Don't judge me ☾ Shun

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@Shun-Tao Wu ☾

Ces derniers mois, tout semblait s'améliorer pour moi. En effet, j'avais un travail que j'aimais -même plusieurs-, je renouais des liens avec les personnes qui avaient été importantes à mes yeux et surtout, j'apprenais à m'écouter un peu plus. Il y avait cependant toujours une grosse zone d'ombre dans ma vie, d'autant plus depuis que j'avais recontacté ma famille. Sur les conseils de Bastien, j'avais appelé ma soeur. Bon, évidemment le conseil était plutôt de contacter mon père, mais je me sentais plus à l'aise de parler avec ma petite soeur qu'avec cet homme. Il m'avait déjà fallu quelques jours pour me décider à le faire, alors autant que ce soit elle. Nous avions eu une longue discussion. Je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis tellement longtemps qu'il fallait en quelque sorte rattraper cette absence. Les mains et la voix tremblante, j'avais réussi à l'inviter en Norvège, lui demander si elle voulait venir passer un week-end ici. Sa réponse fut hésitante mais je ne lui en voulait pas. D'autant plus que la raison était évidente, elle m'expliquait le regard qu'avait mes parents sur moi depuis mon départ de Paris et le fait que j'avais rarement pris des nouvelles d'eux. Ils étaient terriblement déçus, ce qui n'était pas étonnant au fond puisque j'avais toujours été une déception pour eux. Sauf lorsque j'étais avec Abby, là ils étaient ravis, elle avait toujours été la future belle fille parfaite à leur yeux. Je laissais du temps à ma soeur pour donner une réponse, bien que si elle acceptait j'allais passer mes jours et mes nuits à angoisser de ce face-à-face. D'ailleurs, c'était bien déjà un peu le cas. Rien que le fait de savoir qu'ils avaient connaissance du lieu où j'habitais désormais, ça me rendais nerveux. Parce qu'ils pouvaient débarquer du jour au lendemain et que si je commençais enfin à m'intéresser à un possible coming out, dans ces conditions ce n'était même pas imaginable.
J'avais besoin de me détendre, de penser à autre chose. Pour une fois, ma première pensée ne se tourna pas vers le sport. Si d'habitude j'aurai volontiers utilisé ma salle pour dépasser mes limites et m'épuiser dans le sport, cette fois j'avais besoin de faire l'inverse, de me poser et de profiter d'un moment calme. C'est donc sur le café que se porta mon choix, j'avais envie d'un bon latte macchiato bien chaud. Après avoir pris ma commande, je vins m'installer dans un des fauteuils qui semblaient si confortable. Pour m'occuper cinq minutes, je posais mon regard sur mon téléphone, grattant un peu partout dans les applications en attendant ma boisson.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD Cette semaine Shun Tao est du matin à l'hôpital c'est-à-dire qu'il commence vers cinq heures du matin et termine dans le début d'après-midi. Cette nuit n'a pas été très agitée ce qui le surprend parce qu'entre les accidents de voiture causés par le verglas, les états d'ivresse et on en passe des meilleures très clairement les urgences sont souvent bondées en cette période de fin d'année. Mais visiblement Shun est plutôt tranquille en ce moment. En dehors de ses pensées incessamment tournées vers son beau policier qui lui plaît bien plus qu'il ne l'accepte réellement. Yeonjun est beau et intéressant, depuis ce date après sa journée de boulot il y a quelques semaines Shun est quelque peu perturbé. Preuve en est il n'en a parlé à personne. Ses collègues ont tenté à maintes et maintes reprises de le faire parler à propos de sa relation avec Yeonjun mais comme bien souvent Shun Tao est resté vague désirant garder pour lui sa vie privée qui ne concerne personne d'autre que lui. Et encore moins ses collègues infirmiers et infirmières qui sont de vraies commères tous autant qu'ils sont. Mais pour l'heure le jeune chinois termine le boulot et fait un détour jusqu'à un café qui fait office de salon de thé où il a l'habitude de se rendre de temps en temps. Il s'arrête et voit un jeune homme qu'il a croisé à une soirée et qui était salement bourré au point d'accepter les avances d'un autre type. Shun ayant discuté avec le jeune français il a pu apprendre qu'il est ami avec Paco et Bastien ou tout du moins qu'ils étaient proches fut un temps puisqu'ils ont vécus en colocation un temps tous ensemble. Curieux d'apprendre à connaître ce jeune homme Shun Tao s'approche du jeune homme installé avec son téléphone en main. « Bonjour Orel. » Il lui parle volontairement en français puisqu'ils parlent la langue de Molière tous les deux. « Je peux m'installer avec toi ? Je suis tout seul moi aussi. Enfin à moins que tu attendes quelqu'un ? » Parce que ce n'est pas impossible après tout. - Il a une bonne bouille ce petit gars je comprends mieux quand je le vois ce que Bastien et Paco ont pu lui trouver, il a l'air tout à fait charmant. Du moins au premier coup d'œil il en a l'air peut-être qu'en réalité ce mec est une vraie vipère ? Il n'en sait rien. « Tu te rappelles de moi n'est-ce pas ? Je suis Shun Tao le coloc de Paco. » Il lui sourit tendrement de telle façon a mettre à l'aise le plus jeune.

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@Shun-Tao Wu ☾

J'essayais tant bien que mal d'occuper mon esprit en fouillant dans mon téléphone. Les nouveautés que postaient mes amis sur les réseaux sociaux me distrayaient un instant, le positif qu'ils partageaient aux autres me faisais du bien même si ça me rappelais que ce n'était pas trop mon cas actuellement. Au moins, je me réjouissais pour eux, pour ces faux-semblant qu'ils arrivaient à trouver afin d'égayer leur vie. Un rien leur suffisait, certains pouvaient poster des dizaines de photos de repas ou de boissons par semaines sans problèmes, d'autres partageaient de beaux paysages et une bonne partie ne mettaient que des selfies d'eux. Parce que c'était ça aussi les réseaux, un lieu immatériel voué à son propre égocentrisme. Mais c'était la société d'aujourd'hui après tout, je ne pouvais pas en vouloir aux autres d'être comme ça alors que je l'étais bien un peu aussi. Cette réflexion fut stoppée par une voix familière qui s'éleva dans ma direction. Quelqu'un venait de s'approcher, je l'avais vu dans ma vision périphérique et, en plus de ça, parlait français. Mon regard se leva donc vers cette personne et je reconnu tout de suite Shun-Tao. Nous ne nous connaissions pas beaucoup, nous avions seulement passé une soirée ensemble, mais je l'appréciais déjà. D'ailleurs, ce soir-là, comme souvent depuis la soirée avec Bastien, j'avais bu, beaucoup trop. Je me souvenais avoir rencontré Shun et être resté avec lui pendant une bonne partie de la fête, peut-être même entièrement, le reste était un peu flou. En effet, je n'étais pas certain, mais je pensais avoir laissé un homme me faire des avances et j'avais un peu peur qu'il se soit passé davantage sans que je m'en souvienne. Ce serai d'autant plus compliqué à gérer pour moi, surtout actuellement.
« Salut. » dis-je avec un petit sourire. « Non non je n'attends personne, je t'en pris assis-toi. »
Je lui désignais la chaise qui se trouvait de l'autre coté de la petite table afin qu'il puisse prendre place. Sa proposition de s'installer avec moi était vraiment la bienvenue, voilà une occasion parfaite de vraiment faire une pause dans mes préoccupations du moment. Avant qu'il ne s'assoit sur la chaise, il se présenta au cas où ma mémoire m'aurai fait défaut. Il avait raison de le faire, je n'avais pas été très frais à cette soirée et j'aurai parfaitement pu l'oublier. Cependant, ce n'était pas le cas et je laissais un petit rire m'échapper.
« J'ai très peu de souvenirs de la soirée mais je me souviens de toi ne t'en fais pas. »
L'ambiance commençais dans la bonne humeur, c'était agréable. C'était exactement ce qu'il me fallait, passer un moment calme, dans une atmosphère légère. Il avait l'air d'être quelqu'un de bien et même si j'avais un instinct foireux pour ce genre de choses, j'avais confiance en Paco et Bastien, si Shun avait réussi à être ami avec eux c'était qu'il y avait de bonnes raisons.
« Comment vas-tu ? » demandais-je en posant mon téléphone contre la table. « Tu avais besoin d'une petite pause toi aussi ? »
La serveuse s'approcha de notre table pour me donner ma commande et se tourna vers le nouvel arrivant pour lui demander s'il voulait quelque chose aussi.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD La société d'aujourd'hui est vraiment dictée par les réseaux sociaux et notamment par la nouvelle technologie. Tout ceci ne plaît pas spécialement à Shun Tao il doit bien l'avouer mais il doit bien reconnaître qu'il y a des avantages à cela. Par exemple reprendre contact avec une personne de notre passé, voir ce que cette personne est devenue au fil du temps, parler avec des personnes qui vivent loin de nous qui nous sont chères, des choses du genre. Mais dans le cas du bel hongkongais on ne peut pas dire qu'il en a réellement la nécessité puisqu'après tout il a laissé toutes les personnes qui ne lui servaient à rien dans son pays natal et a gardé le contact avec sa bande de potes de Hong Kong sur Line, un réseau social asiatique du même genre que WhatsApp. Il discute avec sa bande d'amis régulièrement, prenant de leurs nouvelles comme ils en font de même. Tous sont surpris de voir que Shun Tao ne s'amuse plus autant qu'avant même si évidemment ils savent tous qu'il a subit un traumatisme immense lorsqu'il s'est fait cogner par l'homme qu'il aimait puis qu'il s'est fait rejeter par ses géniteurs. Sale histoire pensez vous ? C'est très peu de le dire ! Le chinois garde vraiment de très mauvais souvenirs en lui suite à cette expérience et n'a qu'une envie : pouvoir refaire un jour confiance en quelqu'un. - Peut-être bien que Yeonjun sera cette personne. C'est ce qu'il se répète parfois parce qu'il espère réellement trouver chaussure à son pied et ainsi aller de l'avant suite à son échec cuisant. Mais pour le moment il pose ses yeux sur le jeune français qu'il vient de croiser et le salue en lui demandant s'il peut s'asseoir et le garçon lui répond dans un français impeccable qu'il le peut et qu'il n'attend personne ce qui fait sourire le plus âgé. « Merci à toi. Je craignais de te déranger. Après tout on se connaît mal toi et moi. » Il lui sourit timidement en le scrutant tout un moment alors qu'il s'installe en face de lui. Shun Tao trouve quand même judicieux de lui rappeler qui il est et le jeune français semble amusé par cette information et lui fait savoir qu'il n'a que peu de souvenirs mais qu'il se rappelle cependant de lui. « Oh bonne nouvelle ! En tout cas tu semblais en bonne voie avec le norvégien quand je t'ai croisé ce soir là. » Il glousse en se rappelant le beau mec qui l'a dragué. Il se rappelle facilement de la drague lourde du norvégien ce soir là, de sa façon de chauffer Orel ou encore de son envie d'aller en backroom avec lui. Y sont-ils allés ? Ceci Shun n'en a pas la moindre idée puisqu'entre temps il a été appelé à l'hôpital pour une urgence. Il doute cependant que Orel pourra le renseigner à ce sujet puisque visiblement les souvenirs de cette soirée sont assez flous. Le chinois scrute le garçon face à lui en soupirant d'aise alors qu'il acquiesce quand le plus jeune lui demande comment ça va. « Tout va bien merci et toi ? » Il le fixe en haussant des épaules alors qu'il dépose son propre téléphone sur la table alors que le garçon lui demande s'il avait besoin d'une pause et à nouveau Shun opine. « Oh ça oui. Le boulot est épuisant en ce moment même si ma nuit a été calme il n'en reste pas moins que bosser en médecine quand c'est la fin d'année crois moi bien que c'est l'Enfer. Les patients sont stressés et ils nous stressent au passage même si on gère du mieux que l'on peut. » Il soupire à cette idée. « Tu fais quoi dans la vie toi ? » Il lui sourit en le dévisageant alors qu'une serveuse vient vers eux et donne sa commande au français puis demande à Shun ce qu'il désire, il opte donc pour un chocolat liégeois et une part de tarte au chocolat avec un croissant en prime. La jeune femme s'éloigne alors tandis que Shun la remercie. « Tu as pu revoir Bastien et Paco récemment ? » Parce que pour sa part on ne peut pas dire qu'il croise souvent Bastien, enfin seulement l'autre Paco est dans l'équation sinon en règle générale il ne le voit pas énormément. Et Paco disons qu'il n'est pas continuellement à la maison et quand il y est il trouve le moyen de venir rejoindre Shun dans son lit pour recevoir un peu d'amour, chose dont il semble manquer depuis un certain temps.

