The past never really fades away (Igor)

30.04.22 22:39

The past never really fades away

C’est ce genre de soirée qui me manquait. Sortir enfin de ma tanière, retrouver le monde de la nuit et remettre ce masque qui semble amuser les autres –allez savoir pourquoi- et me permet au moins d’éviter de penser, chose que je fais un peu trop à mon goût dès que je me retrouve seule. C’est-à-dire une bonne partie du temps quand je suis dans mon appartement. Certes, je ne rate jamais une occasion d’y ramener quelqu’un dès que je le peux, mais même dans ce genre de situation, je finis toujours par me sentir mal à l’aise ou lassée, et bien vite, le ou la mystérieus.e intru.e n’a pas de mal à trouver le chemin jusqu’à la porte. Mais ce soir, ce n’est pas une soirée comme celle-là. Ce soir, j’ai besoin d’un peu de calme après toute cette agitation. De calme et de chaos à la fois, comme si ce paroxysme me définissait tout entière, finalement.

J’ai consommé assez d’alcool c’est vrai. Suffisamment pour redouter moins qu’à l’accoutumée une éventuelle patrouille de police, mais pas assez pour ne pas savoir où je suis ni être consciente de ce qui se passe autour de moi. Et quand je réalise que mes pas m’emmènent vers une maison qui a toujours suscité mon intérêt, je marque un temps de pause, remarquant que tout semble parfaitement paisible autour de moi. L’occasion trop belle. Ça fait plusieurs mois que j’ai remarqué cette maison qui me semble bel et bien abandonnée ; mais au beau milieu de la ville, comme ça, ça m’intrigue. Alors évidemment, il faut que j’aille y jeter un œil pour me faire une opinion plus tranchée.

Ni une ni deux, mon état me permet heureusement le muret du jardin, et une fois à l’intérieur, je m’avance prudemment, résistant à l’envie d’allumer la lampe torche de mon téléphone portable pour voir où je mets les pieds. Mais il ne semble pas y avoir d’activité dans la maison. Pas de lumière, pas de bruit, ni même de chien qui grogne en m’apercevant. Dans mon inspection, je remarque que plusieurs vitres sont cassées – il y a peut-être des gens à l’intérieur qui y squattent, et même si l’idée de vérifier ça par moi-même est tentant, une petite voix me souffle que ce n’est pas raisonnable. Je n’ai rien pour me défendre et surtout, je suis seule. Mauvais bail, mais rien ne m’empêche d’y retourner.

Après quelques minutes, je fais donc le chemin en sens inverse, et je me félicite presque d’avoir œuvré sans attirer l’attention sur moi. Enfin. Ça, c’est sans compter une silhouette près d’un lampadaire, un peu plus loin dans la rue. Je poursuis mon chemin comme si de rien n’était, sauf que plus je m’approche, plus elle me paraît familière. Et puis, je me fige en réalisant que ce que je craignais depuis deux ans vient de me tomber dessus.

« – Est-ce que t’es genre… réel, ou je fais un mauvais trip ? » Question stupide, étant donné que je n’ai rien pris à part de l’alcool. Et d’ailleurs, l’informer sans le vouloir que je ne suis pas forcément dans mon état normal, ce n’est assurément pas un bon move de ma part. Les yeux plissés, j’essaie de faire bonne figure. L’ironie, c’est que ce soir, j’ai bien pensé à une personne de mon passé, et même d’ici, qui s’est cassée sans un mot – l’alcool m’a fait me dire que j’aurais bien aimé la revoir, mais on dirait que mon karma a chopé le mauvais message.

« – Bon ok. Salut. C’est quoi la suite maintenant, tu me plantes ou t’as des copains cachés ? » Et je regarde dans les environs, moins pour échapper à son regard que pour m’assurer que ma théorie fumeuse n’est pas vraie.

