♔ Date d'arrivée : 03/09/2019 ♔ Messages : 3215 ♔ Couronnes norvégiennes : 104517 ♔ Crédits : peachesnsprite ; vocivus ♔ Âge : 24 ans ♔ Statut civil : en couple (et divorcé, quelle aventure) ♔ Études ou métier : étudiant en mathématiques (doctorat) et employé à temps partiel au Videospillparadis ♔ Pourquoi la Norvège ? : j'ai saisi l'occasion d'avoir une seconde chance après avoir fui ma famille ♔ Animaux adoptés : bali & salem les petits chats, ponpon la lapine ♔ Autres comptes : sól ♔ Votre espace :
— Ça a beau être un match amical, un pauvre entraînement de routine entre l’équipe professionnelle et l’équipe amateure… c’est un massacre. J’ai l’impression d’être le seul à jouer, comme souvent depuis que je suis ici. Et je ne peux même pas en vouloir aux autres, l’issue des matches est la plupart du temps déjà déterminée à l’avance vu la différence de niveau alors pourquoi se donner tant de peine ? Il n’y a que moi pour prendre ça au sérieux. Malgré les quelques points que j’ai réussi à marquer, la fin sonne bien assez tôt. Je retire mon casque et essuie la sueur sur mon front, patinant sans conviction vers le bord de la patinoire. Mais au moment où j’allais enjamber la marche et en sortir, un autre joueur s’y trouve en même temps que moi. Je relève les yeux, seulement pour afficher une mine déconfite quand je me rends compte de qui c’est. Évidemment, c’est toujours lui qui me barre le chemin et qui traîne là où il ne faudrait pas. Je m’écarte doucement, désireux de ne pas épiloguer sur ma défaite et surtout de ne pas provoquer un énième échange houleux. « Bien joué. » Et je détourne le regard, incapable de retenir l’amertume dans mes mots même s’ils sont sincères. Il est tout ce que je ne pourrais jamais devenir ; c’est difficile de l’oublier.
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HRP:
@Ulrich Henning désolée d’avoir tardé ! hésite pas s’il y a quoi que ce soit, tu sais où me trouver
Ulrich Henning
dites, quelqu'un a vu mes frites ?
♔ Date d'arrivée : 27/08/2020 ♔ Messages : 60 ♔ Couronnes norvégiennes : 17951 ♔ Crédits : // ♔ Âge : 22 ♔ Statut civil : Célibataire ♔ Études ou métier : Sportif professionnel ♔ Pourquoi la Norvège ? : J'y vis ♔ Autres comptes : MJ & Allan
Cela arrivait, de temps en temps ; leur entraîneur voyait ça comme un correct retour aux sources, un moyen d´alimenter les vocations et de tester les niveaux de chacun. Ulrich n´y voyait aucun problème ; s´amuser sur la glace avec des gens dont ce n´était pas le métier était distrayant. Contrairement à ce que certains pourraient croire, le capitaine de l´équipe professionnelle pouvait faire preuve d´une grande humanité ; il ne prenait pas nécessairement de plaisir à écraser des joueurs qui n´étaient pas à son niveau, mais ne cherchait pas non plus à leur facilité la défaite. Les coups étaient joués comme ils devaient l´être, mais la consigne avait été claire ; — On va gagner, mais on est pas là pour écoeurer les autres. Montrez-leur qu´on sait s´amuser, testez de nouveaux enchaînements ! Et ainsi l´ensemble c´était déroulé ; bien sûr, Ulrich avait noté la présence de Sven. Il s´attendait à ressentir un peu tout et n´importe quoi ; colère, pitié, ridicule lors de l´affrontement ; le jeune homme fut le premier surpris à ne rien ressentir de tout cela. Trop concentré sur l´ambiance générale, sur les joueurs, sur la modération quand quelqu´un se montrait trop agressif ; mais Ulrich fut nécessairement confronté aux mouvements de Sven. D´ailleurs, il était obligé d´être confronté à lui ; le pauvre était bien le seul à tenter des choses correctes si ce n´étaient audacieuses. Mais la partie se termina très, peut-être trop vite. Ulrich se désintéressa de Sven qui n´était que de passage sur la patinoire ; il le savait. Il ne compta pas le temps passé à serrer des mains, à taper sur des épaules ; certains gars de l´équipe décidèrent de venir discuter aimablement avec l´équipe d´en face. Ulrich leur confia ce rôle de socialisation, après tout rien ne l´interdisait, mais il se sentit de sortir ; surement pour fumer. Son chemin s´arrêta devant… Sven. Malgré ses bonnes résolutions, Ulrich se sentit d´humeur à écraser l´homme en face de lui ; ce ne fut pas nécessaire, puisque ce dernier s´écarta. Les images de leur précédente rencontre lui tournait dans la tête ; ils avaient tous les deux perdus la tête, dans cet ascenseur. Alors qu´Ulrich passait devant Sven sans volonté de lui adresser la parole, quelque chose d´inédit le poussa à se tourner vers son homologue. — Qu´est-ce qui t´empêche de ne pas te contenter des équipes amateurs ? La curiosité.
