wishing on a sky, wishing on a scar (ft. libre, tout le monde)
Sven H. Borsheim
plaisir sucré, nuit étoilée
♔ Date d'arrivée : 03/09/2019 ♔ Messages : 3215 ♔ Couronnes norvégiennes : 104517 ♔ Crédits : peachesnsprite ; vocivus ♔ Âge : 24 ans ♔ Statut civil : en couple (et divorcé, quelle aventure) ♔ Études ou métier : étudiant en mathématiques (doctorat) et employé à temps partiel au Videospillparadis ♔ Pourquoi la Norvège ? : j'ai saisi l'occasion d'avoir une seconde chance après avoir fui ma famille ♔ Animaux adoptés : bali & salem les petits chats, ponpon la lapine ♔ Autres comptes : sól ♔ Votre espace :
— Plongé dans mes révisions, je ne fais pas tout de suite attention à ma lapine qui pose ses petites pattes blanches sur le bord de la fenêtre. La nuit est déjà tombée, le silence de la rive gauche n’est brisé que par les bruits de la nature environnante. « Il y a du grabuge au Palasset. » Je tourne doucement la tête vers Ponpon, appuyé sur mon coude. Au début, c’était bizarre de l’entendre parler, mais maintenant je m’y suis fait. Son petit nez s’agite vers l’extérieur comme un détecteur de problèmes. « Encore ? » Je soupire, las. C’est déjà la troisième fois cette semaine, je suis fatigué et j’ai des choses à faire. Parfois, je regrette d’avoir passé ce pacte magique avec elle ; j’aurais aimé ne pas être le seul à devoir m’occuper de forces obscures dans la ville, mais il faut croire que j’ai la poisse ainsi qu'une capacité exceptionnelle à prendre de mauvaises décisions. « C’est bon, il y aura bien quelqu’un d’autre pour s’en charger. » Pour une fois, je décide de faire l’aveugle et de croiser les doigts pour qu’il y ait effectivement une autre personne avec des pouvoirs magiques pour s’en occuper à ma place. Je reporte mon attention sur le papier, incapable de me concentrer de nouveau. Il y a un lourd silence, et la petite voix cristalline de Ponpon se met à résonner dans la pièce encore une fois. « Ou pas, et alors tu regretteras de ne pas y être allé. » Je la préférais quand elle ne me parlait pas. Encore en sweat trop large et en jogging, je me fais violence et attrape la paire de patins dans l’entrée. De l’autre main, je soulève ma lapine et la pose sur mon épaule. Avec un peu de chance, tout sera terminé avant même que je n’arrive sur place et je n’aurais pas à lever le petit doigt (ou l’orteil). Une fois dans ma voiture, j’enfile mes chaussettes avant de poser mes pieds sur l'accélérateur. Vu de loin, on pourrait presque croire que je vais au combat en pyjama – et ce n’est pas tout à fait faux. Ma compagne d’aventure sagement posée sur le siège passager, je démarre et roule en direction du quartier de mon petit-ami. J’ai déjà tellement de secrets à garder, alors un de plus un de moins. J’espère juste ne pas le croiser, ce serait gênant d’être dans mon costume quand ça arrive. Garé sur un parking non loin, je me glisse dans les rues en restant dans les ombres pour me faire discret. Je pourrais juste enfiler mes patins et aller directement là où le combat m’attend, mais j’ai la flemme de subir les effets sons et lumières pour au final ne rien faire. Je préfère être sûr de moi. Alors, je me dirige à pas de loups vers la source que m’indique Ponpon. Le froid de la nuit n’est pas très agréable, surtout quand on a pas de chaussures, donc je me dépêche et accélère la cadence.
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HRP ET RÈGLES:
Hello et bienvenue dans ce RP Magical Girl ! Concrètement, vous faites à peu près ce que vous voulez avec les pouvoirs (vous pouvez vous inspirer d’œuvres existantes, reprendre complètement quelque chose ou créer votre concept) ; le but c’est que tout le monde s’amuse. Au niveau de l’univers, essayez au maximum de rester cohérents par rapport à ce qui a été dit avant vous. Et pour vos personnages, je vous encourage à les garder tel qu’ils sont déjà mais vous pouvez tout à fait choisir de les faire en début de carrière de magical girl ou déjà aguerris, etc.
Les bases, si jamais : - vous avez un ou des pouvoirs magiques, souvent tirés d’un objet mais ils peuvent aussi être innés - vous êtes accompagnés par un animal ou compagnon magique - vous avez un costume spécial (qu’il soit magique ou à enfiler manuellement avant chaque intervention) - vous avez une scène de transformation ou de manifestation de vos pouvoirs à chaque fois que vous les utilisez - votre identité est secrète
Et voilà ! N’hésitez pas à rejoindre le RP si ça vous fait envie. Tout est libre, que ça soit au niveau de la direction que pour le nombre de participants.
Quelque chose d’étrange flotte dans les rues, ce soir. Je le sens tandis que je retrouve les résidences universitaires, et je jette deux-trois coups d’œil par-dessus mon épaule pour m’assurer que personne ne me suit. Je presse même le pas pour retrouver le confort de mon chez-moi, mais pas plus tôt entrée, je tombe à la renverse, quand Frida me saute directement dans les bras. La petite carlin s’agite sur mon ventre, tandis que je pousse un grognement en massant mon crâne endolori. « – Mais enfin, qu'est-ce qui se passe.. ? » Je n’obtiens rien de vraiment concret, mais dans son charabia, je parviens malgré tout à intégrer les mots "danger" et "Palasset".
Je ne sais pas vraiment d’où elle tient ses sources, mais avec le temps, j’ai fini par comprendre que mieux valait agir sans réfléchir plutôt que de poser trop de questions et laisser le mal l’emporter. Je regarde la pièce à deux fois pour vérifier qu’Eva n’est pas là. Si je dois me transformer ici, il faut m’assurer d’être seule. Cela ne m’enchante pas de devoir cacher quelque chose d’aussi important à ma petite sœur, mais je sais que c’est nécessaire. Et me place parmi la sororité me permet d’ailleurs d’assurer mon rôle de justicière – d’ailleurs, est-ce que c’est ça qui m’attend ce soir ? Sauver une fille d’une bande de malfrats ?
Une fois de nouveau sur mes deux pieds, je calme la petite chienne comme je le peux, et je pousse un petit soupir avant de fermer mes yeux. Je me concentre, et un frisson me parcourt, signe que ma transformation est sur le point de se produire. Je sens mes pieds quitter peu à peu le sol, et me voilà tournoyant bientôt dans les airs – quelques paillettes et notes de musique plus tard, j’arbore mon costume rouge, et j’attrape la petite carlin dans mes bras avant de refermer mes yeux, pour me téléporter vers le lieu dudit crime. Et quand je suis sur place, c’est d’abord le calme et l’obscurité de la nuit qui m’accueillent. Tout est beaucoup trop tranquille pour que ce soit normal, et je commence à croire que Frida a eu raison.
