Ma discussion avec Bastian m'a fait beaucoup de bien, c'est le cœur un peu plus léger que je referme la porte. Je lâche un soupir et me dirige vers ma penderie pour choisir ma tenue de ce soir. J'hésite entre trois robes, une rouge, une bleue et une noire. Je les dépose sur le lit en cherchant comment les assortis avec des chaussures et bijoux pour ensuite faire mon choix. Une fois les trois tenues terminées, je les scrute en cherchant laquelle serait le mieux. Cependant, c'est déjà l'heure d'un de mes cours et je dois laisser ce que je fais en plan pour aller m'instruire. J'attrape mon sac et me dirige vers ma salle de cours. L'heure m'a paru extrêmement longue, vraiment, même si le cours était intéressant, les événements de la veille m'ont plutôt fatiguée, j'espère avoir le temps de me faire une petite sieste avant la grande soirée. Mon seul cours de la journée étant terminer, je retourne dans la chambre en envoyant un message à Paco pour sa soirée. J'ouvre la porte et me stoppe net. Orel. Il est là, forcément, c'est sa chambre a lui aussi, donc, il allait forcément revenir. Je referme la porte et pose mon sac au pied du lit. "Salut." Je passe à coter de lui et me dirige vers la salle de bain pour me passer un coup de brosse dans les cheveux.
Je reste quelques minutes dans la salle de bain pour revenir sur mes trois tenues, j'opte finalement pour la noire que je mets de coter et je range les deux autres tenues, paires de chaussures et les accessoires. Une fois, tout cela fait, je décide de m'installer sur le bord du lit. " Il va falloir qu'on parle." Étant donné que je n'ai pas passé la nuit ici, j'ai dormi chez un ami, qu'Orel c'est réveiller seul ce matin, il soit sûrement vouloir en parler, en tous cas moi, j'en ai besoin. La soirée d'hier m'a laisser un goût amer en travers de la gorge. Ses paroles envers moi, jamais il ne m'avait parlé comme ça, me dire de repartir en France, me parler comme si je n'étais rien, c'était super blessant. " Il s'est passé quoi avant mon arrivée hier?" J'avais déjà quelques détails, même si je ne savais pas tout encore, cependant, je veux qu'il me le dise. J'attrape un cousin que je serre contre moi. Je sens que cette discussion va être compliquée et difficile.
J’ai mal au crâne. J’ai pas eu de gueule de bois comme ça depuis une éternité. Peut-être même jamais. Y a un trou noir énorme à la place de la soirée d’hier. Je me vois y aller. Je me vois y être. Mais rien ne vient. J’ai un souvenir vague d’un bagarre avec Paco. Pourquoi je sais pas. Mais je sais qu’il la cherché. Il l’a forcément cherché. J’ai passé la journée dans la noir. À dormir. Boire de l’eau. J’ai même pas eu la force de faire du sport. J’ai écrit un peu. Mais sans plus. En faite je me sens trop mal pour faire quoique ce soit. J’ai envie de m’enfermer à double tour et ne plus sortir de mon trou. Mais voilà. Je sais que ma petite copine va rentrer. Ma petite copine… ce terme me brûle de plus en plus la gorge. J’en ai marre de cette situation. J’en ai marre de mentir à tout le monde. De me mentir à moi-même. J’en ai marre de faire du mal autour de moi. De passe pour le connard de service alors que le premier à souffrir de tout ça c’est moi. Et surtout je sais que Abi mérite pas tout ça. Clairement elle est trop bien pour moi. Et elle mérite pas de vivre dans ce mensonge que j’ai construit de ma vie. Car elle est en plein milieu de tout ça.
Je suis au lit quand elle arrive. Je sais qu’elle a pas dormi là. Je dois avoir vraiment merdé. Elle passe et va dans la salle de bain. Elle sort des tenues. Elle compte sortir ? Moi je vais nul part c’est mort. J’ai même pas répondu à son salut. Je ne sais pas quoi lui dire. Et là elle me dis qu’on doit parler. Et là je sens mon coeur se serrer. Je sais pas quoi lui dire. Elle me demande enfin de lui raconter ce qu’il s’est passer hier. Mais en vrai j’ai aucun souvenir : « je sais pas... » c’est même pas des conneries : « c’est le trou noir pour moi. Mais si j’ai fais quelque chose qui t’as fait du mal... » je pose ma main sur la sienne : « je suis désolée » j’ai beau ne pas ressentir d’amour pour elle… j’éprouve énormément d’affection pour elle : « je comprend si tu me dis que tu m’en veux... » je baisse les yeux. Moi qui suis si inexpressif d’habitude… aujourd’hui j’ai du mal. J’ai de plus en plus de mal à cacher ce mal être : « j’ai l’impression de vraiment faire que de la merde depuis quelques temps… et je fais souffrir tout le monde » je regarde les draps.. je suis perdu
Il était clair que je m'attendais a pratiquement tout sauf a cette réponse-là. Orel ne se souvient de rien. Il faut dire que c'est souvent un symptôme qui va avec le trop d'alcool. Je hoche doucement la tête tandis qu'il dépose sa main sur la mienne, mon ton et mon attitude lui ont fait comprendre qu'il a mal agit et que ça m'a affecter. Je prends une grande inspiration. " Je suis surtout déçue." Je secoue la tête repensant a ce baiser qu'il a donné à Allan. " Quand je suis arrivée à la soirée, tu avais tes lèvres collées sur celle d'une jolie rousse." J'arque un sourcil pour lui faire comprendre que forcément, je n'ai pas vraiment digéré ce geste et que surtout, il m'a énormément blessée en faisant cela. " Heureusement que tu ne bois pas souvent sinon j'en serais venue à me poser beaucoup de questions." Je me lève doucement, cette conversation n'est pas très agréable et je ne veux pas non plus l'accusé de tous les mots, mais il ne peut pas agir ainsi et espérer que j'oublie parce qu'il avait trop bu. Certes, l'alcool est un grand facteur dans cette équation, mais ça n'excuse pas tout. " Du coup quand je t'ai demander ce que tu fabriquais tu m'a répondu que j'avais qu'a aller embrasser un autre type comme ça on serait quitte et que de toute façon si je n'étais pas contente je n'avais qu'à repartir a Paris." Cette phrase est restée gravée dans mon esprit, j'ignore encore ce qui m'a le plus blessé finalement, le baiser ou cette maudite phrase. Je me laisse tomber à coter de lui en soupirant.