Sven H. Borsheim
plaisir sucré, nuit étoilée
♔ Date d'arrivée : 03/09/2019 ♔ Messages : 3215 ♔ Couronnes norvégiennes : 104517 ♔ Crédits : peachesnsprite ; vocivus ♔ Âge : 24 ans ♔ Statut civil : en couple (et divorcé, quelle aventure) ♔ Études ou métier : étudiant en mathématiques (doctorat) et employé à temps partiel au Videospillparadis ♔ Pourquoi la Norvège ? : j'ai saisi l'occasion d'avoir une seconde chance après avoir fui ma famille ♔ Animaux adoptés : bali & salem les petits chats, ponpon la lapine ♔ Autres comptes : sól ♔ Votre espace :
— Au début, il y a un long moment de flottement qui dure et s’étire. Je ne suis même pas certain que ce soit à moi qu’il s’adresse – ni de ce qu’il a dit, d’ailleurs. Je reste juste là, les bras ballants et l’air bête. Pourquoi est-ce qu’il me parlerait ? Et sur ce ton ? Si je dois être honnête avec moi-même, vu comment les choses se sont finies la dernière fois qu’on s’est croisés… je pensais qu’on se hurlerait dessus à nouveau. Mais il semblerait que non et ça a quelque chose de tellement déconcertant que je n’arrive pas à m’en réjouir. Avant qu’il ne puisse trouver le temps de m’envoyer une pique sur ma lenteur, je secoue légèrement la tête. « Quoi ? Euh, je… Je sais pas. » Presque embarrassé d’avoir sorti un mensonge aussi énorme aussi vite, je détourne les yeux. Il n’y avait ni jugement ni animosité dans sa voix – et la façon dont il a joué le match était plus qu’honorable vu la différence de niveau. Le hockey passe avant tout, avant notre querelle millénaire. Peut-être qu’il mérite une réponse, entre deux battements de cils confus. « Enfin, si. Je sais. C’est compliqué. » Un soupir résigné m’échappe – c’est toujours, toujours compliqué. « Parfois, c’est frustrant mais… c’est pas si mal. Pas de pression, pas d’enjeu. Un hobby qui reste un hobby, c’est un luxe que j’apprécie. Être pro, je pensais que c’était mon rêve mais c’était aussi celui de quelqu’un d’autre et… j’ai fait une erreur, j’ai raté ma chance. Maintenant, je fais autre chose, c’est tout. » La plupart du temps, cette pensée me convient et me rassure. Et parfois, le regret me ronge comme un mal incurable – ça dépend des jours.
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Ulrich Henning
dites, quelqu'un a vu mes frites ?