HRP:
J'espère que ça vous conviendra
AVENGEDINCHAINS
Sven H. Borsheim
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♔ Date d'arrivée : 03/09/2019 ♔ Messages : 3215 ♔ Couronnes norvégiennes : 104517 ♔ Crédits : peachesnsprite ; vocivus ♔ Âge : 24 ans ♔ Statut civil : en couple (et divorcé, quelle aventure) ♔ Études ou métier : étudiant en mathématiques (doctorat) et employé à temps partiel au Videospillparadis ♔ Pourquoi la Norvège ? : j'ai saisi l'occasion d'avoir une seconde chance après avoir fui ma famille ♔ Animaux adoptés : bali & salem les petits chats, ponpon la lapine ♔ Autres comptes : sól ♔ Votre espace :
— Pour l’instant, tout est calme. Je reste alerte, caché dans l’ombre des bâtiments, sans manquer de lancer des regards mauvais à Ponpon sur mon épaule. « Je te préviens, s’il se passe rien dans les cinq proch- » Soudain interrompu par un bruit sourd près de moi, une vague de fumée se met à remplir les rues pour s’élever dans le ciel. « Ah ! » Sans pouvoir retenir une exclamation de surprise, j’ai un brusque mouvement de recul qui secoue la boule de poil sur mon épaule et me fait lâcher mes patins au sol. Roulant des yeux, je me résigne à intervenir cette fois. « Okay, j’ai compris. » La mine boudeuse, je récupère mes précieux accessoires et m’assois au sol pour les enfiler. Une fois les lacets attachés, je me relève promptement et tape deux fois la lame de mon pied gauche contre le sol. Une vague froide me traverse le corps, comme si mon sang avait brusquement commencé à geler en commençant par mes jambes. Alors que les patins se recouvrent d’une couche de glace translucide qui remonte sur mes chevilles, le reste de mon costume fait de blancs et de bleus entremêlés se dessine doucement sur mon corps. Le tissu brillant termine enfin son œuvre avec une épaisse écharpe qui me remonte jusqu’à l’arrête du nez et s’étend dans mon dos comme deux morceaux de cape qui flottent au vent à chacun de mes mouvements. Mes cheveux plaqués en arrière comme si une laque magique était passée par là, il ne reste plus que mes yeux, mes sourcils et mon front pour trahir mon identité. Alors que le bout de mes doigts se recouvre d’une pellicule délicate de verglas, je m’élance dans la rue principale. A peine arrivé proche de la source des ennuis, je sursaute inélégamment quand une forme apparaît juste à côté de moi. D’abord méfiant, je me rends vite compte que cette quantité de paillettes m’est vaguement familière, alors je me contente de froncer les sourcils d’un air perplexe. « Euh… Salut ? » Ponpon agite le bout de son nez sur mon épaule, et je réalise soudain l’évidence – blasé. « Mh, si j’avais su qu’il y avait quelqu’un d’autre, je serais resté chez moi. » Je soupire dans mon écharpe gelée, la voix étouffée. Au moins, on ira plus vite à deux, j’imagine ?
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HRP:
Je relance le RP mais n’hésitez pas si vous voulez vous joindre à nous, tout le monde est le ou la bienvenue !
C’est beaucoup trop calme, et je n’ai pas le temps de le dire : de la fumée envahit tout à coup les rues. Surprise, je porte un bras à mon visage pour me protéger, et je tousse un peu, relâchant malencontreusement Frida, qui retombe sur son dos. « – Tu crois pas que c’est le moment de faire quelque chose ? » Son ton se veut accusateur, comme si j’étais à l’origine de cette explosion (ou quoi que ce soit), et elle agite ses petites pattes pour se remettre debout. Je hoche la tête, sourcils froncés, mais rassurée de voir ma petite compagnonne en un seul morceau. «– Me dis pas que tu l’as oublié ?! Je t’ai pas vu le prendre dans la chambre et – » Mais je ne l’écoute plus, ma main se plongeant dans la poche de mon jean. Je l’ai toujours sur moi, tu sais bien, j’ai envie de répondre sur le même ton, mais je décide de ne pas le faire, histoire de ne pas perdre de temps. J’en sors un élastique doré, simple en apparence, et entreprends de me faire une queue-de-cheval à la va-vite.
Depuis le bout de mes doigts, commence une vague dorée qui colore le début de ma chevelure. Le halo s’étend peu à peu tout le long de mon corps, jusqu’à mes pieds, où se dessinent maintenant de petites bottines ailées – et elles aussi dorées –. Sur mon costume, parsemé de blanc et de quelques paillettes, se distinguent ici et là de petits éclairs jaunes. Quand j’ouvre les yeux, je remue un peu mes doigts pour chasser le fourmillement électrique qui s’y répand – je n’y suis pas encore vraiment habituée. « – C’est toujours trop long, ce truc. »
Bon, ma coéquipière a l’air d’une humeur fracassante, ce soir. Je ne lui en tiens pas rigueur, et je me baisse pour la reprendre contre moi, m’avançant dans les ruelles d’un pas méfiant. J’essaie d’y voir quelque chose malgré la fumée, mais c’est difficile, et je dois cligner des yeux plusieurs fois pour tenter d’avoir une vision claire. Pourtant, ça ne me permet pas de repérer l’inconnu, et je sursaute un peu au son de sa voix. J’aurais pu me préparer à attaquer, si je n’avais pas compris en un clin d’œil à qui j’avais à faire. Mais contrairement à mon homologue, la perspective de ne pas être seule me rassure. Tout ça, c’est encore tout frais pour moi. « – Salut ! L'union fait la force... ? »
Cette fois, Frida reste silencieuse. Elle est probablement intriguée elle aussi. Ou blasée. Dans tous les cas, je lui suis reconnaissante de m’épargner ses sarcasmes. Bien vite, mon regard tente de percevoir la source de la fumée, mais je crois qu’on en est encore loin – à moins que ça ne soit un piège. « – Est-ce que ça arrive souvent dans le coin... ? » Je demande un peu maladroitement, avant de reprendre ma route le long de la rue.
HRP a écrit:
Ouiii venez combattre les forces du mal avec nous
AVENGEDINCHAINS
Sven H. Borsheim
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— Après avoir pris un instant pour toiser la nouvelle venue de haut en bas dans son costume flamboyant, je lève un sourcil à sa remarque un peu trop enthousiaste. « Mh, si tu le dis. » Haussant les épaules, je détourne le regard. Pas persuadé que ça soit le cas dans la situation présente, j’ai le mauvais pressentiment qu’elle risque de me gêner plus qu’autre chose. Sur mon épaule, je sens le poids du jugement – ou alors, c’est juste Ponpon qui a décidé de se faire de plus en plus lourde pour me punir de mon caractère. Dans tous les cas, je soupire et décide de la jouer moins chiant sur sa prochaine question. « Ça arrive. » Je n’irais pas jusqu’à dire souvent, mais déjà bien assez. Alors qu’elle se remet en route, je l’accompagne en silence, patinant sur le goudron comme s’il s’agissait d’un immense lac gelé. « Joli costume. » La voix de ma lapine m’arrache à mes pensées, et je claque la langue en signe de désapprobation. Elle ne se tait vraiment jamais celle-là, à faire ami-ami avec cette fille alors qu’elle pourrait tout aussi bien être un ennemi sous couverture. C’est peu probable, mais c’est possible. Je soupire, résigné à faire la conversation à mesure qu’on s’approche de la source du grabuge de tout à l’heure. L’atmosphère est étrangement silencieuse, comme le calme avant la tempête. « C’est ta première fois ? » Me raclant la gorge, je me rends compte que la question pourrait être bizarre dans un contexte différent. « Euh, juste… Ne te mets pas sur mon chemin et ne glisse pas. » Je désigne d’un vague geste vers le bas mes patins, sous lesquels une couche de glace se forme tout doucement. Ce serait bête que j’aie à m’interrompre pour lui tendre la main et l’aider à se relever, alors autant la prévenir directement. Sans un regard en arrière, j’accélère la cadence pour la dépasser et m’enfonce un peu plus dans la brume sombre qui nous entoure.