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@Shun-Tao Wu ☾

J'acceptais volontiers la demande de Shun-Tao de venir prendre place à coté de moi, c'était l'occasion parfaite pour faire sa connaissance. Après tout, nous nous étions rencontrés sans vraiment prendre le temps d'en apprendre l'un sur l'autre, nous savions juste que nous avions des amis en commun.
« Ce n'est pas parce qu'on ne se connait pas trop que je ne peux pas accepter ta compagnie. C'est même une bonne raison pour l'accepter. »
Il s'assit sur le fauteuil libre en face de moi, ayant pour seul séparation la petite table ronde où je déposais mon téléphone pour me consacrer entièrement à la conversation avec le jeune homme. Il lança d'ailleurs tout de suite le sujet de la soirée, celle où je l'avais vu et où j'avais été tellement ivre que je ne me souvenais que de bribes de la fête. Les seuls moments qui m'étaient revenus en mémoire étaient ceux où j'avais bu quelques bières avec lui, puis la façon dont quelqu'un m'avait dragué et comme j'avais pu le laisser faire sans me soucier des autres. Chose que, d'ordinaire, je n'aurai jamais fait.
« Oh je t'en pris, dis moi que tu sais exactement ce qu'il s'est passé parce que je m'en souviens pas du tout. » je me cache un instant dans mes mains, gêné de ce comportement que j'avais eu, ivre au point d'accepter les avances de n'importe qui et surtout de les oublier. Mes mains se dégagèrent de mon visage pour que je puisse voir Shun-Tao « J'ai que des flash qui me reviennent, comme si cette soirée était un gros trou noir. »
C'était le cas, mon cerveau avait complètement déconnecté ce soir et j'avais terriblement honte de moi. Malgré tout, je lui demandais comment il allait et après avoir répondu positivement il me retourna la question poliment. D'un signe de tête, j'acquiesçais, validant le fait que j'allais bien aussi. Il enchaîna cependant pour m'expliquer qu'il travaillait en médecine et qu'en ce moment, c'était plutôt compliqué.
« Oh ouah médecine ? En effet ça doit être une période plutôt compliquée en ce moment. Tu as du courage franchement. Même si, avec l'humeur général des patients, peu importe la période de l'année, ils seront toujours de mauvais poil pour vous stresser davantage aussi. Comme si, être là pour les soigner voulait dire que le respect disparaît. » Ce n'était pas le cas de tous et heureusement, mais beaucoup avaient ce comportement inadmissible d'irrespect envers ces professions de la santé. C'était dommage, parce que ça mettait une pression supplémentaire à des personnes dont ont a tous besoin pour nous permettre d'aller mieux. Etant souvent blessé, je m'étais retrouvé à l'hôpital plus d'une fois et autant je pouvais prendre sur moi et ma douleur, autant des personnes étaient capable de faire un scandale pour une écharde. C'était excessif, mais certaines fois malheureusement, c'était bien réel.
« Je bosse dans le domaine du sport. Une bonne partie du temps comme coach à l'université et l'autre partie à m'occuper de ma salle que je viens d'ouvrir. C'est peut-être pas trop comparable mais ça me prend aussi pas mal de temps et d'énergie. »
Mon café arriva enfin et je remerciais la jeune femme avant qu'elle ne se tourne vers Shun-Tao pour lui demander ce qu'il désirait. Une fois la commande passée, elle s'éloigna de nouveau, nous laissant reprendre notre conversation. Le jeune homme me parla de nos amis en communs et je marquais une petite pause pour réfléchir.
« Non ça fait un moment qu'on ne s'est pas croisés. Paco depuis quelques mois, il n'était pas très en forme et je n'ai pas voulu insisté. Comme je lui avais proposé de lui changer les idées en s'occupant, que ce soit en soirée, avec des activités etc, je pensais qu'il finirai par se manifester mais ça n'a pas été le cas. Et il faut dire que je n'ai pas trop eu de temps à moi avec le projet puis l'ouverture de la salle. » La dernière fois que j'avais vu Paco nous étions tout juste en train de reprendre une amitié normale, parce qu'il s'était passé beaucoup de mauvaises choses entre nous l'année précédente et qu'il était préférable pour tous les deux d'arranger les choses. Alors c'était ce que nous avions fait, nous avions tenté de retrouver une amitié. « Quand à Bastien... C'est la même chose, on s'est vu à une soirée et depuis, plus rien. Et toi ? » Je ne voulais pas trop rentrer dans les détails, parler de cette nuit passer avec lui et de ma fuite au petit matin pour éviter tout malaise, ce n'était pas quelque chose à raconter. Même si j'ignorais si Shun était ami avec Svein et que, au fond, rien ne s'était passé avec Bastien, je savais que c'était un sujet délicat.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD De toute évidence Orel ne semble pas plus gêné que ça de partager sa table avec un plus ou moins inconnu. C'est même tout le contraire apparemment ce qui enchante grandement Shun Tao qui s'imaginait être mis de côté ou envoyé chier juste parce qu'ils sont des plus ou moins inconnus l'un pour l'autre. Alors certes, Shun traîne énormément avec Paco et par extension avec Bastien mais ça ne fait pas de lui pourtant un proche d'Orel pourtant ce dernier semble plutôt emballé à l'idée de le connaître à en croire ses mots. « Je suis content de pouvoir passer du temps avec toi. On en a peu souvent l'occasion alors c'est un plaisir d'apprendre à te connaître et de devenir, pourquoi pas, ton ami. » Souriant largement il s'installe donc et dévisage le jeune homme en lui parlant de la soirée à laquelle ils se sont croisés et où Shun a eu l'occasion de comprendre qu'Orel aime visiblement les hommes autant que lui les aime et à sa réponse Shun glousse « eh bien tu te faisais draguer par un homme avec un accent fort prononcé norvégien. Il était plutôt bel homme et tu semblais vraiment réceptif à ses avances. Du coup j'ai compris à ce moment-là que tu étais du même bord que moi même si tu semblais gêné par les avances de cet homme. Je ne suis pas resté assez longtemps pour savoir s'il s'est passé quelque chose entre vous deux ce soir là mais en tout cas il a vu que tu étais mal à l'aise donc j'ose à croire qu'il n'a rien tenté de plus vu tout l'alcool que tu semblais avoir ingurgité. » Il soupire en le scrutant. « Désolé. Je n'ai pas plus de précisions pour le moment. C'est difficile à dire puisqu'après tout je ne suis pas resté. Mais j'aurais dû vu que tu es autant dans le flou que moi quant à cette soirée. » Il se mordille la lèvre nerveusement, espérant que tout s'est bien terminé pour le jeune homme. Le garçon évoque un trou noir et Shun acquiesce. « C'est normal. L'alcool ça fait ce genre de choses quand on a trop bu. Essaye d'être plus vigilent. Et tant qu'à faire ne bois pas seul, sois accompagné d'une personne de confiance qui peut veiller sur toi. Il te faut ton Sam comme vous dites en France ! » Et sa dernière phrase il la prononce dans un français impeccable juste pour accentuer ses mots. Le bel asiatique évoque ensuite son domaine de profession et visiblement Orel est sur le cul semblant surpris et admiratif du boulot que fait le jeune hongkongais. Quand il évoque le fait est que les patients ne sont pas toujours polis Shun soupire d'un air las. « Ils s'imaginent qu'on est juste des pions c'est vrai. Qu'on fait ça pour le plaisir. Personnellement oui, c'est mon cas, parce que mon métier est ma passion. Du coup, je bosse pendant les fêtes même si Paco préférerait que je sois avec lui à la maison... Mais clairement ce n'est pas une fierté que d'avoir des patients indigestes qui gueulent parce qu'ils se sont blessés par leur faute et non pas à cause de nous. Combien de fois je me suis fais traiter d'incompétent par des gens indigestes qui avaient trop bu et qui disaient n'importe quoi ? Je ne compte même plus tellement c'est désespérant. » Il roule des yeux en repensant à cette simple vérité qui le terrasse à chaque fois qu'il y pense réellement. Mais pour l'heure il entend le garçon lui confier dans quoi il bosse et Shun sourit largement. « J'aime beaucoup le sport ! J'en fais quand j'ai un peu de temps ! Où est ta salle de sport ? Tu risques de m'y voir de temps en temps quand je suis de repos. » Il sourit en le scrutant. « Et coach à l'université c'est plutôt cool ! Tu es coach sportif ou tu coaches une équipe de basket, foot ou autre ? » Il le fixe avec curiosité et intérêt en attendant que sa commande lui soit apportée. Peu de temps après ils parlent de leurs amis communs et visiblement c'est compliqué entre le jeune Orel et Bébé Paco ainsi que Petit Bastien ce qui fit grimacer le bel infirmier. « Tu veux que je leur parle ? On peut s'organiser un petit truc tous les trois. Au moins tu seras réunis avec tes amis et moi ça me donne une occasion pour m'occuper de mon Bébé comme de Petit Bastien. » Il sourit à cette idée en scrutant le jeune français. « Personnellement je vois Bébé Paco régulièrement vu qu'on vit ensemble. Il boude parce que je bosse beaucoup. Et Bastien je l'ai croisé récemment à la fête pour la réouverture de la boîte. Rien de plus pour le coup. Mais j'aspire à passer un moment en tête-à-tête avec eux deux. Et comme je l'ai dit tu y seras le bienvenu mec. » Il lui sourit puis on lui apporte sa commande et il remercie la jeune serveuse tout en scrutant le jeune homme. « Eh bien bon appétit mon Doux Orel. » Il le fixe avec un sourire en coin. Voilà il commence avec les petits surnoms persos signe qu'il apprécie la personne en face de lui.