Je l'observe tandis qu'il a le regard rivé sur les draps. " Je sais que ton père te mets beaucoup de pression, mais il faut que tu lâche prise de temps en temps. A moins qu'il y a autre chose? " Il y a forcément un problème, je le sais cette soirée me la fait comprendre, cependant, je ne sais pas ce que sait, j'ai comme l'impression que Bastian et Paco savent, mais qu'on me laisse volontairement dans l'ignorance. C'est frustrant, j'ai l'impression de ne servir à rien, de ne pas pouvoir être là pour l'homme que j'aime alors que ça fait partie de mon rôle de petite amie. " Tu te souviens de la bagarre ?Celle avec Paco?" Je suppose qu'il ne s'en souvient pas, ce qui est dommage, il aurait pu m'expliquer pour ce baiser entre ses deux amis l'a tellement mis en rogne, du moins d'après Sol, ça venait probablement de ça. J'essaie de trouver ce qu'ils me cachent tous, cependant, au fond je ne suis même pas certaine de le vouloir. Et s'ils ne me disent rien, car ils savaient que ça me ferait du mal ? J'ai un peu de peur de découvrir le fond du problème, cependant, je ne peux pas jouer l'autruche indéfiniment.
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Ma discussion avec Bastian m'a fait beaucoup de bien, c'est le cœur un peu plus léger que je referme la porte. Je lâche un soupir et me dirige vers ma penderie pour choisir ma tenue de ce soir. J'hésite entre trois robes, une rouge, une bleue et une noire. Je les dépose sur le lit en cherchant comment les assortis avec des chaussures et bijoux pour ensuite faire mon choix. Une fois les trois tenues terminées, je les scrute en cherchant laquelle serait le mieux. Cependant, c'est déjà l'heure d'un de mes cours et je dois laisser ce que je fais en plan pour aller m'instruire. J'attrape mon sac et me dirige vers ma salle de cours. L'heure m'a paru extrêmement longue, vraiment, même si le cours était intéressant, les événements de la veille m'ont plutôt fatiguée, j'espère avoir le temps de me faire une petite sieste avant la grande soirée. Mon seul cours de la journée étant terminer, je retourne dans la chambre en envoyant un message à Paco pour sa soirée. J'ouvre la porte et me stoppe net. Orel. Il est là, forcément, c'est sa chambre a lui aussi, donc, il allait forcément revenir. Je referme la porte et pose mon sac au pied du lit. "Salut." Je passe à coter de lui et me dirige vers la salle de bain pour me passer un coup de brosse dans les cheveux. 
J’ai mal au crâne. J’ai pas eu de gueule de bois comme ça depuis une éternité. Peut-être même jamais. Y a un trou noir énorme à la place de la soirée d’hier. Je me vois y aller. Je me vois y être. Mais rien ne vient. J’ai un souvenir vague d’un bagarre avec Paco. Pourquoi je sais pas. Mais je sais qu’il la cherché. Il l’a forcément cherché. J’ai passé la journée dans la noir. À dormir. Boire de l’eau. J’ai même pas eu la force de faire du sport. J’ai écrit un peu. Mais sans plus. En faite je me sens trop mal pour faire quoique ce soit. J’ai envie de m’enfermer à double tour et ne plus sortir de mon trou. Mais voilà. Je sais que ma petite copine va rentrer. Ma petite copine… ce terme me brûle de plus en plus la gorge. J’en ai marre de cette situation. J’en ai marre de mentir à tout le monde. De me mentir à moi-même. J’en ai marre de faire du mal autour de moi. De passe pour le connard de service alors que le premier à souffrir de tout ça c’est moi. Et surtout je sais que Abi mérite pas tout ça. Clairement elle est trop bien pour moi. Et elle mérite pas de vivre dans ce mensonge que j’ai construit de ma vie. Car elle est en plein milieu de tout ça.