AVENGEDINCHAINS

02.05.22 20:45

The past never really fades away

feat Igor & Anastasia

Tel une ombre, il se faufilait dans le noir. La nuit, les ombres étaient partout. Personne ne les voyais, parce qu’elles envahissaient le monde, et que plus personne ne faisaient attention à elles.
Sauf. Quand bien sûr, un lampadaire éclairait de toute son énergie, le corps d’un pauvre bougre perdu, et reflétait dans sa lumière sa forme, élargie, presque monstrueuse. Allan Poe n’est pas loin, dans ce genre de cas. Il savait, combien les ombres pouvaient être terrifiantes.

L’ombre se cacha, contre un mur.
Il l’a suivait depuis quelques temps. Jamais tout le temps, parce qu’il la savait sûrement un peu prudente.
Il l’a suivait pour savoir comment la tourmenter. Il voulait être aussi ce souvenir qui se ramenait à elle, de façon à tout savoir de son présent.
Il l’a suivait, comme un chasseur suivant sa proie. Et cela l’amusait bien. Cela lui offrait l’adrénaline nécessaire à ses nuits, quand il n’avait rien d’autre à faire.

Elle était sa cible, et un simple caillou dans son engrenage le menant à son but final.

Et ce soir, tout serait fini. Il n’y avait pas d’autres issues, ni pour elle, ni pour lui. Le chasseur montrerait sa patte de fer.

Ainsi, il la vit consommer son alcool, quand lui, ne bu rien. Il la vit profiter de sa soirée, mais n’en pensait rien.
Igor, cette ombre redoutable, attendait dans le noir. Il attendait l’occasion, le moment, et savait que celle-ci viendrait sans doute très bientôt.

Cette poursuite le mena devant une maison à l’air éteinte. Fantomatique. On pouvait presque apercevoir une silhouette par la fenêtre qui nous observerait.
Igor observa les lieux, un instant, avant de voir Anastasia se faufiler à l’intérieur.

- Parfait, murmura-t-il avec un petit sourire.

Elle lui permettait de trouver un endroit où jeter son cadavre. Déjà, tout un plan ingénieux se profilait dans l’esprit du mafieux.
Il savait ce qu’il pouvait faire. Il savait ce qu’il allait faire.
Mais plutôt que de la prendre par surprise dans la maison, il attendit, et la vit ressortir.

Sa silhouette se dessinait sous le lampadaire, et Igor observait sa propre ombre, tenté d’en faire une histoire, d’en faire la forme d’un monstre, un vrai.
Mais seul son corps, son visage, suffisaient à eux seuls de terrifier sa proie, qui le vit enfin.

Il avait sur son visage, un air froid.
Malgré le plaisir de pouvoir enfin atteindre sa cible, il n’en montrais rien.

– Est-ce que t’es genre… réel, ou je fais un mauvais trip ?

Sa question le fis un peu sourire.

Etait-elle dans un état suffisamment alcoolisé pour ne pas prendre conscience qu’elle était véritablement en danger?
Il ne lui répondis pas. Il la laissait découvrir par elle même. Anastasia était assez intelligente pour comprendre.

– Bon ok. Salut. C’est quoi la suite maintenant, tu me plantes ou t’as des copains cachés ?

Elle n’avait pas perdu de son répondant. C’était bien, quelque part, Igor appréciait ça.

— Te planter si vite, serait ennuyeux, tu ne crois pas? Surtout avec tout ce qu’on a échangé.

Le mafieux s’avança lentement vers elle, se dévoilant définitivement, dans sa tenue sombre, son arme à sa ceinture, et ses autres jouets, dissimulé un peu partout sur lui.

— Te pensais-tu à l’abri, après tout ce temps ?

Il pencha son visage vers elle.
Bien sûr, elle risquais de tenter de se défendre, mais Igor se préparait à ce fait et était prêt à riposter.