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@Shun-Tao Wu ☾

Le jeune homme n'allait pas par quatre chemins, il était amical et le faisait tout de suite savoir. Notamment dans sa proposition d'apprendre à se connaître et de, pourquoi pas, devenir ami. Le feeling parlera pour nous mais je savais d'avance qu'il n'allait pas être compliqué d'être proche de lui. Il semblait être quelqu'un très positif, très gentil et avenant. C'était le genre de  personne qu'il me fallait dans mon entourage et je ne me fermais donc pas du tout à son souhait de faire connaissance. Surtout que nous avions des amis en commun, ça aidait pas mal.
« Pourquoi pas oui. » Je lui faisait part de mon envie de le connaître aussi. A premier abord le feeling passait plutôt bien alors l'amitié ne sera surement pas difficile à construire. Le sujet vira sur la soirée et mon attitude envers un jeune norvégien.
« Du même bord que toi ? » Mon étonnement surpassa ma politesse. « Oh pardon c'est pas une question qui se pose, oubli ça. » De toute évidence, mon gêne par rapport à ce que j'avais fait durant cette soirée était bien plus fort que l'embarras de cette simple question. « Pitié n'en parle à personne.. de ce qu'il s'est passé ou non avec ce gars, peu importe. Ça ne doit pas se savoir. »
Ça m'effrayais un peu ce changement de comportement que j'avais eu, accepter des avances d'un parfait inconnu n'était pas dans mes habitudes et encore moins lorsqu'il s'agissait de m'afficher en public avec un homme. Si ça venait à se savoir ? Je ne voulais pas que ça arrive jusqu'à ma famille, pas avant que je n'en ai parlé de moi-même. Et puis Shun-Tao me mit un peu en garde pour l'alcool, expliquant qu'il était mieux de boire avec quelqu'un plutôt que seul.
« Ne t'en fais pas, boire n'est pas un soucis d'habitude. C'était une exception. » Du moins ça ne l'était plus jusqu'à récemment. J'avais passé des mois sobre jusqu'à ce que je recroise Bastien et que je passe la soirée avec lui. Depuis, j'avais repris cette mauvaise habitude de boire lorsque j'en avais l'occasion. Il n'y avait surement aucuns intérêt la dedans, mais ça semblait compenser un autre manque.
« Tu dois avoir une sacré dose de courage pour faire tout ce que tu fais. Et des nerfs solides. Parce que les personnes incapable de mettre de la glace sur un choc et qui veulent t'apprendre ton métier, tu dois en voir tous les jours. »
Dans tous les métiers il y avait des gens qui croyaient mieux savoir que tout le monde, mais lorsqu'il s'agissait du domaine médical c'était plutôt impressionnant. Les patients qui pensaient être mieux calés en médecine que ceux qui avaient fait des études pour, c'était tous les jours.
« Oh c'est vrai ? Ma salle est à Fredelig, à Arbeids Gate plus exactement. Mais vient quand tu veux, tu es le bienvenu. Je te donnerai un pass pour avoir un accès total. »
S'il aimait faire du sport et qu'il était un proche de Paco et de Bastien alors autant lui faire bénéficier de quelques avantages. Ça me faisait plaisir de lui offrir un accès gratuit à la salle et à toutes heures de la journée.
« Il m'arrive de faire les deux, mais la plupart du temps je suis coach de l'équipe de foot de l'université. »
J'appréciais qu'il s'intéresse à ce que je faisais dans la vie. Bon après c'était le principe de faire connaissance, mais c'était agréable de savoir qu'il était sincère quand il me posait la question. Il était tellement envieux de créer un lien qu'il me proposa de faire une sortie avec nos amis en commun.
« Franchement, c'est une bonne idée. On pourrai se faire un petit truc tous les quatre, ça pourrait être sympa. » J'ignorai quoi, mais se voir tous ensemble pourrait vraiment être une bonne idée et être positif pour tout le monde. « Je n'ai pas vu Paco depuis longtemps, ce sera l'occasion parfaite. » Je faisais exprès de ne pas parler de Bastien, ne voulant pas trop rentrer dans les détails. Shun marquais cependant un point, la dernière fois que j'avais vu Bastien c'était aussi à la soirée de réouverture de la boîte de Paco, mais il y avait Svein et j'espérais ne pas avoir trop envenimer les choses entre eux même si, au fond, ça ne me dérangerai pas du tout qu'ils en vienne à rompre. Mais c'était égoïste et le plus important dans l'histoire était surtout ce que ressentait Bastien, une rupture pourrait lui faire beaucoup trop de mal.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD Faire connaissance avec ce jeune homme semble ravir au plus haut point Shun résultat le beau brun s'en donne à cœur joie. Appréciant de découvrir cet homme plus en détails et ainsi d'apprendre à le découvrir plus en profondeur, si l'on peut dire. Et visiblement le jeune Orel semble d'accord avec lui quant au fait de faire connaissance et de potentiellement devenir des amis tous les deux ce qui ravit énormément Shun. Mais pour l'heure ils évoquent la soirée où ils se sont croisés tous les deux et le moins que l'on puisse dire c'est que le jeune Orel semble quelque peu intrigué lorsqu'il affirme qu'ils sont du même bord mais bientôt il se reprend en lui demandant d'oublier ça. A l'entente de ces mots Shun ne peut s'empêcher de sourire en dévisageant l'autre garçon qui lui demande de ne pas parler de cette soirée. « Je n'en parlerai pas. Tu peux être tranquille. Je sais ce que c'est de vivre caché et dans le déni quant à son orientation. C'est de ça dont je parlais quand je disais qu'on est du même bord. Je suis pan mais j'ai une nette préférence pour les hommes. Venant de Hong Kong, un pays vraiment peu civilisé sur la communauté LGBT tu peux me croire que c'est très délicat pour les gens queers là-bas de vivre épanouis. J'ai été l'une de ces personnes. » Il soupire à cette idée en scrutant le jeune homme face à lui. « Donc je comprends ce par quoi tu passes. Même mieux que tu peux l'imaginer. » En vue de son passif de vie, son crush sur un type hétéro marié et papa, le rejet vécu par ses parents. Tout ça, ça lui a forgé le caractère à notre bel hongkongais à tel point que désormais il a du mal à imaginer pouvoir vivre sans penser à ce qu'il a vécu. Cette violence autant verbale que physique quand ça s'est su qu'il aimait les hommes. Cette agressivité de la part de ses géniteurs comme de la seule personne qu'il a aimé de toute sa vie et qui n'a pas été en mesure de lui rendre ses sentiments. Tout ça, forcément, ça n'a fait que contrarier toujours plus Shun. Peu après Shun juge bon de lui rappeler que l'alcool est mauvais pour la santé et doit être consommé sans abuser et quand il entend les mots de l'autre garçon il acquiesce. « Au besoin n'hésite pas. Tu peux être aidé si tu as besoin d'aide. » Parce qu'il voit bien qu'il y a quelque chose derrière. La profession de Shun est ensuite abordée et le moins que l'on puisse dire c'est qu'Orel semble tout à fait comprendre qu'il y a des gens qui se croient plus intelligents que le personnel médical pour se permettre de les saquer si jamais ils ne font ce qu'il faut comme ils le veulent. « Je suis de nature quelqu'un de très patient effectivement. Après, comme tout le monde, j'ai mes limites. Cependant, avec mon métier il faut une sacré dose de courage. Comme tu l'as dit il y a trop de gens qui se croient mieux documentés que nous sous prétexte qu'ils sont fans de séries médicales. Sauf que hé ! J'ai fait médecine, je suis infirmier, donc je suis mieux placé que ceux-ci pour dire ce qui ne va pas. Et ça, c'est sans compter sur les personnes hypocondriaques qui se croient atteints de tous les maux de la terre possible admettons une tumeur au cerveau alors qu'ils ont juste une foutue migraine. » Et des hypocondriaques il en croise bien trop souvent à son goût si vous voulez son opinion. Il y a de quoi devenir fou. Le sujet du sport est finalement évoqué et notamment le travail de Orel et à l'entente de ses mots un large sourire se dessine sur les lèvres du bel asiatique. « Oh merci beaucoup ! Je serais très heureux de te croiser là-bas. » Il sourit à cette idée tout en découvrant ensuite qu'il bosse également à l'université comme coach sportif mais également comme coach dans l'équipe de foot. « C'est génial je trouve ! » Sa voix est enthousiaste, prouvant ainsi qu'il est parfaitement sincère avec lui. Mais bientôt il constate que Orel ne voit plus aussi souvent qu'il le voudrait ses anciens colocs et Shun qui a bon cœur propose tout naturellement d'organiser un petit quelque chose dans le but de tous les réunir. « Je m'occupe d'organiser ça. J'espère que vous savez tous manger avec des baguettes. Bon dans le cas de mon Bébé Paco je sais que oui mais pour Bastien et toi j'espère que c'est votre cas aussi. » Il dit ça plus pour la blague que pour autre chose mais il y a une part de vérité dans ses mots malgré tout puisqu'il compte cuisiner tout lui-même.