♔ Date d'arrivée : 27/08/2020 ♔ Messages : 60 ♔ Couronnes norvégiennes : 17951 ♔ Crédits : // ♔ Âge : 22 ♔ Statut civil : Célibataire ♔ Études ou métier : Sportif professionnel ♔ Pourquoi la Norvège ? : J'y vis ♔ Autres comptes : MJ & Allan
Ulrich ne réalisa même pas le temps que mit Sven à lui répondre ; assouvir sa soudaine curiosité était plus forte que tous ses mouvements comportements réunis. Cela n´effaçait en rien la haine viscérale qu´il accordait à son ancien rival, désormais réduit à jouer les babysitters pour des imbéciles qui ne faisaient même pas semblant de vouloir gagner. Et c´était peut-être ça, qui l´agaçait le plus ; écraser des gens sans ambition. Ou plutôt, se sentir toujours rival de quelqu´un qui avait perdu tout ce qui faisait de lui un adversaire. Ulrich n´avait rien d´un fin psychologue ; il était bien trop égocentrique pour faire preuve d´une telle chose comme de l´empathie envers autrui. Enfin, rien qu´il n´en sache ; et pourtant l´air de chien battu de Sven l´agaça autant que cela ne le força à s´arrêter quelques instants, peut-être de trop. Il ne savait pas ? Ulrich fronça les sourcils, avant que Sven ne vienne ensuite lui apporter quelque chose de plus concret. Ulrich souffla du nez, un fin sourire sur les lèvres. Il reconnaissait que trop bien la tentative de Sven de se dédouaner de faire plus d´efforts ; mais en même temps, s´il `navait plus personne à affronter dignement… — Bah putain, je veux bien te céder avoir parfois fais preuve de mauvaise foi, mais t´es convaincu de ce que tu dis, Borsheim ? Ulrich secoua la tête, il avait envie de brusquer Sven, mais pas aussi violemment qu´il ne l´aurait fait en d´autres circonstances. Le terrain de hockey, c´était presque un lieu neutre… presque. — J´veux dire. J´ai bien vu ta tête sur le terrain, Borsheim. Ca crevait les yeux que tu étais dépité par le manque de motivation de ton équipe, comme s´ils avaient perdus d´avance. Il leva une main, prenant immédiatement de la distance dans la conversation. — Enfin, peu m´importe, c´est ta vie. Mais c´est con de s´écraser en se persuadant d´avoir «raté sa chance». Les chances, ça se forcent. Il est hors de question que je pense que ma place n´est dû qu´à la chance et pas à mes capacités.
Sven H. Borsheim
plaisir sucré, nuit étoilée
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— Evidemment, je ne m’attends pas particulièrement à une discussion de haute volée ou à des pensées philosophique quand je lui réponds. Mais le léger sourire qu’il laisse échapper a le don de me tirer une discrète grimace malgré moi. Oui, il a gagné cette bataille millénaire entre nous – pas besoin de remuer le couteau dans la plaie non plus. Le visage soudain perplexe, je fronce les sourcils sans trop comprendre où il veut en venir. Convaincu de ce que je lui dis ? Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire, au juste ? « Euh… hein ? » Avant que je ne puisse élaborer sur la source de ma confusion, il reprend. « Je- » Je ne suis pas stupide, je vois bien qu’il a dit ça sans réfléchir et qu’il s’est embourbé dans une conversation avec moi sans se laisser de porte de sortie. On a tellement l’habitude de se taper dessus ou de se crier dessus avant toute tentative de diplomatie que la situation relève du surréaliste pour lui comme pour moi. Malgré son geste probablement destiné à me montrer qu’il n’attend pas de réponse, je soupire doucement avant de puiser dans un courage qui ne m’appartient pas. « Je m’écrase pas. Bien sûr que j’aimerais une équipe avec un poil plus de combativité, si ce n’est de compétences, mais… je suis plus joueur pro et j’ai plus envie de l’être. C’est juste plus ma vie. » Ma voix se baisse un peu sur la fin ; je reste peu désireux de miner le moral des troupes encore plus. Ils sont parfaitement conscients de leur niveau et n’ont pas besoin de moi pour le leur rappeler. Détournant le regard avec une pointe de frustration impossible à camoufler, je continue d’un ton lassé. « Pas que je m’attende à ce que tu comprennes. D’ailleurs, je sais même pas pourquoi ça t’intéresse. » Et c’est peut-être ça, la vraie interrogation dans tout ça. Je hausse les épaules comme si ça ne m’importait que trop peu alors que je brûle d’avoir la raison. « … Pourquoi tu me demandes ça ? Ça devrait te faire plaisir que je sois plus sur ton chemin, pas pitié. » Parce que c’est sûrement pour ça qu’il me parle, quoi d’autre ?
