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ain't no mountain high enough (ft. allan)

Anonymous
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02.02.21 2:45
#
ain’t no mountain
high enough

‟ ft. allan „


Il s’est passé quelques semaines, peut-être même quelques mois, depuis cette soirée au casino terminée dans ton restaurant. Tu n’as pas vraiment compté, pour une fois, tu t’es contentée d’apprécier la présence d’Allan à tes côtés sans essayer de mettre des mots sur votre relation. Parfois touchée, parfois amusée, tu navigues en eaux troubles avec elle et tu es incapable de savoir si ça te convient ou non. Ne pas se prendre la tête, c’était l’idée en venant t’installer ici. Mais tu commences à avoir besoin d’un peu plus de ça pour te rassurer, pour te convaincre que tout ce qui se passe entre elle et toi n’est pas le fruit de ton imagination. Tu n’as jamais été ni la plus courageuse ni la plus déterminée de ta famille, alors tu sais très bien que tu vas oublier de manière très subtile de lui poser la question de but en blanc quand tu en auras l’occasion. Et pourtant, tu brûles de savoir si elle ressent pour toi la même chose que toi pour elle – même si tu n’es pas du genre à te presser, tu aimerais en avoir la certitude. Et puis, c’est elle qui a décidé que vous ne vous quitteriez plus, non ? Ça veut bien dire quelque chose.
Chassant tes pensées intrusives d’un petit mouvement de tête histoire de ne pas passer pour une mauvaise compagnie, tu te tournes vers la rousse avec un sourire. « On est bientôt arrivées, je crois ! » Éblouie par la vue depuis la fenêtre du tramway, tu joins tes mains spontanément tant tu te sens gorgée d’enthousiasme à l’idée d’être au milieu d'un paysage aussi beau. « T’as déjà été ici ? J’ai hâte de voir ça, même si j’ai jamais fait de randonnée. » A vrai dire, c’est même rare que tu prennes du temps pour visiter la ville et ses environs – ton truc à toi, c'est plutôt aller à la piscine après une journée de travail. Mais devant vous, la montagne majestueuse et son chemin fréquenté par les curieux autant que les habitués se dressent déjà devant vous quand tu l’entraînes en dehors du véhicule. Le début de la piste n’est pas très loin de l’arrêt, tu constates déjà que les équipements des autres personnes présentes sont bien plus adaptés que le tien. Quasiment habillée comme pour une sortie en ville, tu te félicites quand même d’avoir troqué tes escarpins pour des converses même si c’est loin d’être optimal.

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Allan L. Tempête
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aussi réconfortant(e) qu'un plat chaud
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03.02.21 11:46
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Qu’est-ce que ça pouvait être rafraichissant ! Voilà quelques semaines qu’elles se connaissaient, et Allan avait véritablement l’impression d’avoir trouvée une partenaire de la déconne complètement parfaite. Elles se chamaillaient, se draguer, s’amuser sans conséquences autre que leur propre bonheur. Allan avait toujours été sociale, pas prise de tête mais quand elle devait se montrer sérieuse. Mais la Norvège était si douce avec elle qu’elle se demanda si elle n’aurait pas mieux fait de quitter son boulot d’ingénieure plus rapidement ! Bon, Tempête n’était pas à l’abris de se voir arriver un jour un agent d’interpol à l’aube de sa porte, mais ce genre de considérations restaient comme des broutilles abandonnées dans un poussiéreux placard.

Elle s’était vêtue assez chaudement mais n’avait pas apporté beaucoup d’équipements ; seulement de bonnes vieilles chaussures de marches, car il n’y avait rien de plus terrible que des ampoules aux pieds quand on s’amuse. Assise en face de Stella, Allan ne se lassait pas de parcourir l’horizon de ses yeux.

— OMG c’est tellement beau !! J’ai trop hâte d’y être !

Elle commença à gigoter sur place, sous un air musical qu’elle était la seule à entendre, avant de rebondir légèrement sur ses fesses et de taper des pieds.

—  C’était clairement la meilleure idée du monde ! Et non, je suis jamais venue. Je suis plus à l’aise dans les bois ou près des lacs, même si je suis très curieuse des montagnes !

Allan nota la tenue de Stella et se mit à rire.