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@Shun-Tao Wu ☾

Avec tout ce qui tracassait en ce moment, j'en oubliais presque que je n'étais pas le seul à vivre ce genre de problèmes. Un peu égoïstement, voir Shun aussi à l'aise ne m'aurait jamais fait douté d'une partie de sa vie aussi triste. Evidemment, être à l'aise ne permettait pas de juger d'une personne, les apparences ne sont pas forcément représentatifs d'un caractère ou d'une histoire. Et si je ne lui aurai pas demandé de rester muet sur ma sexualité, peut-être que Shun aurai très bien pu croire que j'étais tout à fait ouvert et confortable avec ça.
« Oh mince, je suis vraiment désolé. Je me sens presque ridicule à coté de ce que tu as dû encaisser là-bas. J'espère en tout cas, que ça s'est arrangé pour toi depuis. »
C'était vraiment tout le bonheur que je pouvais lui souhaiter. Il avait l'air d'être quelqu'un d'altruiste et de bienveillant, ce ne serai pas juste qu'il n'ai pas de retour de cette bonté d'âme. D'ailleurs, il tenta de me venir en aide par rapport à ma consommation d'alcool et, même si c'était très honorable de sa part, cette idée devait être refusée. J'avais toujours voulu me débrouiller seul, c'était une très vielle habitude, je refusais même l'aide de Bastien lorsqu'il me la proposait. Ce domaine, l'alcool, était surement le pire puisqu'à chaque fois qu'on me soulignait ce soucis, j'avais tendance à me braquer. Cette fois, comme je commençais à peine à faire connaissance avec mon interlocuteur et que je savais que c'était proposé avec de bonnes attentions, je fis un énorme effort pour ne pas me vexer.
« Ça devrait aller, je n'ai pas besoin d'aide. »
Pourtant, il était évident que si. Si ma première tentative d'arrêter avait plutôt bien fonctionné, la rechute avait réussi à se faire sans trop de difficulté. Changer de sujet était donc bienvenu et j'écoutais le jeune homme parler de sa profession.
« Heureusement qu'il n'y a pas que le pire des patients dans une journée, ce serait bien trop triste sinon. Tu dois aussi avoir de superbes moments avec d'autres, certains attendrissants, d'autres amusants. C'est la beauté de ton métier, tu es là pour aider les autres et il y a des personnes qui te rendent bien cette positivité. »
Je trouvais qu'il avait choisi un métier qui lui correspondait vraiment bien. Il semblait aimer aider les autres, cette profession pouvait donc sonner comme une évidence. Mais à priori, il avait beaucoup d'autres cordes à son arc et l'une d'entres elles était de savoir cuisiner. Sa proposition de repas avec Paco et Bastien était une très belle initiative. Son espoir de me savoir dégourdi avec des baguettes me fit rire.
« Ça va, je me débrouille. Quand je vivais en France, mes grands-parents m'ont fait découvrir énormément de cultures différentes. Ils étaient du genre à toujours s'intéresser aux autres et à ce qui se faisait de bien ailleurs, surtout la nourriture. Alors évidemment, les plats asiatiques faisaient parti du lot, et les baguettes étaient obligatoire pour bien s'imprégner de la culture. » je laissais un petit rire m'échapper en repensant avec tendresse à ces moments passés avec ma famille française. Ils étaient l'opposé même de mes parents et ma vie en France était bien plus ouverte et positive que celle que j'avais pu avoir en Angleterre.
Par curiosité, je passais ma main sur ma montre afin de l'allumer et constater l'heure. La compagnie de Shun avait été tellement agréable que je n'avais pas vu le temps passer.
« Je vais devoir retourner à ma salle. » mon regard se leva vers le jeune homme. « Tu peux m'accompagner si tu veux, tu sera où c'est et je te donnerai ton pass. » Mais il avait peut-être d'autres occupations, il était peut-être même attendu à son travail. « Enfin si tu ne peux pas, je t'apporterai tout ça le soir du dîner. » Un petit sourire s'afficha sur mes lèvres tandis que je me levais en enfilant ma veste. Il faisait toujours aussi frais dehors alors autant qu'un frileux comme moi se couvre bien.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD On a tous notre passé et il n'y a pas de raison de rougir parce que certains ont un passif plus chaotique et désastreux que d'autres. Du moins c'est l'opinion de Shun. Certes, il a un vécu pour le moins flippant, digne des dramas les plus tristes surtout quand on sait qu'il ne s'est jamais réellement remis de ce qu'il a vécu. Entre son crush pour cet homme plus âgé qui l'a brutalisé par des mots durs puis qui l'a violenté après la tentative du bisou de Shun pour cet homme qu'il aimait. Tentative de bisou qui a été prise en photo par des journalistes. Mais en plus il a fallut que les géniteurs de Shun, des politiciens célèbres à Hong Kong, voient la photo et en rajoutent une couche en le virant purement et simplement de la maison alors qu'il avait seulement dix-neuf ans. Un gamin. Un jeune sans expérience de la vie. Depuis il vagabonde comme il peut. Il vit comme il peut se retourner. Craintif de retomber un jour sur des personnes natives de Hong Kong ou des à côtés qui viendraient pour lui faire la peau. Oh ce qu'il a souffert de l'homophobie chronique des connards. Oh ce qu'il est mal dans sa peau depuis. Craignant sans cesse de tomber amoureux à nouveau. Il y a bien ce flic qui lui fait de l'œil mais c'est tellement compliqué dans l'esprit de Shun qu'il n'ose pas se lancer. Froussard, lâche, minable. Tellement d'adjectifs pour qualifier son attitude de fuyard. Mais aucun n'est vraiment réel puisqu'il a ses raisons. Alors forcément lorsqu'il entend le beau Orel affirmer que ce qu'il vit n'est rien en comparaison à ce qu'il imagine que Shun a pu vivre le concerné sourit. « C'est mieux que tu n'aies pas idée de ce que j'ai vécu mon Doux Orel. » Il le fixe en souriant. « Mais on a tous notre passé. Ce que j'ai vécu est peut-être dur mais ça ne veut pas dire que ce que tu vis actuellement n'est pas à prendre en compte. Chaque personne est dotée de sentiments et d'émotions. C'est sur ça qu'il faut se concentrer. Si tu refuses de t'ouvrir quant à ton orientation j'imagine que tu as tes raisons et personne ne peut juger ça. » Et ce sont des paroles bien sages mais tellement sincères qu'il vient de lui sortir. « A côté de ça je vais bien. Merci de t'en soucier. » Mais il est aussi un très bon menteur. Doué pour manipuler les gens avec son sourire à faire fondre plus d'un. Sourire qu'il sort au jeune homme. Sourire qui ne s'efface pas malgré tout ce qu'il a vécu. Sourire qui reste incontestablement imprimé sur ses lippes comme s'il craignait que quelqu'un se doute un jour de ce qu'il ressent véritablement. Mais bientôt le sujet change, parlant des problèmes d'alcool du plus jeune qui affirme qu'il s'en sort. Shun acquiesce même s'il n'est pas tout à fait convaincu, il se contente alors d'un « n'hésite pas en cas de besoin. » Juste au cas où. Parce qu'il a une conscience professionnelle et qu'il a trop souvent croisé aux urgences des personnes alcooliques qui arrivaient là-bas après avoir trop bu. Alors s'il peut en aider une il sera heureux, il aura fait quelque chose de bien et ça lui suffira pour conserver ce sourire de façade continuellement dessiné sur ses lèvres. Ils évoquent justement le métier de Shun et le moins que l'on puisse die c'est qu'ils semblent tous les deux passionnés par ledit sujet de conversation, comme si Orel se sentait réellement concerné par le sujet lui aussi alors que pas du tout puisqu'il bosse dans le domaine du sport et Shun celui de la médecine. « Mon métier est une vocation. On ne fait pas médecine par hasard. Au même titre qu'on est pas flic ou pompier par hasard. Ce désir naît d'un souhait d'aider son prochain. C'est mon cas. C'est le cas des flics et des pompiers également. Du moins ceux que j'ai connu m'ont tous dit la même chose. » Et il en a connu plusieurs notamment en raison de son boulot. Il pense un instant à son flic coréen et il secoue la tête comme pour se rappeler que ça ne fonctionnera probablement comme à chaque fois qu'il tente quelque chose avec une personne et ça l'emmerde de se dire ça mais il préfère penser comme ça, ne pas se faire d'illusions inutilement plutôt qu'espérer qu'il se passera quelque chose de bien et qu'il tombe de haut si jamais ça ne se passe comme il l'espérait. Les espoirs sont faits pour être brisés. Il en a l'habitude. Tristesse. Manque de confiance en lui. Amertume dans son cœur d'homme brisé. Au bout d'un moment ils évoquent ce futur repas en prévision entre les anciens colocs de Orel ainsi qu'eux-mêmes et naturellement Shun va tout organiser pour ranimer la flamme de l'amitié entre Orel et leurs amis communs. Mais avant toute chose il lui demande s'il sait manger avec des baguettes, ça peut paraître insignifiant comme détails mais pour un asiatique ça a un minimum son importance et ça tombe bien puisque Shun est hongkongais. A l'entente des explications de Orel, Shun sourit en acquiesçant. « Des personnes très bien tes grands-parents si tu veux mon avis mon Doux Orel. » Il le scrute avec un petit sourire en coin. Il a toujours eu énormément de respect pour les personnes plus âgées, considérant que c'est grâce à elles qu'on apprend des choses sur la vie et ça, ça n'a pas de prix aux yeux du jeune infirmier. Peu après Orel regarde l'heure et affirme qu'il doit partir à son boulot puis propose à Shun de l'y accompagner et de lui donner son pass si jamais il n'a rien de prévu. « Eh bien avec plaisir ! » Il appelle de la main une serveuse et règle leurs consommations en souriant à Orel comme pour lui faire comprendre qu'il est heureux de payer pour eux. Après quoi Shun se lève et suit le beau métis jusqu'à sa salle.