KoalaVolant

14.05.22 0:00

@Igor Iojikov

The past never really fades away

Cette rencontre, je l’ai anticipée pendant un long moment, et je ne pensais pas qu’elle prendrait cette tournure. C’est de ma faute, d’un côté : si j’avais su comment ça allait se passer, évidemment que je n’aurais pas bu autant, mais il faut croire que ça devait se passer comme ça. Foutu karma qui s’est bien amusé en me laissant croire que je pourrais peut-être finalement m’en sortir. En tout cas, j’ignore si c’est le froid qui semble plus mordant tout à coup –étonnant pour la saison– ou la vision d’Igor, mais j’ai l’impression que mon niveau de discernement s’améliore. Disons que je suis assez lucide pour sentir le danger. Assez rapide pour me défendre ou potentiellement fuir ? C’est toute une autre histoire, puisque je me suis figée en remarquant l’homme face à moi. Une situation qui a bien l’air de le satisfaire, et je pourrais bien grogner de frustration tant je me donne l’impression d’une petite souris piégée par le chat du quartier.

En tout cas, comme un instinct, je sais ce qu’il y a de plus logique à faire. En aucun cas ne parler de mes fréquentations ici – je ne le connais que trop bien pour savoir qu’il pourrait s’en prendre à eux pour m’atteindre. Et dire que j’ai fini par m’attacher à des gens ici. La Norvège m’a changée, mais il n’est pas obligé de le savoir. D’ailleurs, c’est presque ironique de se dire que la personne à qui je tenais le plus est probablement partie quand elle a appris pour mon passé. Sinon quoi d’autre. On dirait bien que le Destin lui a donné raison. Et soudainement, je me demande si Igor m’a suivie jusqu’ici. Probablement. Je doute qu’il ait passé plusieurs jours dans des rues aléatoires avec l’espoir de me trouver à un moment ou un autre.

Je m’imagine déjà figurer dans les colonnes des faits divers demain matin, et ça fait clairement chier, mais on dirait que je ne peux rien y faire. Sauf que je ne compte pas me laisser faire si facilement évidemment, je vais essayer de me défendre autant que je le peux, et dans le cas contraire, partir avec le peu de panache que je peux avoir ce soir. Je lève les yeux au ciel quand il fait référence au passé, comme s’il s’agissait d’une putain de lune de miel. « – Ça ne te ressemble pas vraiment de faire causette. »

En le voyant avancer, armé, je prends sur moi pour ne pas reculer instinctivement, mais je suis quasi sûre que l’expression de mon visage a changé, même pour une microseconde. Et il l’aura sans doute remarqué, évidemment. Finalement, c’est un sourire amer qui étire mes lèvres et je croise mes bras pour me donner plus de contenance. « – Non, mais il y avait quelque chose de réconfortant quand j’essayais de m’en convaincre. » Je doute que je tienne devant moi l’Œil de Lynx, parce qu’un gars comme lui se moque bien des commérages de quartier, mais elle se tient bien devant moi, ma menace à moi. « – Comment tu m'as retrouvée ? » Je reste sur mes gardes, prête à riposter s’il tente quoi que ce soit, mais il est évident que je suis rouillée et avec un sacré désavantage pour me tirer de cette situation.

AVENGEDINCHAINS

07.06.22 20:15

The past never really fades away

feat Igor & Anastasia

[Désolé du retard]

Non. Il n’avait pas pour habitude de causer. Mais s’il pouvait jouer - ce qui était le cas -, il en profitait un peu.
C’était un jeu sombre, mauvais, mais qui l’amusait, comme d’autres en sont terrifiés.
Quoique. Combien étaient les personnes qui adulaient ce qu’on appelait le “true crime”. Au fond, tout le monde était fasciné par la criminalité, voilà tout.

Simplement, personne ne voulait vraiment le reconnaître.

Igor continua d’avancer. Au fond, tout cela serait terminé bien vite. Mais la Russie lui manquait un peu, on n’allait pas se cacher.
Et une fois cette mission accomplie, il pourrait avancer dans ces étapes.

En attendant, il voulait savoir, si Anastasia l’avait attendu. Si elle avait cauchemardé de lui, chaque soir, dans son lit.
Il esquissa un sourire, en pensant à ce réconfort imaginaire et éphémère. Pauvre petite chose.

