Dire que tu ne te sentais pas très bien ces derniers temps était autant un euphémisme qu’une exagération ; une drôle de sensation en somme. Tu ne te sentais pas aussi en pièces ni aussi malheureuse que l’an passé, mais tu ne brillais pas dans une vie composée de gens qui te brisaient le cœur, qui disparaissaient, parfois les deux en même temps, de baisers sans aucune signification et d’une saloperie de compte sammen qui s’amusait à révéler des demi-informations sur toi ou sur des gens que tu voulais protéger. Et le plus frustrant dans tout ça était que tu ne pouvais rien faire de plus que ronger ton frein, continuer à essayer de vivre tout en économisant de l’argent pour acheter ton futur cybercafé. Il y avait encore beaucoup de papiers à faire, mais tu n’avais pas vraiment eu l’occasion de t’y mettre ces derniers temps.
Surtout que, comble de la chose (et de ta paranoïa), tu avais de plus en plus fréquemment l’impression d’être suivie sans pouvoir mettre la main sur le fait que cela ne soit finalement qu’une idée ou une présence bien réelle. Au cas où, voilà des semaines que tu changeais constamment tes habitudes, que tu ne passais que très rarement par la porte de chez toi et pire, que tu passais chez toi tout court. Tu faisais en sorte de ne laisser aucune trace et, quand tu te sentais vraiment trop épiée, tu te mettais à prendre des raccourcis où tu te savais impossible à suivre par acquis de conscience.

Mais toute la situation te rendait folle. Si des distractions agréables comme celle que représentait Jenna t’aidait d’une part, le chaos de tes sentiments envers Sven et Paco ou encore l’atroce solitude qui te rongeait de l’intérieur depuis maintenant des années ne t’aidait en rien.

Le temps passait, cela dit. Ce n’était pas grand-chose, ça ne renfermait en rien tes blessures, mais il passait et tu étais toujours en vie ce qui, en d’autres circonstances, n’aurait plus été le cas depuis décembre dernier. Tu avais fais le tour de la ville cette nuit, pour y prendre de petits clichés avec ton téléphone, pour changer. Te retrouvant à bergen à l’ouverture d’une boulangerie, tu entrepris d’y acheter une viennoiserie avant de ressortir pour la manger. Mais cette sensation d’être suivie te collait encore au dos, t’affligeant un mal de crâne à l’arrière du crâne. Tu préféras ne pas te retourner, marchant un peu plus vite comme si tu voulais rattraper un bus, en essayant de réfléchir le plus rapidement possible ; œil de lynx ? Un sbire de ton père ? Ou pire ? Dans tous les cas, et à un angle de rue où il serait difficile de t’esquiver, tu pilas sur tes jambes pour t’immobiliser, attendant le contact ; un contact qui arriva et qui manqua de te faire tomber en avant. Rapide et entraînée, quoiqu’un peu rouillée par ces derniers mois, tu ne réfléchis pas avant de te retourner et coller ton poing dans le visage de la personne, sans prendre garde à son visage, sa stature, ou un parfum qui te semblait étrangement familier.

La douleur irradia ton poing alors que tu te redressais, profitant de l’adrénaline pour préparer un nouveau coup selon les réactions l’inconnues. Depuis toutes ces histoires avec l’œil de lynx, et même si ta discussion avec Sol à ce sujet t’avait plutôt calmé, tu étais prête à faire du mal à beaucoup de monde pour qu’on te laisse tranquille ou pour que tu obtiennes des informations.
C’est alors que tu remarquas le visage que tu venais de frapper. Enfin non, pas tout à fait ; ce qui te heurta comme si tu corps venait de percuter une voiture lancée à pleine vitesse, ce fut le grain caractéristique de sa voix. Cette espèce de chaleur aliénante à laquelle tu avais mis du temps à t’y faire. Ce ton ironique qui ne l’était peut-être pas et ce phrase, anodin sans l’être, qui te coupa le souffle l’espace de quelques instants. Tu reculas d’un pas, abassourdie, sans oser dire un mot. Tu voulais être sûre, avant ça, que tu te trouvais bien face à la bonne personne.