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@Shun-Tao Wu ☾

J'acquiesçais positivement de la tête en l'écoutant parler de son passé douloureux mais aussi du fait que chacun ai sa propre histoire et sa propre façon de réagir à celle-ci. Certains auront plus de mal que d'autres pour se remettre d'une situation, je comprenais parfaitement ce qu'il voulait dire. Et il était vrai que ma vie ne ressemblait pas non plus à un film d'horreur, cependant mon père avait toujours été quelqu'un de toxique pour moi comme pour ma famille. Il imposait sa vision de la société à tout le monde sans penser un instant qu'il pourrait avoir tord. Et malheureusement pour lui, ses idées ne me correspondait pas, au contraire même j'étais surement l'opposé de ce qu'il attendait d'un fils parfait.
Il avait tenté de me proposer de l'aide pour mon problème d'alcool. Visiblement, il savait que j'avais un soucis avec ça, mais c'était un peu son métier au fond, de reconnaître le problème des gens pour les aider à aller mieux. Je refusais sans trop de mal, ne me rendant pas vraiment compte que la boisson pouvait être un soucis pour le moment. Je pensais être capable de m'arrêter de boire en un claquement de doigt alors qu'en réalité, c'était un peu plus compliqué que ça. Mais il était important de ne rien laisser paraître pour l'instant.
« C'est vrai, tu ne choisi pas ce métier au hasard. Ceux qui le font ne tiennent pas vraiment longtemps, il faut avoir l'envie pour s'accrocher et tenir. »
Lorsqu'il évoqua un futur dîner avec mes amis d'enfance, un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Celui-ci s'élargie lorsque Shun complimenta mes grands-parents. Je les aimais tellement, ils m'avaient fait voir le monde sous un meilleur angle et surtout, ils avaient toujours tout fait pour mon bonheur et respecter ma vrai personnalité. De ma famille, il n'y avait que eux qui étaient bon pour moi.
« C'est vrai, heureusement qu'ils sont là. »
J'avais aussi la chance de toujours les avoir, ils m'apportaient toujours autant dans ma vie parce que c'était les seuls personnes de ma famille avec qui j'avais encore un contact. L'heure défilait et je proposais à mon interlocuteur de me suivre jusqu'à ma salle pour pouvoir lui donner un pass, chose qu'il accepta avec joie. Après quelques rues seulement, nous arrivions devant le bâtiment dont j'étais le propriétaire. « Nous y voila. » J'entrais avec lui et me dirigeais vers l'ordinateur de la réception afin de me connecter à la session. Après avoir ouvert le logiciel pour créer une carte, j'en mis une dans la machine et le processus de création se fit tout seul. Je tendit la carte à Shun avec un petit sourire. « Et voilà, accès illimité à la salle. » lorsqu'il récupéra la carte je fit le tour du bureau pour revenir vers lui. « Tu peu amener une personne avec toi les fins de semaines avec cette carte.  » J'avais mis plusieurs options sur les différents abonnements et celui de compter un accompagnateur était une idée qui était beaucoup revenue de nos enquêtes. Donc il était tout naturel d'entendre les différents avis et d'en tenir compte.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD C'est vrai que pour exercer certains métiers on ne peut pas se permettre de les choisir au hasard en tirant au sort par exemple. L'envie d'exercer certains métiers naît d'une vocation et d'un désir profond que peu de gens peuvent réellement comprendre. Par exemple on ne choisit pas d'être flic en tirant à la courte paille ou en jouant pierre, feuille, ciseaux avec ses amis à l'école. Non ça ne fonctionne pas comme ça. Pour faire des métiers aussi difficiles que policier, pompier ou être dans la médecine voire même l'armée il faut beaucoup de courage, de patience et de motivation. Par chance tout ceci ne manque vraiment pas à Shun qui a toujours désiré bosser dans la médecine, un rêve de gosse. Le genre de rêve qui pend aux tripes à tel point qu'il ne pensait qu'à ça durant toute sa vie jusqu'à atteindre son objectif au même titre que son rêve. Mais pour l'heure le bel infirmier dévisage le jeune français face à lui et quand il l'entend affirmer qu'on ne choisit pas ce type de métiers au hasard Shun ne peut qu'acquiescer. « Si on choisit de faire ce métier pour une question de compte en banque ou quelque chose d'aussi futile on y arrivera jamais je te le confirme. Ce sont des métiers qui exigent du temps, de la patience, du courage, un sang froid à toute épreuve mais aussi de la motivation et de la détermination. Si tu n'es pas du genre à te focaliser sur ton métier en oubliant presque ta vie personnelle clairement ce n'est pas fait pour toi. Depuis tout petit je veux bosser dans la médecine, c'est mon truc et je m'en suis donné les moyens. Certes il y a de nombreux sacrifices à faire quand on devient médecin mais ça en vaut la peine quand ça nous passionne autant que nous pouvons l'être mes collègues et moi. » Parce que c'est avant tout une question de passion. Si on est pas passionné par ce qu'on fait autant abandonner tout de suite, ça n'en vaut pas la peine et on fera du mauvais travail. Et vu l'importance du métier qu'exerce Shun il ne peut pas se permettre de mal faire son travail, de ce fait le garçon bosse sans compter ses heures et ça lui convient. Les payes en fin de mois ne sont que plus avantageuses mais en soit Shun ne fait pas ce métier pour la paye. C'est secondaire, un supplément très agréable mais ce n'est vraiment pas ce qui l'importe le plus. Peu après Shun et l'autre garçon parlent de la famille de ce dernier et notamment de ses grands-parents qui semblent être des personnes formidables. « Ils vivent à Bergen ou ils sont en France ? D'ailleurs ta famille est au complet à Bergen ou ils sont tous restés là-bas ? » Parce que mine de rien ça intéresse beaucoup le bel hongkongais qui se sentirait bien seul s'il n'avait pas ses bébés de sa colocation. Sans eux il ne serait pas aussi heureux. Par la suite ils décident de partir direction la salle de sport du jeune français et Shun le suit avec plaisir jusqu'à ce que le garçon lui crée son pass, il le regarde faire avec curiosité en souriant largement jusqu'à ce que le bouclé lui tende ledit pass. « Merci beaucoup mon Doux Orel. » Il le fixe sourire aux lèvres alors que le garçon lui explique les avantages dont il bénéficie avec ce pass. « C'est génial merci beaucoup ! Vraiment bien pensé ! » C'est une question de business on se doute bien. On ramène une personne et ladite personne aura potentiellement envie de s'inscrire à la salle de sport si jamais elle a apprécié son séjour ici. Orel reste un homme d'affaires du coup il a bien réfléchit à tout ce qu'il fallait faire pour attirer des clients et il a raison. Shun, en tout cas, apprécie beaucoup le geste.