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HRP:
Je relance le RP mais n’hésitez pas si vous voulez vous joindre à nous, tout le monde est le ou la bienvenue !
Les choses sont encore bien étranges pour moi, mais je suis rassurée à l’idée de ne pas être seule à affronter ce qui peut bien nous attendre – et ce même si j’ai l’impression que ma présence n’enchante pas mon homologue. Je ne sais pas vraiment si travailler en équipe est une norme ou non. Il a peut-être l’habitude de faire le travail en solitaire, et je serais ravie de faire un pas de côté pour le laisser se débrouiller, mais s’il est en mauvaise posture, ce serait lâche de ma part de fermer les yeux et de rentrer chez moi comme si de rien n’était. De toute façon, je ne suis pas certaine que Frida me laisserait faire.
Je retiens quand même une grimace face à son manque d’enthousiasme, préférant me dire que ce n’est pas personnel, mais que c’est tout simplement sa personnalité. Ça collerait bien avec son costume. Je reste alors silencieuse, me contentant de hocher la tête, et adoptant les mêmes gestes, par mimétisme. Une petite voix brise le silence, et je sursaute un peu, surprise, avant de sourire en réalisant que le compliment vient de sa lapine. Ce côté léger n’a pas l’air d’enchanter son propriétaire, alors je décide de vite expédier le commentaire, aussi gentil soit-il.
« – Merci ! » Je réponds quand même d’une voix aimable. Je retournerais bien le compliment, mais ça n’a pas l’air d’être le bon moment. Alors, je baisse les yeux vers les pieds de l’inconnu, et je hoche la tête en constatant qu’une fine couche de glace s’y forme au fur et à mesure. Un peu impressionnée, je recule de quelques pas.
« – Oh, euh, oui, d'accord. » Je le regarde filer, laissant cette traînée fine, blanche et presque scintillante derrière lui. Frida tapote mon épaule pour me sortir de ma rêverie, et je fais de mon mieux pour prendre la même direction, sans glisser ni donner l’impression de marcher sur ses plate-bandes.
Quand la fumée se fait plus oppressante, je parviens à me cacher derrière une poubelle et je plaque une main contre ma bouche, retenant de justesse quelques toussotements. Je tombe à la renverse quand un nouveau tremblement secoue les environs, et cette fois, j’entends clairement des ricanements qui arrivent juste après. Les voix sont encore lointaines, mais on dirait bien qu’on se rapproche du cœur de l’action.
AVENGEDINCHAINS
Sven H. Borsheim
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— Après avoir levé les yeux au ciel à l’échange de politesse entre Ponpon et la nouvelle, j’essaye de m’adoucir un tout petit peu. Puisque de toute façon, elle est là pour rester, autant faire avec. Heureusement, elle n’a pas l’air de vouloir jouer en solo où sauter sur le danger – c’est déjà ça de moins dont je dois me préoccuper si elle fait attention à où elle met les pieds. « Cool. C’est parti, alors. » Pas friand de longues discussion, je m’élance sans regarder par dessus mon épaule mais j’entends qu’elle me suit. Brusquement, le brouillard – ou la fumée – s’épaissit sur notre passage. Tandis que la brune va se cacher derrière une poubelle, je plisse les yeux pour essayer d’y voir un peu plus clair. Alors qu’une secousse me déséquilibre, je pose une main contre le mur de la ruelle pour m’assurer. Dans le silence de la nuit, je peux percevoir des ricanements non loin, sûrement du danger. Ni une ni deux, je prends une impulsion et patine vers la source de tous les problèmes. Soudain, tombe nez à nez avec trois hommes, visiblement possédés par les ombres noires et gluantes qui me mènent la vie si difficile depuis quelques temps maintenant. Je ne sais pas ce que je pense à ce moment là, peut-être qu’il faut que j’en finisse vite tant que j’ai l’effet de surprise. Mais quand je lance ma jambe pour frapper les fantômes de la lame de mon patin, ils n’ont aucune difficulté à m’envoyer au tapis. Les fesses douloureusement posées au sol, je grogne et prends appui sur mes bras pour me redresser un peu. Sous le regard plein de jugement de ma lapine, je n’ai d’autre choix que de marmonner une piètre excuse. « Oh ça va, je sais. Trois contre un, c’était peine perdue de toute façon. » J’espère juste que Miss Paillettes ne m’en veut pas trop, et sera assez courageuse pour venir me prêter main forte avant que je ne me retrouve une deuxième fois par terre.
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HRP:
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« Tu devrais y aller. » La jeune femme continua à écrire, faisant de son mieux pour ignorer la boule de poils assise sur son bureau. D'ordinaire, elle ne restait pas si longtemps, juste quelques minutes et une fois qu'elle comprenait qu'Abbi ne bougerait pas, elle devait sans doute aller voir une autre personne, probablement plus prompte à croire à ses fabulations. Mais ce soir-là, elle insistait encore et encore. Elle devait sans doute savoir, il n'y avait aucune autre explication possible. « C'est peut-être ta dernière chance avant plusieurs semaines. Il y a déjà deux autres personnes sur le coup, mais si tu t'y rends maintenant, tu peux récupérer la récompense. » La bouche d'Abigail se contorsionna en une grimage. "La récompense". Cela signifiait qu'elle était bien au courant de son taux de sanité. De toute manière, ça faisait déjà plusieurs mois qu'elle n'avait rien fait, qu'elle ne s'était occupée de rien, et avec une rupture qui l'avait épuisée moralement, son pendentif ne cessait plus de s'obscurcir. Pourtant, l'étudiante était consciente que c'était le serpent qui se mordait la queue, elle avait bien fini par remarquer les effets que pouvaient avoir un noircissement du joyau. Être magical-girl depuis presque dix ans, ça laissait des marques. « Alors ? Tu vas y aller ? » Abbi soupira plus fort que de raison et visa ses yeux dans celle de l'animal. Oud de l'extraterrestre. Personne n'avait vraiment réussi à déduire qui il était vraiment. Il se complaisait dans l'ambiguïté, mais bien heureux de pouvoir accompagner les guerrières quand il le fallait. Il avait beau ressembler à un chat que l'on voudrait câliner, il n'avait pourtant rien de mignon, ni d'adorable. « Tu n'as pas d'autres personnes dont tu voudrais la mort ? Ou je suis la dernière en ville encore vivante ? » Il tourna sur lui-même et se lécha la queue. « C'est à dire que je ne suis visiblement plus le seul à proposer de défendre la Terre. » Un rictus s'étira sur les lèvres de la jeune femme. Ah bah, quelle nouvelle. Y'en avait-il qui avait eu plus de chances qu'elle ? A qui on avait pas profité qu'elle était en train de se noyer pour lui proposer de faire un contrat ? Qu'aurait pu t-elle faire au lieu de signer pour survivre. Un peu moins de la moitié de sa vie ensuite à avoir des partenaires et à les voir mourir sous ses yeux, en se débattant du mieux qu'elle pouvait pour avoir une vie tout en combattant. Parce qu'elle n'avait pas le choix, finalement, de se battre. C'était même la base de leurs échanges si elle voulait continuer à marcher les deux pieds sur terre au lieu