— Nath…aniel ? hasardas-tu en craignant la réponse.

La surprise te rendait émotive, mais ton visage se referma très vite en comprenant ce que cela pourrait signifier. Depuis Jae wahn, tu ne croyais plus au hasard. Ta posture changea sensiblement ; de légèrement en arrière, tu te tenais maintenant droite, une main dans la poche, tout contre le couteau repliable qui te servait en cas de nécessité. Ton visage se fermas, et ton ton repris de sa hardiesse naturelle.

— Qu’est-ce que tu fiches ici ? Tu me suivais ? Pourquoi ?

Tu sentis ton coeur se serrer dans ta poitrine comme s’il atteignait ses derniers sursauts de vie. C’était douloureux, étouffant, et tu n’étais pas certaine d’avoir envie de ressentir à nouveau ce genre de choses. Tu avais presque réussi à oublier Nathaniel, même si le quitter sans lui dire au revoir avait partie des décisions les plus complexes -et les plus urgentes- de ta vie à prendre. Il était presque devenu semblable à un mirage à tes yeux, à un songe : sa présence t’avait été trop douce, trop agréable pour que cela corresponde à ta réalité de toute façon. Sa joie visible sur son visage que tu avais appris à oublier ne fit que te ramener des années en arrière : l’urgence de fuir te saisit la poitrine, te coupant à nouveau le souffle.
— J’avais mes raisons, tranchas-tu avec difficulté.
Ce n’était pas possible. Pas encore. Ca ne pouvait pas recommencer. Il était en Angleterre, pourquoi par tous les Saints il se retrouvait maintenant en Norvège, et dans la même ville que toi ? Tu refusais d’y croire, et la panique te força à reculer de quelques pas : tu étais prête à courir.
— J-je n’ai rien forcé, laisse-moi ! Je ne sais pas ce que tu es vraiment venu faire ici, mais si c’est des infos que tu veux de moi, t’en auras pas !
Dans une crise d’angoisse totale et complète, tu trébuchas jusqu’à te retrouver le cul par terre. Tu rampas au sol, terrifiée à l’idée que tous les schémas que tu fuyais ne se reproduise, inconsciente de la probable sincérité de l’homme en face de toi.

Tu n’avais pas assez de recul pour t’en rendre compte, mais comme bien souvent quand la confusion faisait trembler ton corps, la colère ne tardait pas à la rejoindre ; le fait qu’il te regarde avec cet air froncé et cette interrogation dans la voix… évidemment qu’il cherchait des informations ! C’est toujours ce qu’il avait fait, il travaillait pour interpol ! Toute leur relation n’était basée que sur un échange d’informations ! Enfin… ce qui fut… un jour… un semblant de…
— Se voir ? Mais de quoi tu parles, Nathaniel ?...
Bien que l’angoisse sortait par tous les pores de ta peau, tous tes sentiments étaient mêlés jusqu’à des parties inconnues de toi-même. Ton esprit bouillonnait, ton corps avait des gestes que tu ne savais plus contrôler ; tes mains tremblaient, tes poings se pliaient et se dépliaient, tous les muscles de ton visage étaient mobilisés mais jamais en même temps, et jamais de la même manière. La vue de Nathaniel était déjà un énorme choc, bien que celui d’avoir revu Jae-Hwan et d’avoir vécu sa disparition l’avait été encore plus. Ta voix s’étrangla plusieurs fois dans ta gorge alors que tu étais toujours sur le sol, comme une enfant chercherait à fuir le monstre aperçut dans son placard. Incapable de se calmer, son corps ne fonctionnait plus à la même allure que son esprit qui butait sur les dernières paroles entendues. Se voir ? Comment ça se voir ? Tu respirais mal, prise à une crise d’angoisse légère mais oppressante, mais certains mots s’imprégnaient mieux que d’autres, ce qui permirent à la crise de redevenir plus gérable.
— … des déboires ?
Tu répétas ces mots presque comme un mantra, une bouée à laquelle te rapprocher en plein océan alors que le bâteau coulait. Alors qu’il s’approchait toujours tu arrêtas de ramper en arrière : ton manteau était foutu, ta robe aussi. Après avoir dégluts, tu tendis timidement la main vers la sienne, acceptant progressivement que même s’il était là pour retirer quelque chose de toi… Nathaniel avait toujours été un pitoyable menteur. Tu le saurais s’il essayait de te berner à la seconde où il se mettrait à mentir ; cela méritait au moins le bénéfice du doute.