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@Shun-Tao Wu ☾

Le métier de Shun semblait vraiment lui tenir à coeur et il défendait ses convictions avec tout son coeur. C'était vraiment très beau et très honorable de sa part, le voir aussi déterminé avait quelque chose de touchant. Je ne faisais qu'acquiesçais de signes de la tête, ne sachant pas du tout quoi répondre après tant de dévotions. Certainement que le sport (en particulier le foot) me passionnais tout autant, mais il y avait quelque chose d'autre, Shun était une personne avec un fond tellement bon qu'il avait presque une aura qui se dégageait de lui et qui éclaboussait tout le monde de sa positivité. L'usage de la parole me revins lorsqu'il me pose des questions à propos de ma famille, j'étais surement beaucoup plus proche et sincère attaché à celle qui vivait en France plutôt que celle qui vivait en Angleterre.
« En fait mes grands-parents vivent à Paris où j'ai vécu pendant toute mon adolescence et ma famille proche au sens direct : mes parents et ma soeur, ils vivent en Angleterre. Et toi ? Ta famille est d'où ? » nous étions vraisemblablement un mix de plusieurs endroits tous les deux, autant donc lui retourner la question. « Je suis venu vivre ici pour des raisons un peu égoïste. » une petite grimace coupable déforma rapidement mon visage. « Même si j'ai décroché une bourse universitaire pour venir jouer au foot, ma première raison était sentimentale. J'ai suivi mon ex ici et ma petite amie de l'époque m'a suivi aussi, un vrai bordel. »
En effet j'avais surtout décidé de m'installer ici pour être près de Bastien, mais je n'avais pas imaginé qu'Abby aurai pu décidé de déménager aussi. Comme c'était à prévoir, nous avions rompu plutôt rapidement et le pire, c'était qu'elle soit restée vivre chez Bastien le temps de se remettre de notre histoire. Si elle avait su que si j'étais si distant avec elle c'était parce que je pensais trop à lui, ça aurai surement été la pire trahison qu'on puisse faire à quelqu'un.
Nous quittions le café avec Shun pour nous diriger vers ma salle. Le chemin fut assez rapide, tout comme le processus de création de sa carte. Cette carte comportait un accès sur toute la salle, à toutes les heures, un accès aux coach, etc. Ça se voyait qu'il travaillait beaucoup, il était vraiment bien sculpté. Si bien que, de nous deux, personne n'aurai pu devenir que j'étais le dirigeant de cette enseigne. En réalité la muscu n'était pas vraiment mon truc, je préférais le cardio et coacher, c'était d'ailleurs surement pour ça que je conservais mon travail à l'université.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD Il est clair que Shun est un homme passionné par son travail. Dès qu'il a été en âge de penser par lui-même il savait ce qu'il désirait faire de sa vie. Une évidence voilà tout. Il désirait faire médecine par dessus tout, c'était son souhait, son but ultime et il a réussi c'est ça qui est beau dans l'histoire. Il s'est donné les moyens autant que possible, s'est motivé malgré les embûches qui se sont dressées sur son chemin. Il a fait de son mieux. C'est un battant voilà tout. Et oui il a beaucoup souffert dans sa vie. Songeant parfois à tout abandonner quand les problèmes étaient trop importants et que sa tension émotionnelle était trop forte. Sensation d'abandon lorsqu'il a quitté Hong Kong pour rejoindre l'Europe. Ne plus voir ses amis notamment Luke a été vraiment difficile pour Shun qui appréciait la présence de son ami de longue date. Du moins au début parce qu'il a ressenti un énorme vide dans sa vie. Il voyait ses amis de Hong Kong tout le temps, passait avec eux les meilleures vacances dans les pays d'Asie, notamment la Thaïlande donc forcément ça lui a fait bizarre ce changement brutal entre le Nord de l'Europe et l'Asie. Le choc culturel avec la gastronomie française, pour laquelle il a énormément de respect on s'entend, et la gastronomie asiatique n'a rien de comparable non plus. Par contre... La mentalité beaucoup plus tolérante et ouverte, en fonction des personnes avec qui l'on traîne, ça c'est quelque chose qui lui a fait du bien. Notamment en fonction de son appartenance à la communauté LGBT. Rien que ça, c'était un souffle chaud contre son cou. Et c'est peu de le dire parce que pour la première fois de sa vie après avoir subi vécu l'Enfer vivant à Hong Kong suite à cette photo qui a été prise par un paparazzi et les coups qu'il a pu subir de la part de Cet Homme comme de ses géniteurs ... Oui... Ça lui a fait du bien de se sentir accepté sans être jugé par les français. Et encore aujourd'hui alors qu'il vit en Norvège très clairement le mentalité est elle aussi très ouverte et en soit pour Shun c'est le plus important, il n'est pas exigeant ou capricieux. Donc il ne demande rien de plus qu'être respecté et accepté tel qu'il est : comme un être humain voilà tout. Mais pour l'heure il s'intéresse plus en détails à la famille du jeune homme qui lui fait face et qu'il entend ses mots il acquiesce. « Je vois. Un petit métis en fin de compte. » Il lui sourit en le scrutant. « Hm... Je t'avoue que je n'ai plus réellement de famille. Du moins une famille avec un lien du sang comme on pourrait l'entendre.. Je dirais qu'à l'heure d'aujourd'hui ma famille sont les personnes avec qui je me suis lié en arrivant ici. Notamment mes jeunes avec qui je vis en colocation. Principalement Paco qui est le petit frère que je n'ai jamais eu. » Et c'est vrai que ses jeunes avec qui il est en colocation sont des personnes extrêmement importantes pour lui. Notamment Paco comme il l'a dit puisqu'il a une relation privilégiée avec son cadet. Il entend alors le beau métis lui confier qu'il a débarqué ici d'une façon quelque peu égoïste et Shun fronce les sourcils l'invitant d'un signe de tête à en dire plus et quand il entend les mots du jeune Orel, il acquiesce. « Je vois.. Et cet ex comme cette petite-amie de l'époque tu as toujours des contacts avec eux ? Si je comprends bien tes mots tu n'es plus avec cette fille ... Mais qu'en est-il de cette autre personne ? » Parce que ça l'intéresse beaucoup, il veut en savoir plus. Par la suite ils quittent ensemble le café en se rendant bien rapidement jusqu'à la salle de sport du jeune métis qui, à peine arrivé, lui fait un pass comme il le lui a promis pour qu'il ai un accès à toute la salle ce qui fait sourire Shun. « Eh bien, merci pour tout mon Doux Orel. Je suis content de t'avoir croisé et évidemment d'avoir pu discuter avec toi. Je serai très heureux de te connaître davantage par la suite en tout cas. Tu es un gars vraiment sympathique ! » Il le fixe tendrement en lui accordant un large sourire.