—  Ne t’inquiète pas, je suis sûre qu’il y a des chemins fais exprès pour des princesses comme nous ~
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11.02.21 1:47
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Tu sens ton visage s’illuminer quand tu te rends compte qu’elle apprécie le paysage et l’idée d’aller faire une randonnée autant que toi. Au moins, elle, elle a pensé à mettre des chaussures appropriées – mais tu ne t’en plaindras pas, après tout tu as eu la présence d’esprit de ne pas venir en talons aiguilles. Tu t’amuses doucement de son excitation et rigoles un peu à son explication sur ce qu’elle connaît. « J’ai passé ma vie sur une île alors c’est nouveau pour moi aussi ! » Et puis, tu fronces du nez en faisant mine de frissonner. « Je savais même pas qu’il pouvait faire aussi froid l’hiver. » La Norvège t’a fait beaucoup de cadeaux, mais pas sur la météo. Tu as quasiment du refaire toute ta garde-robe à la seconde où l’été s’est effacé.
Hochant la tête, tu souris avec une confiance un peu ébréchée. « Ah, j’espère ! Mais bon, je m’en fais pas trop. On aura qu’à prendre les chemins pour débutants s’il n’y en a pas pour les princesses. » Espiègle, tu t’engages sur la petite route qui mène au début de la randonnée, là où sont installées des tables et des distributeurs pour les malheureux qui n’auraient pas pris de petit déjeuner.
Après un petit moment de silence, tu sens une boule se former dans ta gorge en soupesant ton sac. Brusquement, tu t’arrêtes, le rouge aux joues et la voix peu assurée. Tu n’as jamais été d’une grande éloquence – mais bavarde, ça oui, surtout en situation de stress comme celle-ci. « Au fait, mh… je t’avais pris ça pour Noël ! » Tu te tournes vers la rousse et mets une main sous ton sac pour pouvoir le fouiller de l’autre. Sans savoir si ça va lui plaire, si elle va trouver ça nul ou dépassé, tu en sors ton petit pot en terre cuite. « J’ai été un peu occupée avec le restaurant tout ça, alors c’est un peu en retard, mais voilà… » La minuscule et mignonne plante grasse ne semble pas avoir trop souffert du voyage, et on t’a confirmé que c’en était une facile dont s’occuper. « Ta-daaa ! » Pas sûre de toi, tu restes dans l’attente de sa réaction, au milieu du chemin. Et là, juste à cet instant, tu réalises que tu ne sais même pas si elle le fête.

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Allan L. Tempête
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14.02.21 12:19
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Allan n’était pas la plus douée quand il s’agissait de se mettre à la place des autres ; elle avait de toute façon une trop haute estime d’elle-même pour perdre du temps à se glisser dans la peau des autres, et puis ressentir leurs joies comme leurs peines quand ils avaient l’audace de l’exprimer était déjà un bagage suffisant à ses yeux. Pourtant, Allan compatissait au changement d’environnement ; elle avait un peu voyagé, mais pour avoir vécu de drastiques changements de climats au cours de son temps au ministère de l’armée, Allan compatissait et comprenait la différence brusque que pouvait être Cuba face à la Norvège.

— Tu m’étonnes… moi au moins depuis la France, on avait quand même quelques températures froides, donc ce n’est pas comme si je ne m’y attendais pas en arrivant héhé !

Elle hocha la tête ; les chemins pour débutant, ça le faisait aussi parfaitement ! Les deux amies finirent par descendre du train pour contempler de près le froid quasi-polaire de la montagne. Allan prit le temps de s’étirer et d’avaler l’air frais par grande lampée, comme on dégusterait avec hâte sa boisson préférée. Elle avait toujours eu un faible pour la montagne et son goût toute particulière. Déjà car créativement, il s’agissait des meilleurs paysages pour ses romans d’horreur comme ses thriller, et puisqu’elle était justement en train de travailler sur un texte concernant une famille exilée dans un châlet peu chaleureux, elle comptait bien s’inspirer de ce qu’elle trouverait sur place !
Allan ne prit pas attention au silence, et ne repéra le mouvement de Stella que quand cette dernière lui tendit une adorable petite plante grasse. La rousse commença par écarquiller ses yeux en grands, trop heureuse pour faire autre chose que glisser et observer le petit bébé vert sous toutes ses coutures. Les mains jointes près de sa bouche, Allan finit par glisser sa main dans la poche de sa veste pour en retirer un tout petit cadeau qu’elle tendit à son amie.

— C’est vrai qu’on a pas trop eu le temps de le fêter ensemble, j’étais moi-même un peu occupée avec mon coloc… mais joyeux noël en retard !

Allan lui avait acheté une petite chaîne en or ainsi qu’un médaillon en forme de soleil, à la mode des arts grecs qui lui plaisait énormément mais surtout qui irait (peut-être) à ravir à Stella.





