You’re still waiting for the running and the screaming, aren’t you? (Orel)

19h35. La démarche était traînante, lasse. Un chignon fatiguée qui tombait mollement le long de sa nuque, les traits lourds et les gestes lents, Abby s'avança sans grande conviction devant la porte d'entrée de sa chambre. De leur chambre, précisa une voix dans sa tête. Mais la jeune femme n'avait réellement pas l'énergie de débattre du sujet. Ça faisait des jours qu'elle n'avait pas réellement parlé à son copain et entre les projets, les exposés et les cours, elle n'avait clairement pas de temps pour y penser. Bien-sûr, l'idée restait toujours là, dans un coin, tenace et de plus en plus bruyante, mais Abby ne voulait pas rater son année. C'était son avenir, à elle. Et même si elle se laissait très bien imaginer à un emploi partiel suite à son diplôme, sa tante et son père attendaient bien trop sur elle pour qu'elle prenne le risque de se laisser aller.
Une fois rentrée, elle lâcha ses affaire sur sa chaise de bureau, celle-la même qui se tenait à l'exact opposé de celle de son compagnon, chaise qui demeurait vide puisqu'il révisait la plupart du temps à la bibliothèque. Ou tout du moins, c'est ce qu'elle avait entendu ici et là.
Comment en étaient-ils arrivé là ? A cet état d'inaction et d'absence de communication ? Elle donnerait n'importe quoi pour que tout s'arrange. Un long soupir, l'envie de se préparer à manger proche de zéro, elle attrapa quelques vêtement dans l'intention de prendre une douche rapidement  dans le seul but ensuite de s'assoupir devant un documentaire Netflix si son cerveau le lui permettait toujours.
Pourtant, c'est alors qu'elle commençait à trouver un certain réconfort à pouvoir profiter seule de sa soirée sans avoir de comptes à rendre à personne qu'elle entendit la poignée de la porte d'entrée.
Et elle savait pertinemment que ça ne pouvait être qu'une seule personne
Et rien dans son humeur actuel n'était prêt pour affronter ça.

CODAGE PAR AMATIS
all souls & hoodwink