Nice to meet you (MJ)

25.01.20 21:38

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Sirotant une gorgée de café, je repose ensuite la tasse sur la table en bois, le regard rivé sur l'écran de l'écran de mon ordinateur. Je suis en train de taper un devoir qui comptera de manière assez importante pour ce semestre, et je me stresse sans doute plus que de raison, en songeant que j'arrive bientôt à la fin de mes études. Avec un peu de chance, dans quelques mois, je serai fraichement diplômé de l'université de Fredelig, et je commence à réfléchir concrètement à ce que je compte faire après tout ça. Bon, on se rapprochera de l'été, alors je pense que je prendrai quelques mois pour me reposer et préparer les choses en amont, mais j'aimerais vraiment pouvoir rassembler assez d'argent pour ouvrir ma propre galerie d'art. Je me doute bien que je n'y arriverai pas en septembre, ni même peut-être dans un an. Il faut que je me fasse un nom dans le monde des arts, que je fasse probablement des stages auprès de conservatoires de musée ou d'autres professionnels, mais je suis motivé, et je sais que c'est ce qui me plairait vraiment.

À Paris, on est bien trop nombreux à nourrir le même souhait, et soyons honnête, il y a sans doute des personnes bien plus talentueuses, cultivées ou pistonnées. Il me semble que j'ai un peu plus de chance à Fredelig, alors je compte bien travailler dur pour cultiver ma chance et ne pas la gâcher. Tandis que je m'accorde une petite pause pour m'étirer, je regarde un instant autour de moi, avant de repérer une jeune fille brune. Elle est dos à moi, et je vois surtout l'écran de son ordinateur, où elle fait défiler plusieurs photos qu'elle a sans doute prises. Au fut et à mesure, un petit sourire apparâit sur mes lèvres, parce que je trouve que les clichés sont vraiment réussis. Sans le savoir, c'est une petite pause agréable qu'elle m'offre.

Et puis, une idée un peu folle me vient en tête, mais je me dis que je devrais sans doute tenter ma chance avant qu'elle ne me passe sous le nez. On ne sait jamais. Fredelig est une petite ville, mais il se pourrait bien, pour une raison x ou y, que je ne recroise jamais cette fille. Autant saisir cette chance tant qu'elle se présente à moi. « – Hmm... Excuse-moi ? » Je demande d'abord, d'une voix un peu timide, puis je réalise qu'elle ne va sans doute pas se reconnaître. Alors, j'attrape ma tasse de café, quasi vide, et j'avale les dernières gorgées du breuvage noir. Voilà, un alibi crédible pour m'avancer jusqu'à elle : elle est bien plus près du comptoir que moi. Je me lève alors de ma place, et tandis que je m'approche d'elle, j'affiche un sourire poli, regardant à nouveau son écran avant de poser mon regard sur elle. « – Salut ! Ça fait longtemps que tu fais de la photo ? »

code by Silver Lungs

25.01.20 23:07

Indiscrétion, mon bon ami

Depuis ta rencontre avec Heidi et malgré le malheureux incident qui l'a invité à se rapprocher de toi pour te sauver les miches, tu as appris à apprécier le complexe singulier que formait l'université de Fredelig. Ici, tu voyais toutes sortes de gens, comme un panier garnis dont tu ne soupçonnais pas le potentiel de plus de la moitié des fruits gâtés. Gâtés, oui, comme certains gosses que tu revoyais ensuite dans les bars du nouveau quartier riche ; les mêmes qui prenaient les choses comme du et ne cherchaient pas plus loin que le chèque de papa au commissariat. Cela dit le matin, c'était assez calme malgré quelques fêtards qui décuvaient avec un croissant en essayant de ne pas vomir et les gens qui, comme toi, étaient soient trop stressés pour rester chez eux, soit tout simplement plus à l'aise à l'extérieur mais avec un certain calme.

Et c'est ainsi que la belle Moon-jeong que tu es, après la débâcle de ces derniers jours, est assise au comptoir, entament ta troisième tasse de double expresso avec une pointe de cognac à l'intérieur ; on te dit que c'est très français, tu veux bien le croire, tu n'es allée qu'une seule fois en France et tu n'as pas eu le temps de jouer les touristes.