C’était plaisant de se retrouver à la place du Grand Méchant Loup.
Bien que le petit Chaperon Rouge n’était pas juste un personnage passif et stupide.
Ce qui rendait le jeu encore plus attrayant.

– Comment tu m'as retrouvée ?

Il haussa les épaules.
Apparemment, elle était prête à faire la causette, elle aussi.

- Je n’ai eut qu’à suivre le doux son de la terreur et du doute.

C’était assez vague.
Mais au fond, ce n’était pas tout à fait Igor qui l’avait retrouvé. Il avait été aidé par ses “coéquipiers”, en plus de ça.
Et puis, le parrain l’avait envoyé fissa faire coucou avec une arme, comme rappel d’une dette.

- Je pourrais presque te laisser une dernière volonté…

Il était assez clément pour ça. Bien sûr, Igor n’était pas stupide. Si elle demandait “puis je s’il te plait appeler la police”, il ne dirait certainement pas oui.
Mais ça l’amusait de jouer avec la russe, comme il avait joué avec elle il y a des années de ça.

Il se sentait comme un chien de l’enfer venant chercher son butin.

Le sourire carnassier qui allait avec.

- Tu en aurais une ?

Il restait immobile, mais prudent. Elle pouvait à tout moment tenter de le désarmer, ou profiter d’un moment d’inattention. Donc si le ton semblait badin, Igor, lui ne l’était pas.

KoalaVolant

22.06.22 22:12

@Igor Iojikov

The past never really fades away

Évidemment que je n’aurais pas de réponse précise ce soir – ni jamais. Toutes ces questions, c’est plutôt une excuse pour gagner du temps, espérer qu’une ou une passant.e trouve que passer dans cette ruelle sombre et qui me semble si éloignée de tout pourrait être une bonne idée. À vrai dire, je pourrais prendre toutes les distractions possibles pour essayer de me faire la malle, même un chat sautant un peu trop fort sur les poubelles. Mais le problème, c’est que peu importe à quel point je pourrais courir vite, je ne suis clairement pas en position de faire la maligne. Igor a clairement bien assez de joujoux sur lui pour m’atteindre comme il le ferait avec un lapin, et je me doute qu’il se ferait pas mal du bruit que ça causerait aux alentours.

Lorsqu’il me parle de dernière volonté, mon premier réflexe est peut-être bête, mais je pense à ceux et celles que j’ai pu croiser ici. On dit que lorsqu’on est sur le point de mourir, on voit sa vie défiler devant les yeux. C’est très rapide évidemment, mais moi, j’ai l’impression que ce sont les moments les plus forts d’ici qui se rejouent dans ma tête. J’ai envie de lui faire promettre qu’il ne s’en prendra pas à eux. S’il me suit depuis un moment, il a bien dû voir quelques personnes chères à mon cœur. Mais je me rétracte au dernier moment. Ce serait idiot de ma part de croire que je peux lui faire confiance sur ce point. Si me mettre hors d’état de nuire ne suffit pas à étancher sa soif, ça reviendrait presque à lister pour lui de potentielles autres victimes.

Et puis, pourquoi est-ce qu’il me donnerait sa parole aujourd’hui ? Pourquoi est-ce que je lui ferai confiance ce soir ? Pourquoi ce serait vrai, cette fois ? Sois plus intelligente que ça, Ana. Les sourcils froncés et les bras croisés, je regarde autour de moi, tentant tant bien que mal de dissiper les restes d’alcool pour formuler une demande plausible, crédible, et surtout, qui pourrait vraiment m’aider. Et c’est là, sorti de nulle part, qu’un visage me vient en tête. C’est jouer gros, mais ça représente aussi mon unique chance, même si ça risque d’être moche. « – Ouais. J’ai quelque chose. Si c’est ma dernière soirée, autant que je tire ma révérence avec panache, non ? J’ai l’habitude d’emmerder un gars qui a l’habitude de faire des tours en ville le soir. Cherche pas, il est somnambule et je sais pas trop quel plaisir il y prend. Ça pourrait être cool de le faire chier une dernière fois. »