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Ulrich Henning
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Et encore une fois, Ulrich était bien loin de s'imaginer qu'ils étaient tous les deux capables de faire autre chose que de s'agresser, d'une manière ou d'une autre. Ulrich avait souvent été à l'initiative des interactions malheureuses qu'ils avaient pu avoir ; c'était toujours lui qui se moquait, qui venait chercher Sven, mais en même temps, ce dernier était toujours celui qui cherchait un peu, non ? Malgré leurs différences, ou peut-être qu'Ulrich grandissait un peu finalement, mais ce dernier reconnaissait avec le temps tout le potentiel qu'avait manqué Sven, qui n'était pas qu'un gamin prétentieux qui 'navait pas à fournir le moindre effort... jamais. — Ouais enfin que tu sois pas un joueur pro et que ça soit pas ta vie j'entends bien mais bon, même pour t'amuser t'as le droit d'être au niveau, quitte à jouer, non ? C'était délicat, comme conversation, mais presque aux antipodes de tout ce qu'ils avaient pu se dire... de toutes leur vie. Il se sentit pincé, piqué dans un coin de son esprit insoupçonné. Pris en flagrant délit de compassion, Ulrich sentit ses joues s'échauffées alors qu'il s'écartait un peu plus mentalement de la conversation. — T'as jamais vraiment été sur mon chemin, mentit-il pour se dédouaner, c'est pas le problème. J'étais juste... je me demandais. C'est tout. Un souffle. — Même si j'étais plus pro, ça me ferait tout de même bien chier de pas pouvoir m'amuser juste car je veux pas avoir l'air de donner des ordres. Quelqu'un qui joue peut quand même être poussé vers le haut et encore s'amuser, hein.
Sven H. Borsheim
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— Je ne sais plus sur quel pied danser avec lui. A vrai dire, je crois que c’est même la plus longue conversation qu’on ait eue sans finir par se hurler dessus – c’est déstabilisant et je ne sais ni quoi dire, ni quoi faire. Et le pire dans tout ça, ce qui me brûle la langue, c’est qu’il a raison. Ce serait de la fierté stupide de ne pas l’admettre et pourtant les mots me restent coincés en travers de la gorge. « O-ouais, je sais. » C’est trop bizarre, je ne devrais même pas être capable d’être d’accord avec lui. Quelque chose ne tourne pas rond ici, on dirait que tout va éclater d’une minute à l’autre. Levant un sourcil, je ne sais pas comment prendre la suite. Je n’ai jamais été sur son chemin ? Ma première pensée, c’est de me défendre en lui disant que j’ai toujours été meilleur que lui – à l’époque. Mais le reste de sa phrase fait écho dans ma tête et je ne sais plus quoi en penser. Est-ce qu’il dit ça pour se faire mousser ou… autre chose ? Je ne comprends pas. Est-ce que c’est un aveu de culpabilité ? Une façon de me dire qu’on s’est toujours pris la tête mais que ce n’est ni ma faute ni la sienne ? Non, ce serait trop optimiste. C’est plus facile de croire qu’il veut juste se vanter. Plus normal. Plus habituel. Moins dérangeant. Finalement, c’est lui qui reprend la parole. Je cligne des yeux plusieurs fois avant d’esquisser un sourire revanchard. On dirait que cette étrange conversation a fait naître en moi quelque chose que je n’espérais pas de sa part – un soupçon de motivation, à moins que ça ne soit de l’ambition. D’ordinaire, je le détesterais pour ça ; les faux espoirs et l’optimisme mal placé, ce n’est pas mon genre. Mais aujourd’hui, je laisse couler, pour une raison obscure. « Fais attention à toi, au prochain match. Je pourrais te prendre au mot. » Je n’allais quand même pas le remercier non plus, il ne faut pas pousser. Sans lui accorder un regard de plus, j’enjambe le rebord de la patinoire pour me diriger vers les vestiaires. Pourvu qu’il ne remarque pas cette soudaine bonne humeur, ce serait pire que tout.
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