Le regard de Moon-jeong se perdit un instant. La suivre, ce n’était pas ce qu’il faisait depuis tout à l’heure ? Un frisson dévala son échine, elle le réprimant en serrant le poing dans sa poche. Elle tenait toujours dans sa dextre la petite barre offerte par Nathaniel, dont l’apparition relevait du miracle ou du désastre. Incapable de se figer sur une idée plutôt qu’une autre, la brune ne retint pas un faible gémissement alors que l’angoisse lui tordait le ventre. L’air chaud lui fit du bien, c’était indéniable ; assez pour exprimer un petit rire envers son accompagnateur.
Moon-jeong haïssait cette sensation de faiblesse, comme si on venait d’ouvrir la porte de l’appartement chauffé en pleine tempête de neige. Le froid s’insinuait partout, en mauvaise maîtresse, pénétrant les ongles et sous la peau, gelant jusqu’à la respiration alors qu’on cherchait faiblement de l’air.
Mais Moon-jeong était plus forte que ça.
La gorge nouée, la coréenne rassembla toutes ses forces pour relever la tête, affronter le regard qu’elle craignait voir tendre de son ancien amant, sans oser s’avouer qu’il avait été peut-être plus que ça.
— Je commence, répondit-elle d’une petite voix.
Elle baissa la tête, ferma les yeux, se plongeant dans des souvenirs aussi détestables qu’enfouies. Assise contre un mur, même la fenêtre en verre gris ne lui permettrait pas de trouver une échappatoire. Obligée de répondre, Moon-jeong s’apprêter à dire à voix haute ce qu’elle avait tut depuis des années.
— On m’a retrouvée, déclara-t-elle d’une voix peu assurée mais sincère. Je ne t’ai jamais dis d’où je venais ni ce que je faisais avant, mais tu deviens bien te douter…
Un soupir ravit la conversation. Moon-jeong était parvenue à tout avouer à Sven dans un moment détresse. Mais plus elle y pensait, plus elle trouvait toute la situation ridicule. Elle ne cessait de se répéter qu’un autre moyen aurait dû être plus évident que lorsqu’elle s’apprêtait à perdre la vie pour une atroce fantaisie.
— Ma famille. Des gens dangereux. En occident, vous appelez ça une mafia. Quand j’ai su que j’étais retrouvée, je n’ai pas attendue qu’on remonte jusqu’à… jusqu’à où j’habitais, et avec qui, avant de disparaître.
Elle ne renifla sous le coup de la douleur.
— Ne va pas t’imaginer que je cherchais à te protéger, continua-t-elle avec plus d’amertume. Cette decision était uniquement motive par l’égoïsme. Je ne voulais pas revenir en Corée du Sud. Pas auprès de ces gens.
Moon-jeong n’affronta pas plus le regard de l’homme qu’elle souhaitait étranger. Cela aurait été plus facile, mais… il ne semblait pas avoir tant changé que ça.
— A toi, dit-elle dans un souffle.
Elle ne voulait pas non plus trop se confier avant d’avoir entendu une histoire qu’elle pouvait déjà deviner, mais pour qui son cynisme ne décida pas de sortir de sa couverture.