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18.02.21 20:01
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Après avoir discuté de l’endroit magnifique et du temps parfois peu clément de la Norvège, vient enfin le moment de lui offrir le petit cadeau qui traînait chez toi depuis des lustres. La rousse a l’air à l’aise, et d’apprécier la balade, mais pour toi c’est tout l’inverse. Tu sais que le stress fait partie de toi, à chaque seconde de ta vie, et pourtant tu ne t’y habitues pas. Quand enfin, tu lui tends la plante sans savoir comment elle va réagir, tu es presque soulagée d’observer ce changement sur son visage. De l’apaisement à la surprise jusqu’à l’émerveillement, voir tant d’émotion fait rater un battement à ton cœur déjà un peu malmené. Les joues rouges, tu lui souris. Tu hoches doucement la tête quand elle t’explique avoir été occupée aussi – au moins, aucune de vous n’a attendu l’autre en vain. « Ça arrive, t’inquiète p-… » Soudain, tu t’interromps en devinant qu’elle a aussi quelque chose pour toi. Ah, tu pensais avoir été discrète et attentionnée, mais il faut croire qu’elle te rend la pareille immédiatement. « Oh ! » Dans ta tête, c’est l’alerte rouge. Est-ce que ça veut dire qu’elle a pensé à toi autant que toi, tu as pensé à elle ? « Je m’attendais pas à ce que-… enfin, t’étais pas obligée de penser à moi. » Envahie par une vague de timidité, tu as un peu de mal avec les marques d’affection – autant qu’avec les compliments – mais celle-ci te ravit plus que tu n’aimerais l’admettre. Prenant délicatement le pendentif entre tes doigts, tu scrutes le motif avec un tendre sourire et presque des étoiles dans les yeux. « C’est vraiment très beau, merci beaucoup. » Les doigts un peu tremblants, tu défais le fermoir pour pouvoir l’enfiler tout de suite. Il te faut t’y reprendre à plusieurs fois pour l’accrocher, parce que ton cœur qui bat à la chamade dans ta poitrine ne fait rien pour arranger ta condition ni ta stabilité.
Après quelques secondes d’un silence agréable et chaleureux, tu t’arraches à la contemplation de ton nouveau bijou pour reposer les yeux sur celle. De son visage éclatant à ses cheveux flamboyant en passant par son attitude si singulière et ses sourires qui n’en finissent plus, tu es sûre maintenant. Tu aimes tout chez elle, tu aimes passer du temps avec elle. Tout est si simple quand elle est dans les parages. Et visiblement, on dirait qu’elle partage au moins un petit peu ce sentiment. Alors, munie d’un courage nouveau, tu te jettes à l’eau sans savoir s’il y a des requins en bas. « Donc, euh… ça te dirait, un jour, qu’on aille dîner au restaurant ? Pas le mien ! Un autre, un… un autre un peu plus… avec une autre ambiance quoi. » Du genre romantique, avec les bougies, les pétales de rose et les serveurs en nœud papillon, mais ça tu ne l'avoueras jamais. Entre tes gestes incertains et ta voix qui déraille, tu ne fais pas une très bonne oratrice. C’est clair que cette déclaration manquait à la fois de charisme et de clarté. Alors, tu prends une longue inspiration et essaye d’occuper tes mains moites en tripotant tes doigts. « Et qu’on y aille en tant que… euh, petites-amies ? » Tu lui souris, avec un regard plein d’espoirs et d’attentes, vulnérable comme tu l’es pourtant si souvent. Mais malgré cette façade peu convaincante, tu ne trompes personnes – il y a un tourbillon d’angoisses dans ton ventre et tu ne saurais le faire taire.

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24.02.21 17:18
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— Comment ça pas obligée de penser à toi ? On passe quasiment tout notre temps libre ensemble, et tu occupes toutes mes pensées ~

Allan ricana avant de venir déposer un baiser sur la joue de Stella. L’écrivain adorait qu’on lui fasse des cadeaux et pour le coup, une mignonne petite plante était absolument parfaite ! Bon, ce n’était pas un génie pour s’occuper des autres ou des plantes en générale, mais internet était un endroit aussi dangereux que merveilleux. Allan était persuadée de pouvoir trouver un tuto… ou quelque chose comme ça.
Curieuse, la rousse observa les réactions de son amie avec délectation. Elle ressentit sa gêne, la chaleur sur ses joues, toutes ses émotions comme si c’était les siennes. C’était un peu pour ça qu’Allan appréciait tant la compagnie de Stella ; elle ne se dissimulait pas derrière des masques. Une sorte de… pureté ? Quelque chose dans le genre. C’était dangereux et rafraîchissant, mais Stella était un véritable petit rayon de soleil. Toujours souriante, rarement triste. Allan en ressentait tous les effets bénéfiques.