d'y être enterrer. « Je vais y aller. » S'il y avait un unique bon côté à sa rupture, c'était bien de pouvoir utiliser ses facultés à sa guise : d'un simple contact avec son pendentif, son corps s'enroule dans une bulle d'eau pendant quelques secondes, puis explose dans une myriade de gouttelettes non-humides. Habillée dorénavant d'une longue robe fendue sur le côté avec à sa main, une hallebarde au design personnalisée, Abbi s'élance de sa fenêtre dans l'ignorance de tous les autres habitants de son immeuble. Rapide, en dépit de sa longue absence sur le terrain, elle avale finalement la distance la séparant d'elle du monstre en peu de temps, sous les indications de Kyubey. Une fois les pieds au sol, la vétéran prend en mesure l'ampleur de la situation. Ils sont en effet deux, mais visiblement un seul sur les deux semble avoir de l'expérience. C'est en remarquant les "animaux" dont ils étaient tous deux accompagnés que la jeune femme remarque que sa propre boule de poils a disparu, probablement caché en hauteur pour observer la scène. Loin s'en faut, de toute évidence, ces deux personnes n'étaient pas le fruit de ses manigances. Mais c'est en portant son regard plus loin qu'elle comprend que la situation est en réalité bien inhabituelle. Pourquoi l'avait-il mené jusqu'ici ? Ce n'était pourtant pas la forme des monstres qu'elle avait l'habitude d'affronter. Elle ne put retenir une grimace solidaire lorsqu'elle vit visiblement le plus âgé se ramasser sur le sol, et décida à cette instant d'aller le voir. D'un geste, son arme fusionna en plusieurs exemplaires et se positionna comme un escalier horizontale en suspension. Le sol tremblait, et visiblement même la glace qui entourait ses pieds ne réussissait pas à le stabiliser sur le sol. « Tout va bien ? » Elle tendit sa main pour l'aider à se finir de se relever, et fit un signe à l'autre magical-girl pour qu'elle s'avance. « Nous sommes trois maintenant, ça devrait sans doute rendre le combat un peu plus simple. » D'un geste vif de son arme, elle fit reculer le brouillard qui s'épaississait autour d'eux. Elle avait beau être visiblement la plus âgée en expérience, elle n'en restait pas moins peu sûre d'elle, en dépit du visage qu'elle se composait. Elle ne connaissait pas leurs ennemis, et ses ressources magiques étaient loin d'être illimitées. Y'avait-il seulement quoique ce soit qui lui permettrait de nettoyer sa gem à la fin du combat ? Ou bien Kyubey l'avait envoyé là uniquement pour pouvoir obtenir des informations ? Les traits fermés, Abbi se dressait face à leurs trois ennemis. Les secousses loin de se calmer, semblaient prendre en intensité et autant seule, elle pouvait envisager une stratégie, autant sans connaissances des pouvoirs des deux autres, les garder en sécurité lui semblait bien plus compliqué.
Il faudrait donner un mode d’emploi à toute Magical Girl en devenir. Un manuel, carrément. Je savais bien que je me sentirais perdue lors de ma première sortie, mais je suis presque sûre que me cacher derrière des poubelles, ça ne fait pas partie de ce qu’on attend de moi. Le garçon a tout de même l’air plus expérimenté que moi, alors j’essaie de me déculpabiliser en me disant que je lui rends sans doute service en maîtrisant le terrain. S’il se trouve en mauvaise posture, alors j’irai l’aider, évidemment. Or, cette situation survient bien plus vite que je n’aurais pu le penser. Quand j’entends du grabuge, je redresse à peine ma tête, et j’écarquille les yeux en voyant qu’il est tombé dans ce qui semblait être un piège.
Et puis, les choses s’enchaînent encore plus vite : je ne sais pas trop si on prend l’avantage sur la situation, mais la bonne nouvelle, c’est qu’on est apparemment trois maintenant. Et Frida tapote mon épaule avec un air contrarié – non, évidemment, je ne vais pas rester cachée en les laissant faire tout le travail. Alors, je me redresse au moment où la nouvelle venue m’invite à les rejoindre, et j’essaie de presser le pas, malgré ma nervosité grandissante. Je manque d’ailleurs de glisser sur la glace, mais je garde pour moi l’expression de stupeur avant de me rapprocher d’eux. J’ai un mauvais pressentiment en étant si près de nos ennemis ; qu’est-ce qu’ils sont, exactement ?
« – Hey... Bon, au moins, on est trois contre trois maintenant. » Je ferme mes poings, comme pour me donner du courage, et des petites décharges me chatouillent les mains. J’essaie d’avoir l’air impressionnante, mais cette volonté ne suit pas vraiment avec le reste. « – Qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on devrait essayer d’en distraire un ? » Quelque chose me dit que nous séparer serait une bien mauvaise idée, mais c’est ma manière d’essayer d’être convaincante. Ils m’ont l’air tous les deux assez à l’aise avec leurs pouvoirs.
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— Les fesses par terre, je jauge d’un air mauvais les trois ombres qui s’apprêtent à fondre sur moi à chaque instant. Une voix inconnue m’arrache à mes pensées et je tourne vivement la tête pour découvrir la nouvelle venue. « J’aurais vraiment du rester chez moi. » Marmonnant à voix haute, je me relève en ignorant royalement la main tendue qui s’offre à moi. La fille de tout à l’heure nous rejoint et effectivement, le combat s’annonce plus équilibré maintenant. « Mh, le plus vite on en aura fini, le mieux ce sera. » Sauf qu’en plus de devoir me battre, il va falloir que je fasse attention à ne pas gêner les mouvements de mes alliées avec la glace qui se forme constamment sous les lames de mes patins enchantés. Entre celle qui se donne l’air d’être pleine d’assurance et l’autre qui débute, je ne sais pas dans quoi est-ce que je me suis fourré. Elles ont toutes les deux un petit aperçu de ce que je peux faire, mais moi, je n’ai aucune idée de leurs capacités. Difficile d’établir une stratégie sans avoir ces éléments là, je hausse les épaules. « D’accord, on a qu’à réfléchir à un plan si vous voulez. Qu’est-ce que vous pouvez faire ? Moi je fais de la glace et je donne des coups de pied, alors je peux foncer dans le tas sans problème. » Blasé, je soupire et lève les yeux au ciel pendant le résumé peu flatteur de mes pouvoirs. Le travail d’équipe, ça n’a jamais été mon truc, mais on dirait que je n’ai pas vraiment le choix.
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Une fois sortie de ma cachette, être près d’une troisième personne me rassure… l’espace de quelques secondes. J’essaie bien de faire preuve d’optimisme, mais être le même nombre qu’eux ne signifie pas forcément qu’on aura l’avantage. Je me contente de hocher la tête à l’idée que tout se passe vite. Espérons que ça sera bien à notre profit et qu’on ne va pas essuyer un échec cuisant. Si cette première mission pouvait ne pas être la dernière pour moi, ça m’arrange ! Alors, j’essaie de ne pas trembler des dents trop fort et à me reprendre en main pour me lancer moi aussi dans le combat. De toute façon, Frida grogne doucement sur mon épaule, et je ne suis pas certaine que son animosité soit spécialement tournée vers les formes face à nous.