Ce prétexte de somnambulisme est le plus absurde que j’ai pu trouver, mais je rappelle que je n’ai pas tout à fait dans mes capacités, et puis, difficile de justifier pourquoi un mec est présent dans une rue à une heure aussi tardive. Il ne me reste plus qu’à espérer que Nathaniel fasse le pied de grue en civil et avec une voiture banalisée, sinon, Igor va vite découvrir le pot aux roses et ça va être fini plus rapidement que prévu. Et même si ça marche, j’ignore comment alerter Nathaniel sur le danger qui me pend au nez. Pourtant, je ne vois pas vraiment d’autre issue.

AVENGEDINCHAINS

22.07.22 21:38

The past never really fades away

feat Igor & Anastasia

Patient, comme un chasseur jouant avec sa proie, le russe attendait. Il patientait doucement que sa brebis égaré qu’il comptait plomber de façon discrète, se décide.
Il était clément, pour une fois.
Anastasia se décida donc à choisir. Elle voulait… Emmerder un gars ? C’est tout ? C’était louche. Elle était soit folle, soit elle voyait là un moyen pour s’enfuir.
Il l’observa. Au pire, si ce type se doutait d’un truc, Igor n’aurait qu’à le plomber une bonne fois pour toute. Ca serait pas prévu, mais il s’arrangerait. Il s’arrangeait toujours.

Jaugeant le pour ou le contre, le mafieux réfléchissait. C’était trop bizarre comme dernière volonté. Elle aurait pu juste “appeler quelqu’un” ou “rentrer chez elle” et sans prévenir qu’on se retrouve avec un petit ami.
Igor n’était pas con. Il se doutait qu’il y avait une couille dans le pâté, si on pouvait dire ça proprement, et poliment.
Ainsi, qu’il devrait faire preuve de prudence.

Mais soit. Si c’était juste la seule chose qui lui venait en tête pour se sauver, il pouvait accorder ça à la jeune femme.

- Très bien, allons emmerder ton somnanbule.

Vu son ton, on sentait qu’il n’y croyait pas du tout. D’ailleurs, profitant de la clarté de la nuit - donc, qu’on y voyait rien du tout même sous les lampadaires -, il attrapa l’épaule de la demoiselle, et colla son flingue contre son dos.

- Mais crois pas que je vais te laisser t’enfuir, donc avance. Et n’oublie pas. Мы два друга, которые собираются пошутить.

Il tapota doucement son épaule, avec un sourire large. Jouer la comédie, c’était aussi dans ses attributions si nécessaire.
(Selon Google Traduction, ça veut dire : On est deux amis qui allons faire une blague.)

(c’est court mais je te laisse enchainer mdr, si ça suffit pas, je modifierais pour faire moi même l’ellipse :3)

KoalaVolant

25.08.22 12:56

@Igor Iojikov

The past never really fades away

Ça passe ou ça casse, c’est clair. Je suis consciente que c’est un coup de bluff hasardeux et qu’il pourrait très simplement deviner que je me paie sa tête. Et puis me descendre là d’un coup, sans faire d’histoire pour éviter de se compliquer davantage la soirée. J’ignore s’il poireaute depuis un moment dans l’attente de me piéger quelque part, mais de toute façon, l’alcool qui reste dans mon système m’empêche d’avoir un raisonnement suffisamment cohérent et poussé pour détecter tous les pour et les contre de cette porte de sortie que j’essaie de me créer.