Alors qu’Allan se demandait quel serait le meilleur moyen de transporter le petit cactus, son sac lui paraissant inconfortable, elle allait demander son avis à Stella quand cette dernière reprit la parole. La rousse pencha la tête de côté, souriante.

— Une autre ambiance ? Ah, c’est vrai qu’on mange souvent la même chose ensemble, mais pourquoi pas ! J’ai toujours pas trouver de sushi acceptables !

Et alors qu’elle se faisait saliver elle-même, la suite de la proposition arriva. Etonnée, Allan s’en figea, surprise par ce genre de demande.

— Petite amie ? Être ma meilleure amie ne suffit pas, du coup ?

Allan eut un petit rire. Bien qu’empathique, elle n’avait évidemment aucune idée de l’effet que pouvait avoir ce genre de phrases sur quelqu’un de… eh bien, de normal. Allan, malgré toutes ses qualités, ne s’étaient jamais mises en couple. Elle draguait, couchait, et sortait, parfois avec la même personne pendant un temps, mais la vie lui avait appris qu’une étiquette était une attache que l’on pouvait retourner contre soi. Mais alors qu’elles avaient passés dans de bons moments ensemble… Allan ne comprenait pas pourquoi Stella voulait faire régresser leur relation.




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03.03.21 4:14
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Pendant une seconde, tu cherches quelque chose sur quoi tu pourrais mettre le blâme pour cet excès de confiance qui t'a menée dans une impasse pareille. Est-ce que c’était la faute de ces mots lancés avec une innocence presque enfantine droit vers ton cœur ? A moins que ça ne soit à cause de ce fichu baiser sur ta joue qui a du faire disjoncter quelques connexions neuronales dans ton cerveau. Et maintenant, ta poitrine palpite comme si c’était ton dernier jour sur Terre. La chaleur sur tes joues ne s’en va pas ; et même pire, tout ça t’empêche de réfléchir clairement. C’était la toute petite aide, la minuscule poussée dont tu avais besoin pour sauter dans le ravin et elle te l’a gracieusement offerte. Ce sentiment que tu chéris tant est pourtant dangereux et effrayant aussi. Mais elle te donne tous les indices, tous les encouragements pour que tu puisses te jeter à l’eau.
Au début, elle ne semble pas comprendre. Et comment lui en vouloir alors que tu es toi-même si confuse ? Alors il te faut dire les mots, ceux qui brûlent la langue et blessent l’orgueil. D’abord, c’est la surprise qui teinte son visage. Est-ce qu’elle ne s’y attendait vraiment pas ? Est-ce que vous n’avez pas passé de merveilleux moments ensemble ? Est-ce qu’elle ne vient pas de te dire que tu occupes toutes ses pensées ? C’est à ton tour de ne pas comprendre. Et le couperet tombe. Le souffle d’espoir qui te permet encore de respirer ne te quitte pas tout de suite. Il se passe un moment de flottement, tu n’es pas sûre de ce que tu viens d’entendre – peut-être que le sifflement qui perturbe tes oreilles n’y est pas pour rien dans cette affaire. Tu ne sais pas d’où vient la lame plantée dans ton cœur : de son rire, de ses mots ou de son visage insouciant comme à son habitude ? Alors que tu sens toutes tes émotions s’effriter et se décomposer à l’intérieur de toi, tu ne sais pas vraiment par où commencer pour ne pas t’écrouler. « Ah, c’est vrai. On est déjà des meilleures amies. » Tu ne t’imagines même pas à quel point les coins de ta bouche difficilement étirés en un pâle sourire malgré leurs tremblements incessants pourraient avoir l’air pathétiques. A vrai dire, tu ne préfères pas savoir. Tu n’as jamais cherché à porter un masque ou à te faire passer pour une dure de dure ; tu te sais sensible et ouverte, ça fait partie de toi. Mais la douleur dans ta poitrine ne fait que grandir de secondes en secondes et tu commences à perdre pieds. Tes yeux piquent tellement, tu dois cligner plusieurs fois des paupières pour calmer cette irritante sensation tandis que tes mains moites s'accrochent aux bords de ton manteau comme un radeau de survie. « Désolée, c’était vraiment stupide de ma part. » Sans t’en rendre compte, tu camoufles ta honte, ta tristesse et ta souffrance derrière un rire nerveux qui n’a vraiment rien d’agréable à entendre. « Oublie ça, d’accord ? » Si ce n’est pas pour préserver ta dignité, ça pourrait au moins préserver votre amitié. Malgré l’attirance indéniable qu’elle t’évoque et l’amour sincère que tu lui portes, elle reste quelqu’un avec qui tu veux continuer de passer du temps – amoureusement ou non. Et peut-être que tu viens de tout gâcher. De grosses larmes dévalent tes joues brûlantes et tu renifles sans élégance en lui accordant cette fois un vrai sourire. Et c’est trop douloureux à supporter, alors tu détournes le regard et t’engages sur le chemin.