Tu fais défiler les dernières photos prises ; tu en as déjà retouchées quelques unes et, d'ailleurs, tu peux voir le selfie que tu as pris ce matin. 'Faut dire que tu as fais en sorte de mettre en valeur ta beauté en coiffant tes cheveux de douces boucles parfumées et en te maquillant comme une idole de k-pop ; suffisamment pour avoir l'air de ce que tu souhaites être, sans que cela ne fasse trop superficiel. D'ailleurs, il faudra surement que tu mettes cette photo sur instagram ; elle est vraiment sympathique, et l'arbre qui trône au milieu du campus dans ton dos est tout à fait charmant, sans parler de la lumière...

Quelqu'un élève la voix dans ton dos. Tu n'y fais pas attention, après tout vous n'êtes pas nombreux mais vous n'êtes pas non plus que deux. Tu fronces quand même les sourcils face à ton écran, pour la forme ; le salopard t'a coupé dans ton élan de réflexion. Ce n'est pas grave, tu continues en jouant avec la bague à ton pouce jusqu'à ce que, horreur ! Un jeune homme ne t'adresse vraiment la parole en posant sa tasse de café. Etait-ce une technique d'approche ? Aucune idée, et si en temps normal tu lui aurais juste jeté un regard avant de prendre ton ordinateur pour t'asseoir plus loin, ou l'ignorer, tu plisses les yeux quand il te pose une question.

— Mmmh.

Tu sors ton téléphone avec une mine concentrée, puis c'est l'illumination.

— Ah ! Mais c'est toi que le gérant de la boîte de nuit a embrassé avant de se battre avec un autre garçon. Je me disais bien que ta tête me disait quelque chose.

Satisfaite tu en retournes à tes photos ; tu l'as, normalement, suffisamment vexé avec ton grand sourire pour qu'il aille voir ailleurs, non ?

26.01.20 23:16

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Outch. La mystérieuse inconnue : 1. Bastien : 0. Je reste un peu sonné après son intervention, comme un boxeur qui vient de se prendre un sale KO, parce que je ne m’attendais pas à ça. « – Hm... Oui, en effet, c'est moi. » Je grimace en repensant à cette soirée de l'horreur. Merde. Abby a bien essayé de me rassurer en me disant que tout le monde aurait oublié cet événement d'ici quelques jours, mais il faut croire que non, ce n'est pas son cas. Même si je suis un peu mal à l'aise, je me sens quand même obligé de rajouter, comme si elle pouvait en avoir quelque chose à faire : « – On n'est pas ensemble, c'était une situation... compliquée. » Et encore, c'est un euphémisme. Je me garde bien pourtant de trop entrer dans les détails, d'une, parce que je pense que ça lui ferait une belle jambe, et de deux, parce que je ne tiens pas à déblatérer avec tout le monde sur la vie sentimentale de mon meilleur ami, ou sur les démons qui m'ont suivi jusqu'ici.

Je suis quasi sûr qu'elle me fusille du regard maintenant ou qu'elle pourrait me jeter son ordinateur au visage s'il ne lui servait àas à ce moment précis. Alors, comme pour reprendre un peu contenance (ou me donner le courage de lui adresser à nouveau la parole sans me prendre un vent), je fais un petit sourire à la serveuse qui vient remplir à nouveau ma tasse, et je regarde le liquide noir se verser dans mon récipient, me mordant un peu nerveusement la lèvre. « – Je fais de la photo, moi aussi. » Je glisse ça d'un ton que j'essaie de rendre léger, comme si je parlais d'ailleurs à la serveuse, mais je crois que j'ai davantage l'air nerveux, maintenant.