J’écoute Sven avec autant d’attention que j’en suis capable, et je mordille un peu ma lèvre en songeant à mes propres capacités. Je n’ai pas forcément eu l’occasion de m’entraîner ces derniers temps, et il est sans doute plus puissant que moi. J’espère au moins que je ne serai pas trop longtemps un boulet pour lui et que je vais bien réussir à faire quelque chose. « – Si je vise juste, je pense que je peux en mettre un KO. Enfin, si les fantômes craignent l’électricité ? » Je fronce les sourcils, incertaine. Est-ce que ce sont vraiment des fantômes, ou bien une forme de spectres inconnus ?
Je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit d’autre, que déjà, nos adversaires attaquent et envoient la nouvelle venue au tapis. Les yeux écarquillés, j’esquive de justesse un nuage de fumée qui venait jusqu’à moi – je ne sais pas vraiment si ce sont leurs bras ou de véritables armes, mais ça m’a l’air suffisamment puissant. S’ils ont pu la mettre au tapis, je n’imagine pas ce que ça aurait pu me faire. Un peu plus à l’écart, je ferme alors les yeux une demi-seconde pour me concentrer, jusqu’à sentir un effet chaud entre mes mains. Je serre le lasso doré entre mes doigts, et j’ouvre les yeux, espérant ne pas être seule dans ce combat – sinon en effet, il sera vraiment très court. Les sourcils froncés, je souffle un bon coup avant d’attendre la prochaine attaque, et je lance mon lasso en revoyant une masse sombre s’avancer à nouveau vers moi.
AVENGEDINCHAINS
Sven H. Borsheim
plaisir sucré, nuit étoilée
♔ Date d'arrivée : 03/09/2019 ♔ Messages : 3215 ♔ Couronnes norvégiennes : 104517 ♔ Crédits : peachesnsprite ; vocivus ♔ Âge : 24 ans ♔ Statut civil : en couple (et divorcé, quelle aventure) ♔ Études ou métier : étudiant en mathématiques (doctorat) et employé à temps partiel au Videospillparadis ♔ Pourquoi la Norvège ? : j'ai saisi l'occasion d'avoir une seconde chance après avoir fui ma famille ♔ Animaux adoptés : bali & salem les petits chats, ponpon la lapine ♔ Autres comptes : sól ♔ Votre espace :
— Après m’être décidé à faire équipe avec les deux nouvelles venues, j’essaye au moins de me renseigner sur leurs capacités histoire de mettre au point un plan d’attaque. L’enthousiasme n’est pas franchement au rendez-vous, alors je fais la moue et retiens encore un soupir de lassitude. Levant un sourcil, je dodeline de la tête en apprenant la nature des pouvoirs de la brune. « Mh, j’ai vraiment plus envie de foncer dans le tas maintenant. » Bon, la glace n’est pas le meilleur conducteur, mais si elle vise aussi mal que ça… je risque gros à rester dans la mêlée trop longtemps. Je roule des yeux et me tourne vers l’autre pour savoir si elle aurait quelque chose de plus adapté à proposer. Mais brusquement, avant même que je n’ai le temps d’ouvrir la bouche, les ombres se décident à l’attaquer. « Hey, bouge ! » Elle n’est pas si loin, mais je crie pour la prévenir comme un réflexe. Malheureusement, c’est bien trop tard et elle se fait mettre au tapis en moins de deux. L’air boudeur, je fais un bond en arrière pour rejoindre l’autre qui aura au moins eu la bonne idée de se reculer. « Super les renforts. » Renfrogné, je regrette de plus en plus d’avoir bougé mes fesses pour m’occuper de ça. A côté de moi, je la vois se concentrer du coin de l’oeil. Ah, si elle doit méditer dix minutes entre chaque attaque, on n’est pas sorti de l’auberge. Mais contre toute attente, un lasso doré se forme entre ses doigts et… touche sa cible. Le fantôme le plus proche, brutalement pris dans ce piège électrique, est suffisamment immobilisé pour que je puisse asséner un coup fatal. Avec un visage trahissant ma surprise, je m’élance dans cette ouverture qu’elle m’offre pour bondir et lancer ma jambe de côté. Coupée en deux par les lames gelées de mes patins et paralysée par les éclairs, l’ombre s’estompe alors jusqu’à disparaître. Accroupi près du sol après m’être réceptionné avec ma main, je tourne légèrement la tête vers elle. « Ouah, c’est carrément un truc à la Wonder Woman ça. » En me relevant, je fais soudain volte-face en pointant un doigt accusateur vers elle. « Et si tu dis que je ressemble à la Reine des Neiges, je t’étrangle avec ton lasso, c’est clair ? » Je ne sais pas si j’ai l’air plus gêné ou impressionnant, mais j’espère sincèrement qu’elle ne prendra pas trop la confiance après ça. C’est du deux contre deux à présent, mais le combat n’est pas fini.
L’adrénaline fait battre mon cœur si fort que j’ai l’impression qu’il va sortir de ma poitrine, et les picotements au bout de mes doigts m’indiquent que j’ai bien réussi mon coup. Je me serais sentie bien bête si rien ne s’était passé après tant de concentration. D’ailleurs, il y aurait eu de fortes chances pour que ma témérité m’envoie au tapis. Ça devrait sans doute me donner une leçon pour la prochaine fois : expliquer d’abord ce que je peux faire au lieu de le montrer, histoire d’éviter les mauvaises surprises. Surprise de voir mon lasso s’enrouler autour de l’ombre, je maintiens pourtant ma prise quand je vois le garçon s’élancer pour lui porter le coup fatal.
Quand Sven atterrit sur le sol en un seul morceau, je sens mes joues s’empourprer un peu sous la gêne et l’autosatisfaction. Pour une grande première, je suis plutôt contente de moi, c’est vrai. Toutefois, alors que je m’apprête à lui répondre, sa remarque me fait froncer les sourcils. Elle m’aurait sans doute porté à sourire dans un autre contexte, mais cette fois je secoue la tête. « – Euh... J’allais juste te dire merci et bien joué. » Je me racle un peu la gorge, mais je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, que je vois déjà une ombre fondre sur lui, probablement déterminée à venger sa compère – pour peu que ces drôles de créatures ou que sais-je aient des émotions.
« – Attention ! » Je lance alors mon lasso à la va-vite juste au-dessus de lui, espérant qu’il ait assez de temps pour se dégager de ce périmètre, ou que du moins, nos deux pouvoirs puissent fusionner pour atteindre les ombres, mais sans lui infliger directement des dégâts.
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Sven H. Borsheim
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— Après cette réussite, je m’autorise à être légèrement satisfait – et peut-être un peu surpris aussi. Étrangement, elle n’a pas été inutile ni un boulet sur ce coup là. Mais après ça, elle semble un peu hermétique à ma fausse et pathétique menace, alors je ne sais plus où me mettre. « Euh, toi aussi. » Ce n’était vraiment pas gênant, pas gênant du tout. Mais brusquement, son visage change du tout au tout et j’entends son avertissement juste une seconde trop tard pour pouvoir réagir et esquiver à temps. Déjà, son lasso électrique se dirige droit vers moi et je ne vois aucune échappatoire. Mon cœur bat à la chamade, et ma respiration se coupe. Comme si le temps s’arrêtait, je fronce les sourcils et tends la main. Si je ne veux pas être pris dans ce piège là, il faut agir et pas réfléchir. Du bout des doigts, j’attrape sa corde et à mon contact, elle devient solide et glacée. De la glace électrique, ça c’est nouveau. Mais je n’ai pas le temps de m’extasier, alors je m’empare de cette nouvelle arme pour transpercer l’ombre avec. Mais les décharges dans ma main ne cessent pas, même quand je lâche le lasso gelé qui s'écrase au sol dans un tintement délicat. Pris de tremblements dans le bras, j’étouffe un grognement douloureux – ça ne fait pas du bien, clairement pas. En désespoir de cause, je serre les dents et me tourne vers elle sans même savoir de quoi elle est capable. « Est-ce que tu pourrais genre... récupérer l'électricité ? » Mais si elle ne peut pas, je suis hors service pour l'aider contre la dernière ombre. Et ça ne s'annonce pas bien.