Moon-jeong baissa ses yeux vers ses mains. Nathaniel avait toujours eu ce côté gentil, adorable, qu’elle adorait autant qu’elle ne supportait pas ce côté presque naïf de sa personnalité : en partie car à l’époque, cela avait contribué au fait qu’ils soient sortis ensemble. Elle n’était pas certaine non plus qu’il comprenne vraiment : la compréhension signifierait qu’il ait déjà vécu ce genre de choses. Ce n’était pas possible, la coréenne le savait très bien. Un nœud se forma dans sa gorge, à nouveau, mais les palpitations de son coeur la faisait se concentrer sur les autres réactions de son corps. Une légère fièvre de stress. Les mains humide de transpirations. Tout un tas de petites choses contre lesquelles elle ne pouvait pas vraiment lutter, et dont la simple existence la mettait en danger. Elle secoua les épaules, convaincue que lui en parler, quelques années en arrière, aurait été idiot : mais Nathaniel n’était sûrement pas près à l’entendre de cette oreille.
— On ne s’est connu que deux ans, commenta-t-elle d’une voix sans passion.
Sans être fâchée, elle n’aimait pas cette sensation d’avoir fait “perdre” quelque chose à quelqu’un. Oui, c’était dur. Pour tout le monde, même pour la foyarde qu’était alors Moon-jeong. Mais cet attachement que Nathaniel lui avait porté…
L’indécision rendait la pensée compliquée. Et si elle était restée, qu’est-ce qu’il se serait passé ? Elle n’aurait pu protéger personne à part elle-même. Une vérité certainement encore d’actualité, d’ailleurs, mais dont la coréenne ne pouvait pas vraiment parler sans faire de vagues.
— C’est tout toi, oui. Plonger corps et âmes dans une situation qui te dépasse en voulant jouer les justiciers.
La pique fut voilée d’un sourire. La coréenne s’amusa du fait qu’à deux, ils auraient probablement pu éviter quelques pérégrinations.
Quoique.
N’était-ce pas là une pensée particulièrement dangereuse ? Son coeur se serra en même temps que ces mains. Après quelques instants de réfléxions, ses lèvres bougèrent bien avant que son cerveau ne puisse réagir.
— Tu m’as un peu manqué aussi, quelque part...

Elle ne put s’empêcher de scruter les réactions de son interlocuteur. Elle vit son sourire disparaître, sa remarque l’avait blessé. Sans pouvoir dire que cela avait été le but, Moon-jeong aurait eu honte de mentir là-dessus : elle ne comprenait pas comment on pouvait être autant accroché au passé. Cela lui avait manqué de leur coûter la vie, à tous les deux. Si elle avait rebondit sur un aveu de faiblesse, sur le fait qu’il lui avait manqué… la réponse qu’il lui renvoya l’immobilisa. Très bien Nathaniel, tu peux donc aller te faire foutre manqua-t-elle de répondre avant que sa mâchoire ne se crispe si fort qu’elle en eut une courbature. Sa boisson arriva, l’empêchant d’avoir un geste trop violent, mais Moon-jeong s’imagina sans mal se lever, retourner la table à la force de la colère avec ses petits bras, faire un joli doigt d’honneur à l’homme en face d’elle avant de tourner les talons.
Mais tout ceci ne se déroula que dans sa tête. Et puis, elle n’en n’avait pas vraiment envie, dans le fond : ce qui l’irritait encore plus. Moon-jeong rassembla le peu d’énergie qui lui restait de la journée pour ne pas simplement partir et annihiler les tenatives de Nathaniel de… de parler. Surtout, la coréenne prenait pleinement conscience que des deux, c’était elle qui était partie en blessant son amant de l’époque ; au moins pour ça, elle s’empêcha une réaction trop vive, même si la remarque était particulièrement insultante.
— Ce qu’on devient ? répéta Moon-jeong pour se laisser le temps de réfléchir.
Sa tête pencha pour qu’elle regarde ses mains. Elle avait du mal à comprendre comment Nathaniel… comment Nathaniel pouvait toujours la percevoir de manière positive, jusqu’à envisager… qu’ils se refréquentent.
— Je n’ai pas envie de jouer, Nathaniel, donc je vais te dire ce que je pense comme je le pense, tu te dépatouilleras avec ça et ta conscience. Je n’ai personne dans ma vie. Il y a bien eu quelques tentatives, mais le résultat a tellement été douloureux pour moi que voir magiquement quelqu’un avec qui j’ai passé autant de temps ressurgir, je trouve ça inquiétant. Je ne comprends pas ce que tu me trouves, je ne comprends pas comment on pourrait avoir une conclusion positive, je ne comprends même pas pourquoi on est rentré dans ce café tous les deux, finalement.
Elle prit une grande inspiration, les lèvres pincées.
— Mais j’ai… j’ai changé. J’compte plus me barrer à tout moment, même si en deux ans je n’ai toujours pas eu le courage de défaire les cartons de mon appartement. Alors je sais pas exactement ce que tu veux dire par “qu’est-ce qu’on devient”… mais si t’as envie d’aller boire un verre, un jour, ou d’aller au cinéma… disons simplement que je suis pas réfractaire à l’idée.