D'ailleurs, je me risque à adresser un regard en biais à la brune, et je hausse les épaules tout en me redressant, reprenant en main ma tasse de café. « – Je finis bientôt mes études, et j'aimerais bien ouvrir une galerie d'art d'ici quelques temps. Je me dis que commencer par chercher des gens qui pourraient être intéressés, c'est un bon début. » C'est simple : ça passe, ou ça casse. Et si c'est l'option numéro deux qui l'emporte, alors je vais retourner m'asseoir et prier pour qu'on m'oublie, histoire de ne pas me sentir trop humilié.

code by Silver Lungs

28.01.20 18:31

Indiscrétion, mon bon ami

Tu vérifies tes paramètres colorimétriques sur ton photoshop quand tu entends une nouvelle fois la voix du concerné ; il confirme que c'était lui, grand bien lui fasse, puisque tu le savais déjà. Une gorgée de café plus tard, tu remarques qu'il n'a pas bougé ; pire ! Il tente de... se justifier ? Tu lui lances un regard interloqué, un de tes fins sourcils soulevés pour montrer tout ton intérêt pour la situation qui frôlait le 0.

— Je ne sais pas ce que tu tentes de faire, mais ce n'est pas avec une phrase de sitcom que tu vas te justifier de quoique ce soit.

Evidemment, tu ne serais pas contre qu'il balance quelques notes croustillantes sur ce qu'il s'est passé, mais soyons honnêtes ; il va falloir que tu te calmes sur les possibilités de chantages si tu veux rester quelques années à Fredelig. Un fils de politicien ? Pas de soucis, ce sont des râclures. Mais de pauvres gars instables et incapables de se mettre d'accord sur leurs sentiments ? Boarf. Surtout que le gérant est proche d'Axl, et que toi tu ne veux pas te fâcher avec Axl. Donc tu ne feras pas de vague avec cette histoire.
Tu es toujours sur ton ordinateur, mais tu laisses traîner une oreille dans la direction de ton interlocuteur ; il a engagé la conversation, qu'il continue. Il t'annonce alors faire de la photo.

— Ah hein.

Tu lui concèdes un nouveau regard ; si tu avais des lunettes, tu le regarderais légèrement par dessus la monture, mais ta posture est sans équivoque : "et ?" Tu attendsla suite qui finit par venir de manière détournée.
Tu le considères une nouvelle fois. Il finit ses études, d'accord, et veut ouvrir une galerie d'arts.

— Donc tu cherches quelques artistes qui accepteraient de signer avec un débutant.

Tu ne dis pas cela sur le ton de la moquerie, mais plutôt avec celui de quelqu'un qui envisage cette option. Tu lui fais finalement un petit signe en direction sur siège à côté de toi ; si vous devez discuté, autant qu'il s'installe, non ?

— Si tu acceptes que tes artistes collaborent avec toi sous pseudonyme, ça peut m'intéresser.

Et puis ça te garantirait une bonne stabilité financière, ce qui n'est pas de trop non plus !

02.02.20 0:55

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

J'essaie tant bien que mal de me dépêtrer de cette situation, mais c’est apparemment sans succès. J’ai l’impression que je vais enchaîner les revers avec cette demoiselle, et je crois qu’il ne me reste plus qu’à partir sangloter en allant boire ma tasse de café dans mon coin. Wow, elle a une sacrée répartie, et je me sens déstabilisé. Je n’ose pas vraiment lui répondre, alors tout ce que je trouve à faire en guise de réponse, c’est lâcher un petit rire. Je ne sais pas si ça va l’énerver davantage, mais il faut dire que ses punchlines sont plutôt bien trouvées et assez sensées. « – C’est noté, je saurais m’en souvenir si on me rappelle cette soirée. » J'ai envie de baisser la tête et de m'enfuir, c'est vrai, mais pas avant de tenter ma chance, ou au moins de lui annoncer pourquoi je suis venu l'embêter. J'aurais au moins l'impression d'avoir fait de mon mieux. Une fois ma proposition lancée, je bois une gorgée du liquide noir, pour m'occuper et me redonner un semblant de contenance.