J’ignore si c’est un coup de chance, mais ces encouragements ne sont pas de refus. Pourtant, on dirait bien qu’on a eu tort de se réjouir de ce coup de filet, même pendant une demi-seconde, parce que les ennuis sont bien vite de retour. Même si je m’égosille pour le prévenir de ce qui arrive derrière son dos, une part de moi redoute que ce ne soit pas à temps, et malheureusement pour nous, aucun de nous deux n’a la capacité de tout figer pour prendre l’avantage. Alors, inconsciemment ou non, j’envoie mon lasso vers lui, et mes yeux s’écarquillent quand ses doigts entrent en contact avec ce dernier. Je redoute une explosion ou quelque chose qui ne serait pas beau à voir, mais contre toute attente, ce n’est pas ce qui se produit, et ça tourne même à notre avantage.
Mes yeux suivent ses gestes, et je ne retiens pas un « wow » quand je vois cette lame transpercer l’ombre en deux. Je me mets alors à courir vers lui et je m’apprête à le féliciter quand je remarque que les tremblements de son bras ne sont pas normaux. « – Euh… Je crois, oui ? Je ne l’ai jamais fait. » Néanmoins, un grognement attire mon attention derrière nous, et je déglutis en voyant la troisième ombre foncer droit sur nous. « – - Si tu pouvais faire une espèce de bulle de glace pour nous protéger pendant ce temps… Sinon, heureusement de t’avoir connu. » Et grimaçante, je lève mes deux mains au-dessus de son bras avant de fermer mes yeux, ignorant totalement si ça va marcher ou non. Pourtant, ma concentration ne semble pas me faillir, puisque je commence à sentir de la chaleur au bout de mes doigts. Espérons juste que ce ne soit pas trop tard.
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— Les fourmillements désagréables dans mon bras se multiplient à chaque seconde et j’ai l’impression d’en perdre progressivement l’usage. La douleur n’est pas insurmontable, mais j’ai connu des jours meilleurs – ça c’est sûr. Une grimace sur le visage, je me fais la réflexion qu’elle serait sacrément puissante si seulement elle n’était pas si peu expérimentée, et si peu douée pour viser. Son visage passe de l’admiration à l’inquiétude en une fraction de seconde quand je lui fais part de mon problème et lui demande de le régler. Je dois me retenir de lever les yeux au ciel face à son incertitude, mais je n’ai pas le temps de lui faire un commentaire de plus. Soudain, la dernière ombre grogne et s’élance droit vers nous. Entendant sa suggestion, je serre les dents et lâche un murmure. « Reste bien derrière moi. » La dernière chose dont j’aurais besoin, ce serait bien de gérer une seconde blessée par magie. Concentré malgré le problème grandissant dans mon bras, je ne sais pas comment je vais tenir un tel pouvoir sans avoir toutes mes forces. Mais je n’ai pas le choix. Alors, je tape du pied par terre et fais résonner la lame de mon patin contre le sol. Doucement, je trace une ligne en arc de cercle devant nous avec mon pied et la barrière s’élève. Ce n’est pas un bouclier, à peine à voile cristallin oscillant entre le blanc le plus pur et le bleu le plus profond, scintillant à la lueur de la lune. A l’apparence aussi fragile que du verre et à la structure aussi délicate que de la dentelle, je n’ai malheureusement pas le temps de m’extasier sur les formations de flocon à l’intérieur de ma protection. Alors que l’ennemi vient s’écraser dessus, la bulle se fissure lentement et perd de sa couleur, s’effaçant petit à petit en partant vers le haut. L’urgence dans la voix et une pointe de peur dans les yeux, je me tourne vers elle. « C’est de la glace, pas du titane. Alors il va falloir que tu t’actives. » C’est ce moment que choisit ma lapine pour sauter de mon épaule jusqu’au sol et se poster à la base du voile, ses deux petites pattes posées contre la glace. C’est vrai, elle est un être magique aussi, elle devrait pouvoir tenir le bouclier avec moi jusqu’à… jusqu’à quoi ? Faire ça m’a demandé plus de forces et de pouvoirs que je n’en ai à revendre. Même si elle parvient à retirer le moindre élément électrique de mon bras, je ne pourrais pas me battre. Je sens la sensation désagréable reculer jusqu’à presque disparaître, mais la fatigue prend sa place. Et en même temps, l’ombre ne cesse pas ses assauts contre ma protection.
On dirait bien que ça marche ; je peux sentir des picotements électriques se répandre dans mes doigts. Seulement, ce n’est pas aussi rapidement que je l’espérais – logique, pour une première fois. J’essaie pourtant d’y mettre toute ma bonne volonté, mais à mon grand dam, je réalise que ça ne suffit pas. Or, le danger rode toujours, et je ne sais pas s’il est malgré tout en état de nous aider, mais je ne peux pas faire plus de deux choses à la fois. Je vais alors me placer derrière lui tout en conservant ma main au-dessus de son bras, histoire de ne pas briser le contact. Quand je vois ce bouclier translucide et teinté de bleu s’élever face à nous, j’en suis presque émerveillée, mais l’urgence de la situation me ramène bien vite sur terre. Ça, et la réplique de Sven qui me rappelle qu’on risque toujours de finir écrasés comme de la pâtée en une fraction de seconde.
« – Je crois que c’est presque fini ! », et comme pour m’en assurer, je me sers de mes deux mains. C’est peut-être ridicule, mais ça me vient à l’esprit seulement maintenant, et voilà sans doute ce qui ira plus vite. Quand je vois Frida courir devant nous, j’écarquille d’abord les yeux, ignorant où elle compte passer, mais je la vois se poster aux côtés de son homologue pour tenter de retenir un maximum la barrière. Je pourrais m’en réjouir, d’autant plus que j’ai l’impression que j’ai récupéré toute l’énergie à présent, mais je ne m’attendais pas à ce que le corps de Sven s’affaisse un peu sous son poids. Merde, c’est pas le moment d’avoir un coup de fatigue, mais c’est en partie ma faute. « – Essaie de… Essaie de t’asseoir, d’accord ? » D’accord, je me penche pour incliner son corps vers le sol, sans trop lui demander son avis.
