Just the way you are » Orel

Vous voyez le stéréotype des familles conservatrices : la mère à la maison à s'occuper des enfants et du ménage, et le père au travail à qui l'on doit tout ? Et bien, c'est typiquement le genre de famille dans laquelle Orel a grandi. Il fallait toujours être parfait, être un modèle pour les autres, les apparences primaient sur le reste quitte à payer pour cacher des faits susceptibles d'entacher l'image de la famille. Conditionné dans cet environnement, Orel a mis du temps à comprendre que la vraie vie avait un autre visage. C'est en approchant de l'adolescence qu'il a commencé à voir les choses d'un oeil différent. Parti seul en vacances chez sa famille paternelle en France, il a découvert des idées bien plus modernes et beaucoup moins rigides que celles que prônaient ses parents. Son avis sur la société changea du tout au tout et évidemment, son père le remarqua. À partir de là, tout ce qu'entreprenait Orel n'était que déception à ses yeux et il se mit à lui faire des remarques désobligeantes. Une certaine pression s'installa alors, son père le considérait comme une déception, quelqu'un de fragile et aux allures pas suffisamment masculines à son goût. Une pression qu'Orel se mit à défier à l'adolescence en se forgeant des amitiés peu recommandées, en faisant le mur certaines fois pour aller faire les quatre cents coups ou simplement en consommant certaines substances illicites. Et pourtant, il continuait à espérer qu'un jour son père soit enfin fier de lui. Une fois sa période de rébellion passée, il décida d'aller un peu dans le sens des autres en intégrant l'équipe de football du lycée. Au début, c'était simplement pour se racheter un peu par rapport à son père, mais ça a fini par devenir une vraie passion. Pour la première fois, il était doué dans un domaine, vraiment doué. Et surtout, il était la fierté de l'entraîneur, pour lui, c'était presque plus important que le reste. Mais Orel comprit rapidement qu'il était tout aussi bien attiré par les supportrices que par ses coéquipiers. Et lorsque son père se rendit compte des sous-entendus qu'il y avait dans l'équipe, même si ça ne voulait rien dire et que c'était uniquement taquin, il préféra prendre les devants en imposant à son fils de rencontrer la fille d'une de ses collègues. Sans vraiment poser de questions, Orel accepta de s'intéresser à cette jeune femme avec qui il finit par sortir. Ce fut une relation que son père approuva sincèrement et qui donna enfin un semblant d'estime de sa part à Orel. Mais si tout allait bien au début, le jeune homme se senti vite prit au piège. Une rencontre en particulier déclencha ce sentiment. Ce fut à une soirée étudiante parisienne où Orel avait abusé de la boisson. Mais peu importe cet état second, il s'était senti si libre, vraiment lui-même et surtout si désiré ce soir-là, que plus rien n'était pareil après ça. Et encore une fois, à cause de la peur du regard des autres, Orel a préféré fuir ce qu'il ressentait. Le temps a passé, Orel a fini ses études en Norvège où il a décidé de s'installer près de ses amis. Malgré ces milliers de kilomètres qui le séparent de son père, il tient toujours à faire de son mieux pour le rendre fier et a donc choisi de devenir coach sportif dans un lycée. Et si tout semblait enfin être sous contrôle, c'était sans compter sur Abi qui a décidé de rompre. Depuis, les reproches et les remarques sont de retour.