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Allan L. Tempête
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03.03.21 15:46
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Quelque chose qu’Allan adorait chez Stella, c’était bien sa manière de ne pas cacher ses émotions. Pour l’instant, la rousse voyait cela comme quelque chose de positif, rafraîchissant, surtout que son amie paraissait toujours heureuse de la voir. Allan n’avait pas menti en décrivant la gérante de restaurant comme un rayon de soleil, car c’était exactement la sensation que qu’Allan avait quand elles étaient ensemble ; chose qui arrivait somme toute assez fréquemment, malgré leur planning à toutes les deux. Sauf qu’Allan put voir quelque chose se briser sur le visage de Stella, sans le comprendre. Et ce fut comme si elle venait elle-même de se faire vivement brûler, mordue, transpercée… ou les trois à la fois. Cette sensation de sombrer dans une soudaine angoisse mêlée d’une blessure vive était quelque chose d’impactant et de trop inattendu pour qu’Allan y réagisse correctement. Mais comment savoir, avec sa perception toute retournée, ce qui venait de se passer ? Pour toute réponse, Allan fit ce qu’elle était capable de faire dans ce genre de situations ; fermer la vanne à sentiments, et se détacher de ce qui s’était passé. Elle haussa les épaules, blessée du ton que venait de prendre Stella, sans volonté d’en rajouter.

— De toute façon quand on y pense, les sushis c’est pas si bon que ça !

Allan restait souriante, mais son esprit s’était déjà éloigné de la situation. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie ainsi, fragilisée par l’incompréhension et les blessures des autres, la tragédie réelle étant qu’elle n’y pouvait rien. Autant faire comme si de rien n’était dans ces cas là, n’est-ce pas ? Puisqu’on lui demandait d’oublier, elle oublierait.
Même si c’était futile de demander d’effacer quelque chose dans la mémoire de quelqu’un ayant une mémoire photographique. Allan donnerait cher, en cet instant, pour effacer ce passage de sa vie, en effet. Mais elle ne le dirait ni le montrerait, préférant être la bonne copine… pendant au moins le temps du chemin en montagne.


— OK, pas de soucis.

Allan vit les larmes et entendit les reniflements. Sauf que dans l’état actuel des choses, et puisque Stella ne voulait pas lui expliquer ce qui n’allait pas (et Allan n’avait jamais su demander ce genre de choses), la belle rousse se contenta de se murer dans un silence simplement entrecoupés de gargouillis heureux en admirant le petit cactus.
Elle tenta de ne pas se convaincre qu’elle ferait mieux de rentrer chez elle.