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@Shun-Tao Wu ☾

Toutes les familles ont leur histoires, aucunes d'entres elles ne se ressemblent, mais celle de Shun semblait avoir un lourd passé. Je n'osais pas dire grand chose, sentant qu'il était douloureusement marqué par tout ça et qu'il tentait pourtant d'aller de l'avant quand même. D'un petit regard compatissant, je préférais utiliser des mots rassurants.
« C'est un peu triste mais au fond je comprends aussi, et du temps que tu te sens à ta place auprès de tes amis c'est vraiment le principal. Il faut prendre le positif quand il se présente. »
S'il n'avait plus de lien avec sa famille, c'est qu'il s'était passé quelque chose de grave. La seule chose qu'on pouvait lui souhaiter, c'était d'être heureux tout simplement et si ses amis étaient un parfait substitue à sa famille alors c'est qu'il avait choisi des personnes fidèles et sincères.
« Si tu veux que je te raconte tout il va falloir que je te paie un autre café à la salle. » un petit rire m'échappa alors que j'avais évoqué la raison qui m'avais poussé à venir en Norvège. S'il voulait connaître toute l'histoire, ça risquait d'être un peu long mais peut-être assez divertissant.
Nous quittions le café pour nous rendre à ma salle où il récupéra une carte d'accès. A ce moment là, Shun me complimenta et je fus agréablement surpris. Un petit sourire s'afficha sur mes lèvres, j'étais du genre à avoir du mal à accepter les compliments, mais je venais aussi de lui dire qu'il fallait prendre le positif quand il se présentait.
« Je t'avoue que, pour un ami de Paco, t'es plutôt différent. J'ai l'habitude de le voir traîner avec d'autres genre de fréquentations et tu as l'air... tellement mieux comparés à eux, plus sérieux en tout cas. » j'affichais un doux sourire. « Viens, je te fais visiter un peu quant même. »
Je l'invitais à me suivre, entrant alors dans l'énorme salle. En avançant, je lui montrais l'agencement de l'endroit, lui présentais les machines, les différentes zones, les espaces réservés ainsi que les vestiaires et tout le reste. La visite ne fut pas très longue, il n'y avait pas grand chose à voir et nous en étions qu'à nos débuts, il fallait encore qu'on se développe et qu'on investisse dans d'autres machines. Avant de revenir vers l'entrée, je m'arrêtais un instant pour revenir sur ce qu'il m'avait demandé avant de quitter le café.
« Tu sais... Mon ex et tout ça... J'ai encore des contacts avec eux. Moins ma petite amie de l'époque mais mon ex oui et même beaucoup. On s'est réconciliés il y a quelques mois, puis on a fait la fête ensemble dans l'été et j'ai fini par me réveiller dans son lit le lendemain. Je suis persuadé qu'il ne s'est rien passé, mais ça me fait toujours bizarre de repenser à ça. » j'ignorais pourquoi j'en parlais à Shun, peut-être parce qu'il ne connaissait pas l'identité de la personne concernée et qu'il pouvait avoir un avis impartial. « Je crois d'ailleurs, que je lui ai fait croire malgré moi qu'il s'était passé quelque chose cette nuit là parce que... Je me suis barré avant qu'il se réveille. » La subtilité qu'il allait surement comprendre à ce moment là, c'est que mon ex était un homme et que je m'étais longtemps déchiré entre lui et mon ancienne petite amie. Je n'avais pas envie de lui donner de nom parce qu'il connaissait plutôt bien Bastien et que nous avions toujours gardés cette histoire secrète. Il n'était pas question de la rendre publique aujourd'hui. J'avais fait l'erreur d'en parler à Sven, pensant bêtement que Paco avait pu lui dire et ça allait surement rester la seule personne au courant pour le moment.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD Les histoires de famille sont toujours quelque chose d'un peu précieux, dans le mauvais sens du terme bien sûr. Dans le cas de Shun ça ne fait pas exception à la règle, c'est même pire que tout ce que l'on peut imaginer étant donné toutes les emmerdes qu'il a pu avoir dans son passé que ce soit avec ses géniteurs comme avec l'homme qu'il a pu aimer et qui l'a considérablement bafoué, le traitant comme une merde en le tabassant. Vraiment, c'est une sale histoire et encore aujourd'hui il en garde des marques émotionnelles qui l'ont considérablement fragilisé au point même qu'il n'a plus aucune confiance en lui. Le jeune hongkongais entend l'autre garçon lui dire qu'il trouve ça triste qu'il n'ai plus de contact avec ses géniteurs mais que l'important c'est qu'il se sente bien aujourd'hui. « Oui prendre le positif dès que j'en ai eu l'occasion m'a paru être la meilleure chose à faire. Du coup, après avoir eu mes ennuis à Hong Kong qui ont conduit à ce que je coupe les ponts avec mes géniteurs j'ai fuis en France pendant deux ans, depuis je suis à Bergen et je m'y sens mieux, notamment depuis ma colocation. A Paris j'étais vraiment très seul. En dehors de mes camarades pour mes études et mes collègues au Leclerc où je pouvais travailler je ne voyais personne. Donc ça te donne une idée. » Fait la moue en repensant à cette période de sa vie. Bien sûr avoir appris le français était sympa et lui a d'ailleurs énormément plu cependant le garçon doit bien admettre que c'est une période de sa vie qui ne lui manque pas. La solitude s'étant trop faite ressentir quand il était dans ce pays. Shun lui demande ce qu'il s'est passé pour ses histoires sentimentales et aux mots du bel Orel il sourit. « Avec plaisir, merci. » Le scrute tendrement tandis qu'ils quittent ensemble le café direction la salle de sport du plus jeune. A peine arrivé qu'il entend le beau métis lui faire des compliments notamment par rapport aux fréquentations habituelles de Paco ce qui ne manque pas d'amuser Shun qui est bien conscient que les amis de Paco ne sont pas toujours des personnes très fréquentables. « Oui c'est vrai que quand je vois les amis de mon Bébé Paco je me dis que je fais un peu tâche à côté d'eux. Je n'ai aucun problème avec eux cependant je dois bien avouer que je n'ai pas grand chose en commun avec ces personnes. Mais merci du compliment Doux Orel. » Lui sourit en le scrutant tendrement alors qu'il le suit dans la salle, examinant attentivement les appareils de musculation de toutes sortes. Il prend note de tous les endroits qu'il y a dans cette salle qui est encore récente à en juger pour l'odeur qui sent le neuf comme l'état des machines qui semblent en parfait état. Un peu après les deux hommes retournent dans l'entrée de la salle où Orel se confie à lui sur ses histoires sentimentales qu'il a eu notamment avec sa précédente copine et son ex et à l'entente de ses mots Shun soupire. « Hm je vois. Effectivement se retrouver au pieu avec une personne sans savoir précisément ce qu'il s'est passé la veille c'est quelque chose que j'ai déjà connu dans mon passé et ce n'est pas une sensation agréable. Je te soutiens là-dessus. J'imagine que ça peut te troubler. » Il le fixe en souriant. « Je vois oui.. Et où en est votre relation présentement avec ce mec ? Tu l'as recroisé après cette mystérieuse nuit ou pas du tout ? » Parce que mine de rien c'est ça le plus important selon Shun. Savoir s'ils se vus et s'ils ont pu mettre un mot sur leur relation actuelle. « Quand tu parles de lui tu sembles encore beaucoup attaché contrairement à ton ex copine. Il est si génial que ça ce mec ? Tu es resté combien de temps avec lui ? » IL ne peut s'empêcher de se demander s'il le connaît ou s'il a déjà entendu parler de lui. Il est bien entendu bien loin de se douter qu'il s'agit de Bastien une personne qu'il affectionne tout particulièrement. Mais en soit s'il l'apprenait ça ne le choquerait pas plus que ça puisque même s'il est aujourd'hui en couple ça ne semble pas être de tout repos avec son copain actuel. Mais Shun ne le poussera pas à révéler l'identité de son ex, n'étant pas intrusif à ce point.

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@Shun-Tao Wu ☾

Sur le chemin pour rejoindre la salle, nous continuons de parler de ce qu'avait vécu Shun jusqu'à présent et le pauvre avait subit énormément de problèmes. Il semblait pourtant avoir été très combattant et avoir surmonté ces épreuves avec du temps, de la patience et de la volonté. Même s'il n'était pas entré dans les détails de son histoire, je supposais que c'était assez dur à vivre, notamment sa solitude.
« Tu n'as vraiment pas été épargné en effet. Mais tu vois, j'admire vraiment les gens comme toi, parce que malgré toutes tes galères tu as réussi à sortir la tête de l'eau. Et aujourd'hui, même si tu es profondément marqué, tu vas mieux. Enfin c'est l'impression que j'en ai en tout cas. »
A la salle et une fois le badge offert, je profitais qu'il me fasse un compliment pour lui en faire un à mon tour. Il rebondit dessus en me parlant des amis de Paco qui n'étaient pas forcément de très bonne fréquentation. Je connaissais Paco depuis toujours et j'avais été ce genre de mauvaises fréquentations durant un temps, mais chacun évolue à sa manière et lorsque nous nous étions disputés, j'avais commencé à me secouer pour tenter d'être une meilleure personne. Je m'étais donc naturellement éloigné de ses amis, mais Paco c'était différent, c'était une amitié qui m'était chère et nous avions fini par nous réconcilier.
« Je dirai même que tu es complètement leur opposé. »
Je proposais à Shun de faire le tour de la salle pour lui faire une visite rapide des lieux et, pris d'un élan de confidence, je fini par lui raconter toute mon histoire avec Bastien et Abby, sans pour autant donner de noms précis puisque je savais qu'il connaissait le jeune français.
« Un peu oui même si c'est sûr qu'il ne s'est rien passé tu vois, mais je l'ai laissé dans le flou en me barrant comme un voleur. » Il semblait curieux d'en savoir davantage sur l'histoire et me posais des questions auxquelles je répondais sans vraiment réfléchir. « On s'est revu à une soirée officielle mais il était avec son mec, donc ce n'était pas le meilleur moment pour en parler. Après on s'est envoyé des messages entre temps, mais on n'a jamais reparlé de l'histoire, donc c'est que ça ne doit pas non plus être si problématique au fond. » La question suivante me laissa un peu silencieux un instant, essayant de trouver les mots pour parler de ce que je ressentais. « Je pense qu'il aurai pu être l'homme de ma vie, vraiment. Mais on ne s'est pas rencontré au bon moment. On est restés ensemble quelques mois, avant qu'il en ai assez d'être l'amant caché attendant patiemment que je trouve le courage de rompre avec ma copine. » Mon regard dévia, imaginant ce qui aurai pu se passer si les choses auraient pu être officielles entre nous. « On serait peut-être encore ensemble à l'heure actuelle si j'aurai assumé ma sexualité et si Abby n'aurai jamais été ma petite amie. Ce qu'on partageait était vraiment unique. » Mes sourcils se froncèrent alors que je me rendais compte à quel point je me confiais. Jamais personne n'avais entendu cette histoire de cette façon et encore moins ce que j'en pensais. Mon regard se reposa sur le hongkongais et je laissais un petit rire gêné m'échapper. « Non mais, c'est dingue comme t'arrives à me faire parler. Comment tu fais ça ? Je me suis jamais autant confié sur cette histoire. » Un mélange de gêne et peut-être un peu d'anxiété m'envahi alors. « N'en parles à personne. »
On revenait encore à cette demande, garder tout ça secret c'était un moyen de me protéger. Mais plus les mois passaient et plus j'avais besoin de parler, d'avancer. Est-ce que j'arrivais à un point où j'étouffais tellement que n'importe quelle confidence pouvait me donner un semblant d'air supplémentaire ?