Il y a un silence étrange après ma demande, et je me tiens sur mes gardes, du moins comme je peux, parce qu’il pourrait fondre sur moi en un instant et me faire regretter ce qu’il pourrait prendre pour une mauvaise plaisanterie. Je fais de mon mieux pour garder un visage impassible, mais c’est difficile de ne pas loucher sur toutes les armes avec lesquelles il se trimballe. Je suis presque sûre qu’il s’est préparé à sortir en sifflotant avec tout ça. Finalement, il me donne sa réponse et ça pue. Il accepte, mais ce n’est pas une bonne nouvelle et la suite des événements me le confirme bien vite.

Je sens le bout de mon arme dans mon dos et ça me rappelle pas mal de souvenirs – ça me confirme aussi que c’est une tentative désespérée pour essayer de m’en sortir. Si les choses tournent mal, je ferai de mon mieux pour que Nathaniel ne soit pas concerné de toute façon. C’est peut-être un abruti, mais il ne mérite pas de mourir pour ça. « – Allons-y alors, ma dernière danse avec ce que je sais faire de mieux, emmerder les autres. » J’entends l’ironie dans ma voix et j’ai presque envie de me gifler pour ça, mais au moins, je ne passerai pas mes derniers instants en train de le supplier pour ma vie.

Je me mets alors à avancer jusqu’à la rue où j’ai parfois l’habitude de le voir, et je me sens soulagée en apercevant en effet sa voiture banalisée, garée au bout de la rue. Mais c’est aussi une dose de stress en plus, parce qu’Igor est loin d’être un idiot et évidemment, ça va être difficile d’inverser la situation à mon avantage. Si seulement j’avais pu apprendre le Norvégien… Quoi que, peut-être que Nathaniel ne le parle même pas lui non plus, et alors j’aurais été dans la merde quand même.

Je prends une légère inspiration et je m’avance vers le véhicule, dont la fenêtre côté conducteur est déjà ouverte. Pitié, ne la ferme pas sur moI. Je fais de mon mieux pour prendre un sourire énervant, mais peut-être qu’il y aura un détail sur mon visage qui pourrait lui indiquer que la situation n’est pas normale. Après tout, les flics sont connus pour avoir un sixième sens ou une connerie du genre, non ? « – Salut ! C'est un peu triste d'être flic si on passe ses soirées sans potes ni sans quelqu'un... J'espère que la voiture te satisfait au moins. »

HRP:

AVENGEDINCHAINS

29.08.22 17:53

The past never really fades away

feat Igor & Anastasia

Il la maintenait sous son joug. Il jouait avec elle, comme un prédateur ferait avec un insecte. Il lui laissais une dernière chance.
Un dernier petit moment à elle.
Cela l’amusais.
Mais il n’aurait jamais pu imaginer vers quoi elle l’emmenait. Après tout, il était persuadé qu’elle était trop criminelle pour même oser si proche de la police.
Elle avait le même vice que lui : le crime. Et même si probablement qu’Anastasia l’était de façon plus mineure, il n’empêchait que…
Igor avait tout imaginé, mais certainement pas ça.

Alors, une fois devant la voiture, il fronçait déjà les sourcils.
Bizarre, qu’un type traine comme ça dans sa voiture sans faire rien de plus. Ses vieux réflexes se réveillaient lentement. Plus encore, quand elle précisa ce qu’il était.

Anastasia s’était foutue de sa gueule. Et il raffermit un peu sa prise.
Si elle pensait pouvoir lui échapper comme ça…

------

Il passait parfois sa soirée dans sa voiture, à observer le monde, et vérifier que les crimes n’étaient pas commis.
Des tours, des rondes, des planques, il faisait un peu tout ça.
Bien sûr, officiellement, Nathaniel se contentait d’être un gestionnaire de documents, et de choses aussi ennuyantes.

Mais officieusement, il ne pouvait pas s’empêcher de vérifier quand même que rien ne se passais de grave dans le coin.

Nathaniel ne s’attendais pas à la voir. Enfin, plus que ça, il ne penserait pas qu’elle viendrait directement à lui comme ça. Bien sûr, le policier aperçu le type derrière, qui semble la tenir comme un ami.
Pourtant, quelque chose le faisait tiquer qu’il y avait un souci.
Mais il n’était pas sûr de savoir quoi.