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11.03.21 2:53
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Même après ce rétropédalage de compétition, tu espères quand même qu’elle te rattrape, qu’elle te dise qu’elle plaisantait. Qu’elle ressente la même chose que toi. Que ce haussement d’épaules insouciant et indifférent que tu trouves parfois si agréable ne reste pas douloureux comme il l’est maintenant. Tu as beau te forcer, continuer ton chemin sur quelques mètres, profiter de la vue et de la température clémente malgré l’hiver, rien ne fonctionne. Tu ne peux pas faire comme s’il ne s’était rien passé, même si c’est ce que ton cœur battant près de tes tympans espère encore. Mais à chaque pensée qui afflue dans ta tête, les larmes redoublent et débordent. Et dans un concert de reniflements, tu gagnes un fragment de lucidité qui te permet de réaliser à quel point cette situation est stupide. Tu ne peux pas prétendre être son amie ou vouloir l’être ; tu veux plus que ça et tu ne pourras pas le cacher ou t’en contenter. Pas pour le moment, du moins. Parce que le soleil qui a récemment rejoint le tour de ton cou commence à te brûler la peau de la poitrine et tu ne sais pas comment faire pour que ça s’arrête.
Prenant une longue et difficile inspiration, tu t’interromps dans ton geste. Essayant de ne pas avoir l’air trop pathétique, de sauver ce qu’il te reste de fierté, tu essuies vaguement les larmes encore chaudes sur tes joues. « Je suis désolée, j’y arrive pas. » Et la facilité avec laquelle elle a pu passer à autre chose, contrairement à toi, ne fait rien pour arranger ça. Avec des gestes qui traduisent une urgence palpable, tu retires le collier pourtant précieux sans précaution – t’emmêlant au passage les cheveux dedans. Après une seconde à tirer dessus, tu parviens à t’en détacher avec un soulagement que tu n’aurais pas cru possible. C’est difficile, et il te faut tout le courage dont tu es capable pour réussir à la regarder dans les yeux pour le lui rendre. « Ça… j’étais très heureuse de l’avoir, mais je peux pas le garder. » Tu lui dois bien ça, pour tous les moments incroyables que vous avez passé ensemble avant que tes sentiments visiblement pas réciproques ne viennent se mettre en travers de tout ça. La main tremblante, tu peines presque à lui tendre le bijou du bout des doigts tant tu as la sensation d'être au bord de l'implosion.

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Allan L. Tempête
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16.03.21 17:04
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En tant que curieuse poussée, Allan avait du mal à ne pas comprendre les choses. C’était une situation inutilement complexe à ses yeux, dont elle préfèrerait se sortir calmement comme l’avait supposé Stella en continuant leur petite balade. Mais le doute installé dans son crâne redoubla quand son amie s’arrêta, toujours en larmes, une douleur incompréhensible pour la rousse bien visible dans les pupilles.

Le sourire d’Allan se fâna, les yeux rivés vers le petit bijou soigneusement sélectionné. L’espace de quelques instants et, sans s’en rendre compte, elle arrêta de respirer.
Un petit soupir, suivit d’un sourire en coin, triste. Allan se souvenait du dédain de la dernière personne qui avait refusé un tel cadeau, après l’avoir reçu. Elle haussa les épaules et dépassa Stella.

— Si tu n’en veut pas jette-le quelque part.

La voix restait légèrement rieuse et agréable, mais les mots prirent un sens profondément durs. Allan avait envie de lui jeter au visage des mots plus tranchants encore, de l’accuser d’avoir menti, de ne pas être heureuse, de ne pas avoir mérité son temps. Quelque chose s’était brisé chez Stella et cette dernière n’avait pas voulu lui expliquer, alors qu’Allan l’adorait. Ce n’était pas suffisant, de mettre de côté tout le reste de son monde pour passer du temps avec une personne qu’on aimait ? Allan ne comprenait pas, mais se sentait trahie.
Qu’il soit ainsi. Elle ne se retournerait pas, gardant le précieux petit cactus entre ses doigts. Elle au moins, avait de l’estime pour les cadeaux qu’on lui faisait, et n’avait pas besoin de mentir sur les sentiments qu’elle y attachait.


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20.03.21 4:03
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Même si Allan a l’air d’accepter la situation assez facilement, tu réalises que tu ne le pourras jamais. La décision est prise, tu ne peux pas garder ce bijou pourtant magnifique qui a fait battre ton cœur il y a quelques minutes. Ce serait malhonnête, il ne représente pas la même chose pour elle que pour toi. Mais quand tu dois puiser dans tes dernières forces pour le lui tendre, elle te dépasse sans plus de cérémonie. Laissée là, sonnée sur le bord du chemin, tu peines à faire face à la réalité. A quel point est-ce que tes sentiments t’ont aveuglée pour que tu ne vois même pas à quel point ceci n’a pas de valeur à ses yeux ? « Très bien, comme tu voudras. » La voix tremblante, le visage déjà ravagé par les larmes, tu sens ta bouche pâteuse et l’amertume te gagner. Te faire rejeter, bien que ça soit difficile, tu peux gérer ça. Avec du temps et beaucoup de bonbons. Mais d’une manière aussi froide et distante ? Tu n’en es pas certaine. Soudain, tu as l’impression que tout ton monde s’écroule. Comment a-t-elle pu se moquer de toi pendant aussi longtemps sans que tu ne t’en rendes compte ? Tu t’es fait mener par le bout du nez, elle t’a utilisée – toi et tes sentiments évidents – pour s’amuser et tu es tombée droit dans le panneau. Malgré toute la tristesse qui te submerge, tu commences surtout à te trouver pathétique. La première qui tombe amoureuse a perdu.
Reniflant bruyamment, tu ne t’élances pas à sa suite. Le collier s’incruste dans la paume de tes mains, la douleur te rappelant que si tu ne relâches pas ta prise bientôt, tu risques de te faire vraiment mal. Avec un sursaut d’amour propre et peut-être une pointe de colère par rapport à la situation, tu fronces les sourcils et prends une longue inspiration pour pouvoir parler sans bégayer. « Tout ce que j’ai fait, c’est être sincère avec toi. T’avais pas besoin d’être cruelle. » Et c’est raté, tes paroles sont entrecoupées par des hoquets et des sanglots qui continuent d’affluer sans que tu ne puisses rien y faire. Les sourcils froncés, tu réalises que l’amour que tu lui portes s’est teinté d’une rancune passagère. Ça ne durera pas longtemps, ça non. Tu te connais, dans les cinq minutes qui te suffiront pour redescendre ce petit bout de chemin et rejoindre la route, tu auras déjà commencé à tout regretter et à vouloir ramper à ses pieds. Mais tout ça est bien contraire à ce que tu t’es promis en venant t’installer à Bergen, alors tu te retiens pour l'instant. Il y a une myriade d’émotions contradictoires qui défilent sur ton visage, dans tes yeux et dans ta poitrine ; et la sensation qui domine, c’est cette plaie béante de ton cœur brisé qui fait tant de bruit dans tes oreilles.