J'ai l'impression que j'ai su capter son attention cette fois, mais je me méfie un peu. Elle ne montre peut-être son intérêt que pour avoir plus de matière sur laquelle m'attaquer. Pourtant, elle fait sa constatation sur un ton calme, et même si ça a un petit côté réducteur, je hausse les épaules avant de hocher la tête, parce que c'est la stricte vérité. « – Il faut bien commencer quelque part... Et je me dis que si je prends la peine de m'intéresser au travail des autres, à me présenter, sans me cacher derrière quelqu'un d'autre, alors ça va peut-être jouer en ma faveur. » Et puis, l'espoir fait vivre, comme dit l'autre. En m'y prenant un peu à l'avance, j'ai aussi le temps de voir arriver la fin de mes études, de prévoir autre chose si ça ne marche pas, et ça a un côté rassurant.

Je respire un petit coup quand elle me fait mine de prendre part à ses côtés. Je ne crie pas victoire trop vite, mais ça me semble déjà mieux qu'au tout début. Je lâche un petit rire à sa proposition, et ses attentes ne me posent pas le moindre problème. « – Comme tu l'as dit, je suis un débutant, alors je ne vais pas commencer à imposer quoi que ce soit. L'anonymat, ça me va ! » Je n'ose pas tourner la tête vers son ordi pour regarder son travail, parce que je ne sais pas si elle me le permet ; disons que j'ai retenu la leçon, elle m'a tout l'air d'avoir un fort caractère et je n'ai pas envie d'être dans son collimateur, bien au contraire.

code by Silver Lungs

04.02.20 18:35

Indiscrétion, mon bon ami

Le garçon une manière bien particulière de gérer la situation. Enfin, à bien y regarder, vous ne devez pas avoir beaucoup d'années de différence, même si ça bouille d'enfant perdu ne joue pas en faveur de la précision. Tu peux le sentir réfléchir comme si sa boîte crânienne possédait une vitre exprès pour voir à quoi il pensait ; l'image te fait sourire, peut-être devrais-tu lui demander s'il ne pouvait pas te servir de mannequin ; tu n'hésiterais alors pas à le photoshoper pour mettre une image concrète sur ton concept. Il s'installe, ce qui ne t'oblige pas à dire à voix haute que tu désires qu'il prenne place ; bien, il comprend les sous-entendus ou les brefs petits gestes, vous devriez vous en sortir en communication.

Tu hoches la tête, entend ses arguments ; il faut en effet commencer quelque part, et c'est clair que s'il attend qu'on vienne le cueillir, la déception serait aussi rapide qu'immense. Voyant qu'il se garde de jeter un oeil à ton écran, tu ris et tournes ton laptop dans sa direction.

— Si je ne voulais pas qu'on me regarde travailler, je ne me foutrais pas en fin de nuit dans un café, souris-tu en coin.

Il aurait pu juste te demander, mais bon. Peut-être qu'il fait partie de ces grands dandy qui ne se connaissent pas et se la joue grands timides ; pourquoi pas.

— Tu me dis vouloir ouvrir une galerie d'art ; j'imagine que tu m'as vu avec des photos, donc tu penses à moi essentiellement en tant qu'artiste. Ca veut dire que tu as déjà un lieu ? Les finances ? Les subventions ?

12.02.20 12:08

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Je crois qu'il y a un peu de mieux. Elle me fait signe de m'installer près d'elle, c'est bien la preuve que j'ai dû dire à un moment ou à un autre quelque chose qui a su retenir son attention, non ? Ou alors, c'est parti pour le deuxième round. Bon, avec un peu de chance dans mon malheur, elle va se moquer de moi auprès d'autres amis artistes, un ou deux prendront pitié et voudront bien travailler avec moi. Je n'ose pas trop regarder l'écran de son ordinateur, par crainte de me prendre de nouvelles remontrances, mais je me déride un peu plus quand elle tourne son travail vers moi avec un petit rire. Mes yeux parcourent alors pendant quelques secondes les photos qu'elle était en train de retravailler, et je souris doucement en hochant la tête. « = C'est un joli boulot, en tout cas. J'aime bien comment tu captes les personnes sur le moment, ça les rend vulnérables et sans artifices. » Belles, en soi. Enfin, ça dépend de ce qu'ils étaient en train de faire sur le moment évidemment, mais sur les photos qu'elle me montre, il n'y a rien de polémique.