- Je n’ai besoin de personne….. ..Toi, tu sembles déjà occupée. Pour une fois, à ne pas redécorer les murs.

Il la fixa avec cet air réprobateur, qu’il abordait à chaque fois qu’il la croisait.
Le type sembla répondre :

- Oh ouais, je tente de la changer un peu.

Il avait comme un accent russe dans sa prononciation des mots. Nathaniel se souvenait d’un collègue russe qui parlait de façon similaire, à Interpol.
Nathaniel savait que de toute évidence la demoiselle n’était pas plus norvégienne que lui, alors il émit une hypothèse mentale.

- C’est ton frère ? demanda-t-il donc.

Ca se pouvait, même s’ils n’avaient pas tant en commun.

- C’est bien, si tu changes un peu.

Il s’assura, de garder la porte fermée. Ce n’était pas parce qu’elle venait à lui, qu’il allait la laisser entrer dans sa voiture librement. Nathaniel était à peu prêt sûr qu’elle en serait capable. Vu son impulsivité…
Le souvenir du moment où il s’était retrouvé en fermé avec elle lui revint en tête.

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Il la tenait bien en joug. Elle n’avait pas intérêt à faire le moindre faux pas. Il ne fuirait pas devant un simple flic. Surtout un, qui ne semblait pas venir d’ici.
Igor n’était pas du genre à abandonner aussi facilement.

(ui c’plus un rp avec Nathaniel mais :’D

KoalaVolant

07.11.22 19:35

@Igor Iojikov

The past never really fades away

Difficile de trouver comment broder, comment trouver la bonne excuse pour me tirer de ce qui me pend au nez depuis des mois. Même dans mon pire cauchemar, j'imaginais que ça arrivait comme ça, pouf, mais je ne m'imaginais pas alcoolisée, et donc à sa merci plus que jamais, même si je fais de mon mieux pour chasser toute confusion et me concentrer sur tout ce qui se passe autour de moi. C'est comme si j'avais beaucoup trop relâché ma garde et que je le payais au prix fort. Au fond, est-ce que ce n'est pas une belle manière de partir ? Avoir fait la fête une dernière fois en prétendant être comme tout le monde ? J'aurais presque préféré que ça arrive néanmoins de manière subite, sans que je ne comprenne d'où vienne le coup, ni qui l'a tiré. Ça aurait plus paisible, et avec un peu de chance, j'aurais même été la star d'un petit fait divers si ça s'était produit dans une rue passante. Là, dans une rue déserte, sous la lueur faiblarde d'un réverbère, ça reste glauque.

Instinct de survie ou belle connerie, Nathaniel me vient en tête quand il me demande ma dernière volonté. Une fois en route vers cette porte de sortie inespérée, je n'ai toujours aucune idée de ce que je pourrais dire, et le chemin pour me parvenir jusqu'à son véhicule me paraît bien trop court. Une fois plantée devant lui, je voudrais presque qu'il puisse s'être mis à la télékinésie et comprendre par miracle qu'il y avait un problème, mais il n'en est rien. Et en plus comme une abrutie, je perds à mon propre jeu et je sors ce mot de trop. Flic. Je sais d'avance que ça ne sert à rien d'essayer de m'en tirer par un jeu de mot ou quoi que ce soit d'autre. D'une, je ne suis clairement pas en condition et de deux, Igor est loin d'être idiot. Il a bien dû faire le rapprochement entre ce lapsus révélateur et le fait de voir cet homme tout seul, dans sa voiture, en pleine nuit.