La barrière va bientôt céder et j’ai bien une idée, mais ce n’est pas une bonne idée si Sven est juste à côté. Alors, je m’éloigne un maximum, en réactivant mon lasso, et au moment où la barrière tombe pour de bon, je le lance avec un mouvement un peu désespéré en direction de la dernière ombre. Elle a l’air coriace d’ailleurs, puisque je me sens projetée en avant, mais je ne lâche pas ma prise, et bientôt, j’ai l’impression que la pression exercée sur l’ombre se relâche tout d’un coup. J’ignore si c’est bon signe ou non, jusqu’à entendre un bruit sourd et voir un paquet de poussière s’abattre sur moi. Ça me fait toussoter d’abord, et je peine à ouvrir les yeux, grimaçant, trouvant les environs étrangement silencieux tout à coup. « – C'est... fini ? »
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Sven H. Borsheim
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— Il me semble qu’il s’est passé une éternité depuis qu’elle a commencé à absorber l’électricité dans mon bras. Décidément, c’est la soirée de tous les ratés ; entre le fait que je doive faire équipe avec une petite nouvelle et l’autre encore à plat là-bas, je ne suis pas sorti de l’auberge. Et malgré l’aide précieuse de ma lapine et de sa chienne, je faiblis quand même à une vitesse phénoménale. Mes pouvoirs ne sont pas fait pour ça et le voile de glace se fissure un peu plus à chaque assaut de l’ombre. Je n’entends presque pas quand elle m’assure avoir bientôt terminé. A vrai dire, je peine même à rester debout et je sens une goutte de sueur froide se former sur ma tempe alors que je puise dans mes dernières ressources pour ne pas céder. Repoussant son geste, je lui adresse un regard noir quand elle me propose de m’asseoir. Comme si c’était le moment de se reposer, et comme si c’était le moment de me toucher alors qu’elle vient juste de finir de me retirer toute cette fichue électricité du bras. Alors que l’ombre se prépare à un énième assaut, je prends appui sur le sol en anticipant le mouvement. Et visiblement, je ne suis pas le seul à avoir un plan pour me sortir de là, puisque la brune s’éloigne et profite du chaos créé par la fin de la barrière pour lancer son lasso. Quant à moi, je rassemble mes dernières forces pour me projeter à quelques mètres de là, laissant derrière moi un sol recouvert de glace et les vestiges de mon bouclier pailleté au sol. Elle n’est franchement pas dégourdie, mais elle a réussi à se débrouiller pour supprimer la dernière ombre. Une moue sur le visage, je continue à m’appuyer contre le mur tandis qu’elle semble avoir du mal à réaliser. « Ouaiiis, c’est super. Félicitations. » Le ton emprunt d’un horrible cynisme, je ne me retiens même pas. Il a fallu mettre deux coéquipiers à terre pour qu’elle puisse faire son travail, mais c’est fini. Et après on me demande encore pourquoi je préfère rester seul. En quelques petits bonds, ma lapine me rejoint et je ne rêve plus que de retirer ces fichus patins et de revenir à la vie normale. Mais hors de question de se détransformer devant elle. « Tu peux y aller, moi je vais… reprendre mon souffle deux minutes ici. Mais attends d’être loin pour retirer le costume. Je veux pas savoir qui t’es. » Pour tout un tas de raisons, mas la principale étant que j’ai bien trop peur qu’il puisse s’agir d’une fille de mon entourage.
Essoufflée et encore ahurie au beau milieu de ce qu’il reste de la dernière ombre, j’ai du mal à retrouver mes esprits, et juste après avoir posé cette question, j’ai bien conscience qu’elle doit paraître ridicule pour mon interlocuteur. Avec le temps, ce genre de missions ne doit relever que de la routine pour lui, mais à mes yeux, c’est un vrai exploit, et j’ai du mal à réaliser que je m’en tire vivante. Évidemment, je n’aurais pas pu m’en sortir si j’avais été seule, mais je préfère encore me réjouir de ce qui s’est passé. D’ailleurs, quand Frida me rejoint avec quelques sauts, je me penche vers elle pour caresser sa petite tête, un geste silencieux entre nous pour la remercier.
Réservées toutes les deux vis-à-vis de nos émotions, je pourrais bien en parler plus tard avec elle, quand on sera enfin rentrées pour de bon. Je relève les yeux vers mon homologue, et je me redresse, tenant la petite chienne entre mes bras tandis que je m’avance vers lui. « – Est-ce que… ça va aller ? » Je me suis bien rendu compte que j’avais réussi à retirer toute l’électricité de son corps, mais je ne suis pas certaine de l’effet que cela pourrait encore avoir sur lui, ni pendant combien de temps. J’écoute ses instructions sans dire un mot de plus, et je me contente de hocher la tête. Les au-revoirs sont un peu abrupts, mais comment lui en tenir rigueur ? On vient de risquer notre peau, et puis, ce travail n’est pas l’occasion de se faire des amis. Je ne sais même pas combien nous sommes en ville. J’aurais des tas de questions à lui poser, mais c’est sans doute une mauvaise idée, avec autant d’adrénaline présente de nos deux côtés.
« – Merci en tout cas, je savais pas que je pouvais faire… Tout ça. Et désolée, aussi. » Je laisse échapper un léger rire nerveux, et je m’apprête à tourner les talons pour me changer dans un endroit tranquille, quand la silhouette allongée au loin me ramène à la réalité. Certes, servir la ville et ne pas se faire des amis ; mais devrait-on laisser une « collègue » seule ? Après tout, rien ni personne ne l’a forcée à venir nous aider, et c’est pourtant elle qui en a payé les frais en premier. « – Euh… Je vais m’en aller, mais comment on fait quand quelqu’un est OK ? On devrait l’aider à se réveiller ou au moins la mettre en sécurité, non ? » En me mettant à sa place, je n’aimerais pas reprendre conscience seule, dans la nuit et le froid au beau milieu d’une nuit déserte. Et puis, quelqu’un de malhonnête pourrait forcément l’enlever, non ?
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— Pas que je veuille me débarrasser d’elle, mais ce boulot ne m’enchante déjà pas beaucoup de base et ça ne va pas en s’arrangeant. Après lui avoir donné quelques indications pour qu’on puisse se quitter sans plus de problèmes, j'ai l'impression que je vais pouvoir profiter d'un moment de calme. Adossé au mur, j’esquisse un vague geste de la main comme pour lui assurer que tout ira bien. « C’est bon, je survivrai. » Peut-être que j’en aurais des séquelles, je ne sais pas. Mais en tout cas, maintenant, j’ai surtout besoin de repos – et de retirer toutes ces paillettes. Mais elle s’éternise et je grimace un peu à son rire nerveux. Je me doute qu’elle doit être très anxieuse et avoir beaucoup de questions, mais je ne crois pas être en mesure de lui répondre, ni même être la bonne personne pour ça. « Tu… T’as beaucoup à apprendre mais c’était pas si mal. » Je hoche la tête doucement sans trop la regarder, c’est le mieux dont je sois capable. Soudain, alors que je commence à croire que tout est enfin fini, sa voix s’élève à nouveau. Je lève un sourcil et mes yeux glissent vers la forme de notre collègue étalée là-bas. « Oh, merde. » Je souffle doucement. « C’est vrai qu’elle est toujours là-bas… » Après un autre soupir, je me redresse et affiche une petite moue. On ne peut pas l’emmener à l’hopital dans ces vêtements et sans expliquer ce qu’il s’est passé, le mieux est encore de la mettre à l’abri. « Okay, je suis garé dans la rue parallèle. Aide-moi à la porter jusqu’à ma voiture, j’attendrais qu’elle se réveille. » Déterminé, je me dirige vers son corps en me tenant au mur, toujours un peu instable à cause de la fatigue.
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de victoire étant donné qu’un de nous trois est KO, mais je suis rassurée de constater que mon coéquipier ne semble pas avoir tant de séquelles que ça – ou alors, c’est un très bon comédien. J’ai l’impression qu’il se déride un peu, mais je me contente uniquement de hocher la tête en guise de remerciement lorsqu’il me complimente. On est fatigués tous les deux, lui probablement plus que moi encore, et il m’a bien dit qu’il n’avait pas l’habitude de travailler avec d’autres personnes, alors je ne m’attends pas à de franches embrassades. Et puis, c’est si nouveau pour moi que j’ai l’impression de marcher sur des œufs ; évidemment, je ne m’attendais pas à tout réussir à de grandes félicitations du premier coup.