Je me concentre à nouveau sur elle lorsqu'elle me questionne sur mon projet – qui en est uniquement un pour le moment. C'est même encore au stade d'idée, d'envie. Je n'ai encore entamé aucune démarche, même si bien sûr, je commence à me renseigner sur ce qu'est le fait de tenir une galerie d'art. En revanche, j'ai l'impression qu'elle s'attend à faire face à quelqu'un qui a préparé ça de A à Z depuis des mois, alors je me mets à rougir de gêne, avant de me racler la gorge pour reprendre contenance. « = En fait, je n'en suis encore à rien de tout ça. J'espère pouvoir monter sur le papier un projet assez conséquent pour qu'on me prenne au sérieux pour me donner des subventions, tu vois ? » Et puis, même si ça ne prend pas de ce côté-là, je pourrais toujours me résoudre à faire un crédit à la banque. Je ne compte pas quitter la Norvège de si tôt, de toute façon. Mais dans le fond, mon problème reste le même : construire un projet en béton pour que la mairie ou la banque accepte de me suivre.

« = Je passe beaucoup de temps dans les différents musées de la ville, je pense que ça peut jouer en ma faveur. Au moins, on ne me prendra pas pour un hipster qui veut se lancer dans l'art sans savoir de quoi il parle », je confie avec un petit haussement d'épaules. C'est quelque chose qui m'intéresse vraiment, et je compte bien aller au bout du projet, même si c'est compliqué, même si ça peut prendre plusieurs mois. « = Pourquoi pas commencer par une expo pour raconter Fredelig, par exemple. D'ci là, on sera tous ici depuis un petit moment, et je suis certain qu'il y a du bo,n et du mauvais pour chacun de nous. » Je me mets à réfléchir à voix haute, les yeux un peu perdus entre le vide et l'écran de l'ordinateur, avant de reprendre une gorgée de café.

code by Silver Lungs

18.02.20 18:11

Indiscrétion, mon bon ami

Il a au moins la décence de ne pas s'arrêter à "c'est un joli boulot" ; ça, tu le sais. Mais quand tu montres tes oeuvres à quelqu'un, tu apprécies de savoir ce qui lui plait ou lui déplait dans ton travail. Satisfaite, tu redresses l'écran dans ta direction ; tu ne vas pas lui montrer les clichés plus audacieux que tu as déjà pris, tu les stockes ailleurs de toute manière.
Quand tu apprends que son projet n'en est qu'un, tu hoches doucement la tête, sans montrer l'once d'un jugement ; ça arrive, c'est comme ça qu'il te l'avait présenté de toute façon. Sa manière de ne pas chercher à masquer la vérité est appréciable, ça vous fera gagner du temps à tous les deux.

— Je vois, ce n'est pas plus mal de toute façon. Je peux te laisser mon numéro et... oh, j'ai un instagram aussi que je mets régulièrement à jour.

Et s'il accepte tu lui écriras sur un petit bout de papier ton numéro européen tout comme ton réseau social ; à moins qu'il ne te présente son téléphone.

— Tu pourras me recontacter quand ton projet aura évolué au stade supérieur, comme ça.

Puis une de ses remarques t'arrache un rictus presque moqueur.

— Beaucoup de directeurs de musées sont des hipsters qui s'imaginent faire partie de la haute société ; tu ne dénoterais pas beaucoup.

Tu notes son idée et commence à mentalement réfléchir à une série en noire et blanc que tu pourrais faire.

— Ca me plait, en tout cas. Et puis ses mes photographies ne finissent pas dans ta galerie, ça ne sera pas perdue dans tous les cas.