Il était certain que la réaction de Nathianiel avait quelque peu refroidit la jeune femme, qui s´était douloureusement souvenue de ce qui la poussait toujours à rompre les liens qu´elle formait, en dépit de ce que cela pourrait lui apporter. Mais son coeur s´était adoucit avec le temps, et Moon-jeong était devenue bien plus apte à pardonner ce genre de choses.
Elle ne s´empêcha pas de sourire quand il lui avoua s´être «peut-être» précipité.
— Cela te ressemblerait bien, oui, confirma-t-elle dans un petit sourire.
Mais dénué du vice qui alimentait parfois sa méchanceté. Sortir, sans ambiguité. Dans le coeur de Moon-jeong, l´hésitation n´était pas vraiment là. Ambigue, pas ambigue, elle avait autant envie de l´embrasser que de le gifler et ce, en permanence. Si elle acceptait sa proposition, ce n´était pas pour simplement rester ami. Cela dit… tout se tentait, dans cette nouvelle vie.
— Mon numéro… ah, oui, bien entendu.
Ou lui le sien. Moon-jeong attrapa son téléphone, les mains moins fébriles que tout à l´heure. Depuis qu´ils s´étaient retrouvés elle commençait à digérer les informations, sans se précipiter, en pensant plus… sereinement. Il y avait encore du chemin à faire, de la neige à déblayer dans son coeur, mais la coréenne sentait que ce n´était pas perdu. Elle afficha la possibilité à Nathaniel de rentrer son numéro de téléphone, même s´il se rendrait peut-être compte, en tapant son nom, d´une chose qu´elle-même avait oublié ; c´est qu´elle avait toujours en mémoire le numéro de l´anglais…

Un petit toussotement eut du mal à masquer le rouge contre les joues de Moon-jeong ; elle n´avait pas eu le temps de ramener son téléphone à elle… mais à quoi bon cacher ce genre d´informations, finalement ? La coréenne se fatiguait elle-même, le nez bloqué dans son écharpe.
— Tu m´envoies ce que tu veux, mais je dors toujours en journée, la plupart du temps.
Moon-jeong n´avait pas envie de fournir une réponse qu´elle pourrait changer, mais le fait de reprendre le numéro de téléphone de Nathaniel et surtout le fait d´avoir donné le sien était un indicatif plutôt clair sur la volonté de la jeune femme : elle avait envie de le revoir, même si la crainte qu´il ou qu´elle ne disparaisse ne les refrappe comme une malédiction.
— Je vais y aller, on pourra… enfin tu pourras toujours m´envoyer tes dispos, dans les jours à venir.
Et ainsi la coréenne s´inclina doucement avant de repartir, laissant de quoi payer sa partie de l´addition avant de sortir du café, laissant leur relation sur un nuage de points de suspension.