Je me dirige alors vers le corps de l’inconnue, surveillant tout de même Sven du coin de l’œil, pour vérifier qu’il ne tombe pas ou qu’il ne soit pas plus blessé qu’il ne veuille bien l’admettre. Je ne lui propose pas mon aide parce que j’ai bien retenu ma leçon, quelques instants plus tôt, mais cela ne veut pas dire que je suis sans cœur ou égoïste pour autant. J’attrape délicatement les chevilles de la jeune fille quand j’arrive à leur hauteur, et je jette quelques coups d’œil autour de nous, avant de me mettre délicatement en route quand Sven est prêt lui aussi. Une fois qu’elle semble bel et bien à l’abri, je me redresse avec un petit soupir, soulagée que cette nuit se termine. Et je pourrais partir sans demander mon reste (à vrai dire, je crois qu’il n’attend que ça), mais je reste un moment indécise, me balançant nerveusement sur mes pieds, avant de me décider finalement à poser ma dernière question. « – J’y vais, mais, euh… Est-ce que tu sais s’il y a beaucoup de gens comme nous, ici ? »
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— Avec un peu de difficultés, je finis par rejoindre la brune près de notre collègue toujours dans les vapes. J’ai secrètement espéré qu’elle se réveille entre temps pour que je n’ai pas à faire d’efforts supplémentaires pour la porter, mais il faut croire que la chance n’est pas de mon côté ce soir. Au moins, Ponpon a la décence de se déplacer par petits bonds à mes côtés plutôt que de poser des grosses et lourdes fesses de lapine sur mon épaule comme à son habitude. La nouvelle s’occupe d’attraper les chevilles, alors je la soulève sans précautions en me plaçant du côté de ses bras. Ce n’est pas une mince affaire, mais je serre les dents et on finit par arriver à ma voiture. Silencieusement, je croise les doigts pour qu’aucune des deux ne reconnaisse la plaque ou le modèle – ce serait bien ma veine. Une fois la comateuse installée sur la banquette arrière, je lâche un gros soupir et m’appuie sur la portière. Décidément, j’ai connu de meilleures nuits. Du coin de l’œil, je vois bien qu’elle hésite entre partir comme ça ou rester par politesse. Je ne fais rien pour l’encourager, d’ailleurs je suis même à deux doigts de lui dire de ficher le camp. Mais à la seconde où je me décide à être suffisamment agacé pour lui parler sans qu’elle n’initie la conversation, c’est elle qui se jette à l’eau avant moi. Un peu interdit, je fronce les sourcils et dodeline de la tête. Je crois qu'elle me pose une colle. « Mh… à vrai dire, j’ai vu une autre personne de loin, une fois. Et je vois régulièrement des traces d'autres magies en ville. » Étrangement, je ne m’étais jamais posé la question. Il faut dire que je ne cherchais pas vraiment à le savoir – le travail d’équipe, très peu pour moi. Je finis par hausser les épaules. « Je dirais qu’on doit être cinq ou six. Pas assez pour que je puisse bosser mes partiels en paix, apparemment. » Adossé contre ma voiture, je croise les bras contre ma poitrine en levant un sourcil. Bien vite, elle va comprendre que la réalité qui va avec ces pouvoirs et ces paillettes n’a vraiment rien de brillant. Devoir tout lâcher pour sauver le monde, à n’importe quel moment, c’est usant. Et mauvais pour avoir une vie normale.
On dirait que tout est bien qui finit bien. Enfin, on ne s’en sort pas non plus indemnes, mais nous avons triomphé (pour un temps) de ces ombres, quoi qu’elles soient vraiment. Moi aussi, je suis pressée de rentrer, histoire de me poser et surtout de reprendre des forces. Ça prend beaucoup plus d’énergie que je ne l’aurais pensé, et je ne suis même pas certaine de vraiment réaliser ce qui s’est passé. Demain au réveil peut-être, et encore. J’imagine que cette aventure va être l’occasion de faire un débrief avec Frida. En attendant, je pousse un petit soupir quand notre compère est bien installée sur la banquette arrière, et je jette quand même quelques coups d’œil autour de nous, mais je suis rassurée en voyant que nous sommes bien seuls cette fois.
Ma curiosité, en revanche, ne semble pas disparaître pour autant, mais je me prépare à une nouvelle pique de sa part. Je ne lui en aurais pas tenu rigueur, ce combat a été éprouvant pour lui aussi, et tout le monde n’est pas obligé d’être très sociable. Alors, sa réponse m’étonne un peu, et je hoche la tête avec un petit sourire, comprenant que je ferais mieux de ne pas trop insister, d’autant plus si nous sommes amenés à nous recroiser sur une prochaine mission. « – Peut-être qu’on est plus, mais qu’ils n’osent pas encore se montrer. » Je me redresse ensuite et je recule de quelques pas, avant de le saluer maladroitement d’un geste de la main. « – Bonne chance pour tes examens ! »
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plaisir sucré, nuit étoilée
♔ Date d'arrivée : 03/09/2019 ♔ Messages : 3215 ♔ Couronnes norvégiennes : 104517 ♔ Crédits : peachesnsprite ; vocivus ♔ Âge : 24 ans ♔ Statut civil : en couple (et divorcé, quelle aventure) ♔ Études ou métier : étudiant en mathématiques (doctorat) et employé à temps partiel au Videospillparadis ♔ Pourquoi la Norvège ? : j'ai saisi l'occasion d'avoir une seconde chance après avoir fui ma famille ♔ Animaux adoptés : bali & salem les petits chats, ponpon la lapine ♔ Autres comptes : sól ♔ Votre espace :
— La nouvelle semble sur le départ, mais c’est loin d’être le cas pour celle qui est évanouie sur ma banquette arrière. Je crois que je ne suis vraiment pas sorti de l’auberge, alors j’ai bien le temps de répondre à deux ou trois questions. J’étouffe un petit rire amusé, un peu ironique aussi. « J’en doute. » Même moi, qui ne raffole pas de cette activité, je finis quand même par le faire. Alors comment croire que quelqu’un qui ait ce genre de pouvoir ne s’en serve pas ? Même elle, c’est probablement sa première nuit dehors et pourtant elle est là. « Et puis, qui ne voudrait pas se la péter toutes les nuits avec un costume à paillettes ? » Tandis que moi, je rêve de rentrer chez moi pour l’enlever et prendre une douche bien chaude. Je hausse les épaules, adossé à la voiture. En vérité, si j’en avais vraiment l’occasion, je ne sais pas si j’arrêterais. Finalement, c’est enfin le moment de se séparer. Je ne vais pas m’en plaindre, j’ai hâte de pouvoir être au calme. Hochant vaguement la tête, je réponds sobrement à son signe maladroit. « Merci, et bonne chance à toi pour… » Je n’ai aucune idée de ce qu’elle faisait avant d’être attirée ici, ni de ce qu’elle va faire en rentrant. La réalité me frappe de plein fouet ; il ne faut pas s’attacher. « Je sais pas. Bonne fin de soirée. » Un peu renfrogné par cette réalisation, je la laisse s’en aller et rejoins le siège conducteur en attendant que l’autre daigne se réveiller.