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Allan L. Tempête
Allan L. Tempête
aussi réconfortant(e) qu'un plat chaud
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♔ Pourquoi la Norvège ? : J'avais envie de voir des bûcherons en vrai
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23.04.21 11:24
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Malgré toute l’intelligence d’Allan, certaines choses lui faisaient défaut. Des choses dont elle n’avait pas vraiment conscience d’ailleurs, comme sa manière complètement anarchique de vivre ou de comprendre les relations qui la liaient aux autres. La faute a une trop grande empathie qui la poussait parfois à se protéger des sentiments des autres en se comportant plus durement qu’elle ne le ferait à l’habitude. Allan passa outre le passif agressif de Stella dans son dos. Oui, voilà, qu’elle se comporte comme l’hypocrite qu’elle semblait être à ne pas vouloir dévoiler ses véritables pensées. Qu’elle jette le bijou qu’elle avait soigneusement choisi et acheter des jours à l’avance, après avoir bataillé, indécise, dans les boutiques, en cherchant ce qui pourrait être le plus significatif pour Allan et leur relation qui allait bien au-delà de tout ce qu’elle avait un jour vécu.
Mais bon, la vie n’était pas volontaire pour arrêter de la décevoir. Allan s’en remettrait, se fermant momentanément comme une huître agressée par les courants marins avant d’offrir à nouveau au monde son sourire étincelant.

La rousse ralentit en entendant l’accusation dans son dos. Elle tenta de se contenir, de ne pas se retourner pour ne pas avoir à ressentir de plein fouet ce qui viendrait s’incruster dans son éternelle mémoire, mais ce fut plus fort qu’elle.

— Ne me fais pas rire.

Son sourire avait disparu, remplacé par un rictus malade, frôlant dangereusement avec la fièvre haineuse qu’elle ne ressentait qu’en de rares cas.

— Tu es clairement si sincère que tu es la première à accepter un cadeau et un sentiment avant de lui tourner le dos. Alors je t’en prie, débarasse-toi de moi comme ça a l’air d’être si facile de le faire pour les gens comme toi, et fiche-moi la paix.

Allan ne penserait pas à regretter ce qu’elle venait de dire, ou à remettre en perspective les sentiments désordonnés qui animaient son corps pour l’une des rares fois dans sa vie. Elle n’avait jamais eu peur de dévoiler ses sentiments, de prendre de son temps pour juste être avec quelqu’un d’autre Des désillusions, elle en avait connu, elle en connaîtrait d’autres.
Mais elle ne s’était jamais exprimée à ce sujet.
Allan se sentait mal, et elle ne supportait pas de sentir que ce n’était pas de sa faute.

— Fiche-moi la paix, Stella. J’ai malencontreusement perdu trop de temps pour quelqu’un qui ne voulait pas de mon énergie.


Pas sûre que la fin de la phrase soit audible, rendue murmure hâché et à moitié brisé dans la gorge de la jeune femme qui tourna les talons, sans savoir si elle devait vraiment partir.
Mais elle se sentait comme si elle n’avait aucun autre choix. Elle n’allait pas pleurer, de toute façon, si ?