21.02.20 19:53

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Mon sourire se fait beaucoup moins crispé que tout à l'heure quand je réalise qu'un vrai dialogue s'est installé entre nous maintenant. J'ai encore une petite appréhension quand je dois préciser une nouvelle fois que je ne suis qu'un novice en la matière, mais sa réaction me rassure. Au moins, je suis honnête, je ne cherche pas à l'amadouer pour l'attirer dans mon projet, on ne peut pas me retirer ça. Mentir et inventer quelque chose pour la convaincre, ce serait bête de ma part, parce que ça me mettrait bien vite dans la merde si je ne parvenais pas à faire ce que je lui promets. Quand elle me parle de rester en contact, je hoche la tête, et je m'empresse d'attraper mon téléphone dans ma poche pour le déverrouiller. « – Carrément ! C'est sympa de ta part, en tout cas. Je te promets que je ne vais pas t'harceler. » J'affiche un petit sourire amusé, et je lui tends mon téléphone avant de reprendre une gorgée de mon café, soulagé. Au moins, je ne me serais pas ridiculisé trop longtemps.

Je manque de m'étouffer avec mon breuvage quand elle fait sa blague sur les directeurs de musée, et je lâche un petit rire en relevant les yeux vers elle. « – En général ils ont le look qui va avec aussi, je vais essayer d'éviter ceux-là, peut-être qu'ils sont moins présents en Norvège qu'en France. » Je secoue la tête avec un petit rictus. C'est vrai qu'il y a pas mal de clichés ambulants dans la capitale française, mais c'est aussi ce qui fait son folklore et son charme, j'imagine. Quand elle me questionne sur mon projet, je lui fais part de l'idée qui me trotte dans la tête depuis quelques temps. J'ai conscience que ce ne sont que les grandes lignes et que je vais encore devoir bosser sur ça de manière concrète, mais heureusement, MJ a l'air de comprendre là où je veux en venir. « – Exact ! Est-ce que tu veux en publier certaines aussi, dans un livre, peut-être ? » Ou une expo de son côté, pourquoi pas. Mon côté curieux reprend le dessus sur la gêne du début. Chassez le naturel, il revient au galop.

code by Silver Lungs

27.02.20 10:03

Indiscrétion, mon bon ami

Son téléphone arrive dans tes mains ; un modèle standard pour un étudiant, qui ne respire pas le fric comme tu avais parfois l'habitude de le voir en Corée. Décidemment, c'est vraiment le bout du monde et toujours aussi dépaysant, même si tes quelques années à Londres t'ont déjà permis de voir beaucoup de choses différentes les unes des autres.

— Oh pas de problème, si tu commences à me harceler je te convaincrais rapidement d'arrêter si tu tiens à ton intégrité physique ou mentale, siffles-tu avec un sourire particulièrement doux.

Mais qui reste celui d'une chasseresse passée maître dans certains arts dont on ne parle pas à voix haute. Tu tapes avec agilité sur l'interface dédiée de son téléphone pour y rentrer ton numéro, et le lui tend pour qu'il puisse insérer le nom ou le surnom qu'il désire.
Il manque de s'étouffer, tu en profites pour porter ta tasse à tes lèvres non sans un sourire amusé. Tu hausses les sourcils quand tu entends son pays natal, tu n'avais pas fais attention à un quelconque accent.

— Ah, la France ? Je me disais bien que tu n'avais pas l'odeur du pays. J'ai comme l'impression qu'on est beaucoup à avoir la bougeotte.

Ce petit commentaire n'est pas forcément destiné à être alimenté, mais si Bastien se sent de te répondre tu le laisseras faire ; tu n'es pas dans une optique de rester toute seule dans ton coin aujourd'hui, même si la fin de ta "journée" arrive puisque l'heure d'aller se coucher ne va pas tarder pour toi ; mais tu peux bien rester un peu plus.
Tu reposes la tasse désormais vide et refait un signe au serveur pour en avoir un autre. Heureusement qu'il enlève les tasses au fur et à mesure, ça doit être ton sixième depuis que tu es arrivée à l'ouverture.

— Dans un livre ? Je n'y avais jamais pensé, mais pourquoi pas, oui. Je ne connais pas bien la particularité de ce média, mais si ça peut se faire on pourra toujours se renseigner.