« – Il faut bien que je me diversifie, je vais devenir prévisible sinon. » Et pourtant, j'aurais troqué avec plaisir une nuit passée en garde à vue contre la position dans laquelle je me trouve actuellement. Je sens Igor resserrer sa prise contre moi, signe que j'ai probablement bêtement gâché la mini chance qu'il me restait, et je pince mes lèvres alors que j'en prends conscience. La réplique de Nathaniel aurait pu me faire rouler des yeux ou rire en temps normal, mais à la place, je me contente d'afficher un sourire éteint. « – Dans le mile. J'en profitais pour lui faire découvrir le quartier, enfin, le centre-ville, j'veux dire. On sort de soirée. »

Je ne sais pas si je suis vraiment convaincante, mais j'ai comme une illumination. « – Je sais qu'on est Russes et tout ça, mais on se les gèle quand même. Et t'as personne à surveiller de toute façon. Tu peux pas nous ramener, steplait ? » Je viens appuyer mes mains sur le rebord de sa portière, comme pour donner plus de sens à ma supplique. Et même s'il accepte, je ne sais pas ce que je pourrai faire ou dire à l'intérieur de la voiture, quelle serait la prochaine étape, mais c'est l'unique option qui m'est venue en tête pour me sortir de cette situation.

HRP:

AVENGEDINCHAINS

29.11.22 20:50

The past never really fades away

feat Igor & Anastasia

Igor ne bougeait pas. Il écoutait. Elle tentait de se défaire de lui. Quelque part, c’était intelligent. Quelque part, c’était aussi extrêmement stupide. Au final, ça ressemblait plutôt bien à cette fille qu’il tenait contre lui.
Mais il ne pouvait décemment pas tirer sur elle, là, maintenant, de suite.

L’autre, le policier demanda s’il s’agissait de son frère. Elle sembla répondre positif. C’était peut-être mieux pour elle. Si elle voulait jouer le jeu du “ce policier va m’aider”, c’était surement mieux qu’elle mente sur l’état et sa relation avec Igor.
Ca évitait clairement qu’il lui tire dessus sur le champ avant de tirer dans la tête de ce flic.
Quoique.
Ca ferait trop de bruit.

Malgré tout ce qu’il pourrait bien prétendre, Igor devait admettre que ça avait été une bonne idée d’aller vers ce policier. Une satanée bonne idée.

****

Il y a quelque chose d’étrange, chez Anastasia. Quelque chose de différent de d’habitude. Nathaniel n’allait pas prétendre qu’il la connaissait par coeur. Loin de là. Mais il la connaissait assez, et surtout, il était assez conscient des traits des gens, pour trouver son sourire étrange.
Elle ne frimait pas. Elle avait l’air…Triste. Ou quelque chose du genre.

Il tiqua.
Observa le type. Longuement. Mais son visage ne lui disait rien.
Et pour un frère, il était devait être bien éloigné.

Et il semblait fermé. Faux.
Nathaniel commençait à comprendre que quelque chose n’allait pas.

******

Le russe l’entendit demander à ce qu’il les ramène. C’était une idiote. Dans la voiture, il pouvait facilement les tenir en joug tous les deux. Il pencha un peu sa tête, chercha l’arme sur le policier. Pas sûr d’en voir une mais elle devait être quelque part.

- Vous ramener, vraiment ? J’ai l’air d’un taxi ? répliqua le policier
- Vous êtes pas obligé, on peut rentrer à pied, hein, сетра

Il l’appelait soeur avec une ironie qu’il transformait en ton mielleux.
Sans savoir que c’était un faux pas de sa part

*****

Définitivement.
Quelque chose était louche. Ce type complet était louche. Nathaniel finit par soupirer, faire mine de regarder l’heure, puis prendre son talkie et dire à ses collègues qu’il rentrait.
Enfin, il observa Anastasia et le type :

- Toi, tu viens devant, fit-il à la demoiselle : que je t’ai à l'œil.

*********

Stupide. Ce flic était stupide.
Igor eut du mal à contenir son sourire, qu’il préféra transformer en quelque chose du plus aimable possible :

- Спасибо.

L’autre sembla comprendre le sens de “merci”. C’était un mot russe assez courant. Igor approcha de la porte derrière, prêt à monter en cachant son arme.
Ensuite.
Il les tuerait tous les deux.

KoalaVolant