Peut-être.
Mais pas tout de suite.
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Anonymous
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25.04.21 5:00
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ain’t no mountain
high enough

‟ ft. allan „


Voilà ce qu’on récolte à ouvrir son cœur. Tu n’as jamais été de ceux qui élèvent des barrières autour de leurs sentiments pour se protéger, et pourtant, à cet instant, tu aurais aimé en avoir. Le cœur brisé et la poitrine en miette, tu sens le soleil te taper sur la tête alors que le froid est pourtant encore bien là. A chaque mot de la rousse, c’est une nouvelle épée qui se plante en plein dans ses entrailles. Comment ne peut-elle pas voir qu’elle est la seule à rire ? Comment ne peut-elle pas se rendre compte qu’après que tu lui aies fait part de tes sentiments les plus purs, elle t’a jetée comme une ordure ? Comment peut-elle encore te blâmer pour ce qu’il vient de se passer quand elle est la seule à te piétiner de toute sa hauteur ? « Tu veux même pas essayer de comprendre. » La terrible réalité te frappe de plein fouet. Soit, elle se ment à elle-même pour se convaincre qu’elle est la victime dans tout ça, soit, elle est passée maître dans l’art de la manipulation et tu n’as rien vu depuis tout ce temps. Tu as tendance à voir le bon et le meilleur chez les gens, mais là, la situation est tellement absurde que tu n’arrives plus à en être sûre.
C’est donc tout ce que tu étais pour Allan, une perte de temps. Quand tu t’es donnée à fond pour cette relation, quand tu as gardé ton cœur ouvert et tes sentiments vrais, elle ne voyait en toi qu’un amusement de passage et rien d’autre. Rien de plus. Juste une distraction dont on peut se débarrasser quand elle commence à prendre un peu trop de place. Comme maintenant, même si tu n’es pas certaine de comprendre qui est-ce qu’elle essaye de persuader que c’est toi qui la jette quand c’est elle qui vient de te repousser de la pire des manières. Tout ce que tu voulais, c’était être honnête avec elle. Parce qu’elle comptait, beaucoup. « Alors peu importe. » Les larmes ne cessent pas de s’écouler et ta poitrine saigne tout autant. Ignorant la douleur, tu n’as pas le courage d’affronter tant d’égoïsme – à moins que ça ne soit de la lâcheté ? De toute façon, elle a déjà l'air d'être passée à autre chose, à te montrer son dos comme si tu n'avais jamais eu ne serait-ce qu'un petit peu d'importance, comme si ce petit désagrément n'allait pas impacter sa journée du tout. « T’as raison, je suis la pire personne sur Terre et t’aurais jamais du gâcher une seule seconde de ton précieux temps pour moi. » Ce n’est même pas ironique, il n’y a aucune trace de rictus, de haine ou de mépris sur les traits tirés de ton visage. Seulement de la douleur et de la tristesse. Tous tes mots sortent calmement, entrecoupés de hoquets, malgré les sanglots. Trop épuisée pour te battre, trop brisée pour continuer à t’enfoncer dans une discussion qui ne mène à rien, tu te résignes à lâcher prise pour te laisser te noyer. Après tout, elle l’a dit plusieurs fois : elle ne veut plus rien avoir à faire avec toi. Donc en te retournant pour dévaler le peu de chemin que vous avez fait ensemble en sens inverse et rentrer chez toi, tu te plies à sa requête. « T’inquiète pas, c’est un adieu. » C’est rare, les fins aussi déchirantes, pour toi. En général, tu t’adaptes facilement à la volonté des autres, trop naïve ou trop conciliante pour oser douter. Mais c’est la première fois que ça te fait si mal, que tu as la sensation que ce n’est pas la chose à faire. Oh, comme tu aimerais faire demi tour et à nouveau, tout lui expliquer. Ce n’est peut-être qu’un malentendu, qu’une erreur. Peut-être que tu as pensé quelque chose sans le dire, et alors, elle aurait mal compris. Mais tout ça te reste bloqué en travers de la gorge, coincé dans une boule d’émotions qui ne t’arrache que des pleurs et rien d’autre de sensé. Que ce soit une question de fierté ou de bon sens, tu ne peux pas retourner ramper aux pieds de quelqu’un qui t’a clairement fait comprendre que tu n’étais plus désirée. Reniflant à chaque foulée, tu accélères comme si tu avais peur que son ombre te rattrape pour te faire mal, encore plus mal. Il faut fuir pour survivre, mais tu t’en sortiras. Tu t’en sors toujours.

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