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD Le courant qui passe bien visiblement entre Shun et Orel. De la compréhension. Une excellente communication. De la confiance apparemment étant donné les confidences qu'ils peuvent se faire. Une amitié est née. Très clairement. Shun qui sourit en acquiesçant en entendant les mots du métis quand il affirme qu'il n'a pas été épargné mais qu'il l'admire pour avoir su se relever malgré les complications puis qu'il trouve qu'il a l'air d'aller bien. « Merci à toi. Je t'avoue que j'ai traversé des moments extrêmement délicats notamment lorsque j'étais encore en Asie. Mais depuis que je suis arrivé en Europe ça va mieux notamment à Bergen. Je me sens bien plus chez moi dans ce pays glacial plutôt qu'en Asie alors que je sui né là-bas. » Le fixe en souriant tendrement. A eu du mal au début à s'adapter à la culture occidentale. S'est quelque peu senti dépassé en voyant des couples de même sexe sortir main dans la main dans la rue ou encore même échanger un baiser. En Asie c'est quelque chose d'impossible en plus d'être punissable malheureusement ce qui prouve bien la mentalité de ce coin là. Non seulement les personnes aimant les personnes du même sexe sont bien souvent rejetées, tabassées et on en passe des meilleures mais en plus elles risquent d'être punies par la loi. C'est dramatique en effet. Donc oui pour Shun ce fut un réel choc culturel pour tout ça. Mais dans le bon sens du terme on s'entend. Évoque avec Orel les amis de Paco et sourit quand le métis affirme qu'il est leur opposé. « Oui ça je peux que confirmer même si je n'ai pas de problèmes avec ces personnes là. Juste effectivement nous ne venons pas du même monde. » C'est le moins que l'on puisse dire. Visite la salle de sport du plus jeune après qu'il lui ai offert le pass généreusement. Le complimente sur sa salle. L'entend ensuite parler de ses relations passées avec un homme et une fille et notamment de sa nuit mystérieuse avec son ex dont il n'a pas le moindre souvenir. Se doute de plus en plus que le jeune garçon bouclé a de réels problèmes avec l'alcool mais n'en rajoutera pas une couche à ce sujet. Lui demande donc ce qu'il s'est passé avec ces deux personnes et l'entend évoquer avec précision ses relations passés. Shun d'un naturel empathique qui ressent bien les remords du bouclé à l'égard du fiasco de sa relation avec le mec dont il semble toujours amoureux qui est aujourd'hui en couple avec un autre gars. « Je suis désolé pour tout ça. Je comprends parfaitement que tu aies des regrets. Je vais te dire y a que le temps qui te permettra réellement de pouvoir avancer quant à ta relation foireuse avec ce mec. Peut-être qu'il finira par quitter son mec en se rendant compte lui aussi que tu es la personne dont il a besoin pour une vie à deux. Je ne sais pas c'est difficile à dire sans savoir qui est cette personne ni sans connaître sa personnalité ou ce qu'il ressent. Pareil pour sa relation avec son mec. Je te souhaite en tout cas de pouvoir le retrouver un jour et que vous soyez heureux tous les deux. » Le fixe en souriant. Ne se doute pas que le mec qu'il aime est en réalité une personne proche de lui. Enfin surtout de Paco mais détails. Bien souvent les amis proches qui sont sains d'esprit deviennent ses propres amis. C'est le cas avec Bastien et ça semble être le cas avec Orel. Orel d'ailleurs qui est surpris de constater qu'il arrive à ce point à se confier à Shun sur sa relation avec son ex. « Hm je dirais que j'impose la confiance aux autres. Enfin ce n'est pas prétentieux ou quoi ce que je dis. Mais en général les gens n'ont aucun mal à se confier à moi rien que par rapport au métier que je fais. » Le dévisage en souriant tendrement.

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@Shun-Tao Wu ☾

Même si aucunes histoires n'est réellement comparable, comprendre ce que le jeune homme pouvait vivre -ou au moins une partie- ce n'était pas compliqué. Connaître le rejet et le dégoût de ce genre de personnes sensées être si proches, c'était un sentiment bien plus que désagréable.
« Ce n'est pas parce que tu es né là-bas que tu dois forcément te sentir chez toi. Si tu as réussi à t'intégrer ici et à trouver ta propre voie alors ton chez toi, c'est nulle part ailleurs qu'ici. »
Une terre était matérielle, un vécu et une histoire ne l'était pas. Ce qui importait le plus là-dedans n'était pourtant pas cet endroit où il était né, mais bien ce qu'il avait réussi à construire aujourd'hui ici. C'était surement ce qui lui donnait sa force aussi.
En évoquant les amis de Paco, un sourire se dessina sur mes lèvres. Il y a quelques années, j'étais comme eux, à toujours chercher les histoires, à défier l'autorité en permanence et à me créer des problèmes. Pourtant, quelque chose avait fini par me pousser vers le "droit chemin" ou peut-être bien quelqu'un.
D'ailleurs, je me mis à me confier de manière totalement spontanée au jeune homme, de tel manière que ça fini par m'étonner. D'un mouvement de tête négatif, je fis comprendre à Shun que ce n'était pas grave s'il n'avait pas tous les détails. Il semblait pourtant vouloir m'aider et me rassurer, c'était adorable de sa part.
« Ne t'en fais pas, je ne cherchais pas vraiment à avoir de conseil sur cette histoire. Mais en parler à été assez libérateur. Quant à lui, je suis arrivé à un stade ou je pense que du temps qu'il est heureux c'est le principal et peu importe si je fais parti de l'équation ou non. »
Même si ce serai mieux de faire parti de l'histoire évidemment. D'ailleurs, son homme le rendait-il réellement heureux ? En effet, la dernière fois, il s'était disputé avec lui et j'étais presque sûr que c'était en partie ma faute. Et je ne pouvais m'empêcher de me demander qui le bouclé choisirai si on lui imposait de décider entre son petit ami et moi. Le choix le plus logique serai celui qui me blesserai le plus.
« En tout cas, merci de m'avoir écouté. » J'affichais un grand sourire, heureux qu'il m'ai prêté une oreille attentive. « Ça m'a vraiment fait plaisir de te revoir et de parler avec toi. » Maintenant, du travail m'attendait et j'avais assez fait trainer les choses. Mais Shun était vraiment adorable et avoir passé plus de temps avec lui avait peut-être été plus bénéfique que je ne le pensais.

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@Orel A. Cooper ☾

OOTD Il est vrai que l'endroit que l'on peut considérer comme notre chez nous n'est pas obligatoirement l'endroit où l'on est né. Et dans le cas de Shun on ne peut pas dire qu'Hong Kong ou encore l'Asie tout court sont réellement les endroits où il se sent le mieux. Donc oui en toute objectivité quand il entend le jeune homme face à lui affirmer que l'endroit qui est réellement son chez lui c'est ici puisqu'il a réussi à s'acclimater au pays comme à se faire un entourage donc qu'à ses yeux son chez lui c'est la Norvège plutôt qu'ailleurs. « Oui j'ai la même opinion que toi. Et je me sens nettement plus sécure en Europe plutôt qu'en Asie pour le coup. » Le fixe en souriant tout en haussant des épaules. Par la suite ils évoquent la relation intime d'Orel avec l'homme dont il semble encore très amoureux de cet homme malgré le temps qui est passé. « C'est vraiment sympa de ta part de privilégier son bonheur avant le tien. C'est pas tout le monde qui le fait donc je te félicite pour ça. En tout cas je te souhaite que vous arriviez à vous retrouver tous les deux avec le temps et que tu atteignes le bonheur avec lui. » Le dévisage en souriant tendrement. Lui souhaite réellement tout le bonheur du monde que ce soit avec cette personne dont il ignore l'identité ou encore avec quelqu'un d'autre. Entend après un moment Orel le remercier de l'avoir écouté et qu'il est content de l'avoir recroisé et de discuter avec lui. « Tout le plaisir est pour moi. A bientôt Doux Orel. » Lui sourit et s'éloigne après un dernier sourire et un rapide hochement de la tête à la manière des asiatiques.

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@Shun-Tao Wu ☾

J'affichais un sourire et abaissais la tête pour valider ses paroles. C'était évident qu'il était plus à l'aise ici que dans son pays natal et, à mon avis, c'est qu'il avait fini par trouver sa place quelque part. C'était une très bonne chose parce que, dans ce monde, il existait encore tellement de personnes qui n'avaient pas trouvé sa place qu'il était inutile de rajouter un nom à cette liste. Il avait réussi à en sortir, c'était le principal et c'était aussi très mérité. Il semblait être une personne tellement douce, tellement positive et agréable à vivre. Qui pourrai lui refuser le bonheur ? Il dégageait tellement de sympathie que, sans même m'en rendre compte, je m'étais mis à me confier à lui. Ces derniers mois, je saisissais un peu chaque opportunités qui s'offrait à moi pour me confier et me libérer du poids du silence qui me pesait, c'était une nouvelle chance qui s'était offerte à moi.
« Crois-moi, c'est bien plus facile à dire qu'à faire. Je sais qu'au fond, ça me fait beaucoup de mal de le savoir avec quelqu'un d'autre, mais c'est son choix, je n'y peux rien. Il ne me reste plus qu'à respecter cette décision. »
Délicatement, je suggérais qu'il était temps de se quitter. J'aimais beaucoup sa compagnie, il avait été une très belle rencontre, mais les bonnes choses ont toutes une fin et mon travail m'attendais. Il accepta cet au revoir avec un grand sourire et s'éloigna doucement. Mon sourire s'élargi en voyant son inclination de la tête et je lui fis un dernier signe de la main avant de me retourner pour rejoindre mon bureau, ainsi que mon travail.