seeing the pain, seeing the pleasure + Tim

Par il ne savait quel mystère, son monde venait soudainement d'exploser en une myriade de petits morceaux aussi tranchants que le verre pour se reconstituer au fil de ses propres mots en autre chose. En un autre chose qu'il n'aimait définitivement pas. Et comme si cela ne suffisait pas de voir son monde -déjà pas bien mirobolant, mais au moins il y était habitué- réduit à néant, voilà que Paco le poussait à sur les terres de ce nouveau... lui ? Mais il ne voulait pas ! Il voulait retrouver son vieux monde, celui qu'il avait toujours été...

Choqué, sidéré, hébété, il avait mis un temps infini à réagir... Mais il l'avait finalement fait ! Il supposait donc que son honneur était sauf. Il avait dégagé Paco et avait hurlé, encore. Parce que c'était comme être pris dans une mélasse qui lui collait au corps et à l'esprit mais il ne comptait certainement pas se laisser faire ! Et tant qu'il hurlait, son cerveau était occupé à autre chose qu'à réfléchir... Sauf que tous ses neurones furent instantanément grillés par cette simple réponse “Tu m’as demandé de te faire taire.” Il resta là à le regarder la bouche ouverte à se demander s'il devait en rire... Ou le cogner ! Ça lui ferait énormément de bien de le cogner, non ?! Effacer son petit sourire en coin et éclater ses lèvres jusqu'au sang juste pour s'assurer qu'il n'embrasserait plus jamais personne après aujourd'hui... Ce serait un bienfait pour tous les hommes que portait cette terre, non ?

Et alors que ses poings se fermaient parce que l'idée avait quelque chose d'incroyablement jouissif, Paco le prit de vitesse. Ce qui n'était vraiment pas difficile vu sa lenteur de réaction. Et s'il mit là aussi un temps infini à comprendre ce qu'il lui disait, il capta par contre aussitôt qu'il se barrait ! La porte fut à peine refermée qu'il attrapa la première chose qui lui tomba sous la main -un verre qui séchait sur l'évier- pour le balancer contre celle-ci et qu'il se casse en tombant à terre. Et alors que la porte encaissait le choc, c'était la fenêtre qui s'était à nouveau ouverte toute seule...

Il avait en tout cas retrouvé ses neurones -c'est que ça pouvait être utiles ces choses-là !- et toute sa capacité de réflexion. Et là, il lui fallait une copine, et de toute urgence ! Il récupéra donc son portable pour appeler Aaron et lui parler de sa cousine Greta ? Vera ? Sigrid ? Bref, on s'en fichait de son prénom ! C'était une femme, et c'était bien le plus important.