01.03.20 20:54

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Mon rire se même au sien, mais quelque chose me dit que cette plaisanterie faite sur un ton guilleret n'en est pas vraiment une. J'ai bien découvert à mes dépens que la jeune demoiselle n'aimait pas être dérangée pour rien (en même temps, ça peut se comprendre). Je ne tiens pas à vérifier à quel niveau elle pourrait mettre ses petites menaces à exécution, alors je me contente de hocher la tête en faisant une petite grimace. « – Sait-on jamais si on a des concurrents sur le terrain, garde ton énergie pour ça. » Je lui souffle derrière ma main, comme si je commençais déjà à comploter avec elle, alors que je la regarde avec une lueur malicieuse. C'est une blague bien sûr, je ne compte pas mettre des bâtons dans les roues aux autres, même si je me doute bien que certains ne se gênent pas pour le faire, et ce dans tous les domaines. C'est quand même triste. Je préfère encore galérer et m'en sortir par moi-même, plutôt qu'essayer d'y arriver en faisant des petites combines, ça ne me ressemblerait pas.

« – Est-ce que je peux noter ton prénom ou ton pseudo d'artiste, peut-être ? » Je propose avec un petit sourire, récupérant mon téléphone entre mes mains. Quand elle rebondit sur le sujet de la France, je hoche la tête avec un nouveau sourire. Mon mal du pays s'est calmé, mais ça serait mentir que de dire que les bons côtés de Paris ne me manquent pas. Ma famille me manque, mais je pense que j'irai les voir cet été. Ou alors, je les inviterai à venir ici pendant les grandes vacances, on verra. « – Je crois qu'on est pas mal dans ce cas, j'ai déjà croisé quelques étudiants français. » C'est cool de se retrouver tous un endroit précis, c'est un peu comme un Erasmus géant, mais qui dure plus longtemps. « – Et toi alors, tu viens d'où ? » Je lui demande, avant de reprendre ma tasse de café, que je termine en quelques gorgées.

Je me laisserais presque tenter à nouveau quand MJ demande au serveur de lui remplir à nouveau sa tasse, mais finalement, je n'en fais rien de mon côté. Je me connais, je sais que je vais en boire encore avant ce soir, alors autant faire une pause, ça ne peut pas me faire de mal. L'avantage, c'est que je peux boire des litres de café, mais cela ne m'empêchera jamais de dormir. « – Je pense que ça pourrait être cool ! Et dans tous les cas, on pourrait aussi le faire en lien avec l'expo, si on arrive à la mettre en place... On pourrait ajouter quelques lignes d'explication pour chaque photo, et les visiteurs pourraient se balader en sachant aussi de quoi on parle. » Je commence avec un petit sourire, et je reprends mon téléphone pour ouvrir mon application notes, histoire d'écrire ça. Je ne sais pas si on utilisera ça plus tard, mais au moins si ça sort de ma tête, j'en aurais une trace quelque part.

code by Silver Lungs

03.03.20 16:14

Indiscrétion, mon bon ami

Tu ne réagis pas ouvertement quand il te soupçonne probablement d'être capable de faire du tort à de potentiels adversaires. Aussi, tu ne t'embêtes pas à préciser que tu ne le ferais que si tu étais payée ou si cela devait réellement te rapporter quelque chose ; ton coté pratique et matérialiste prenait souvent les devants dans ce genre de cas.

— Mon prénom c'est Moon-jeong, et si tu veux retenir un nom d'artiste tu peux prendre celui de mon instagram, je vais te l'écrire.

Tu attrapes un petit bloc note dans la poche de ton pantalon et un stylo, avant de noter ce que tu viens de dire et de le lui tendre ; ça sera certainement plus raptique.
Pas mal à avoir la bougeotte ? Surement. Mais si tu t'en tiens à ton expérience et à celle des gens que tu as déjà croisé, les raisons sont toutes plus éparses les unes que les autres.

— Je viens de Londres, réponds-tu sans mentir mais sans totalement dire la vérité. C'est pas plus mal d'être dans une petite ville comme Fredelig, surtout qu'elle parvient à parfois être plus animée que la capitale anglaise.

L'avantage avec ton parfait anglais, c'est que personne ne pourrait vraiment te souprçonner de ne pas être anglaise pour deux sous ; mais ça, tant qu'il n'a pas ta carte d'identité sous les yeux, il n'aura aucun moyen de le savoir.

— Des explications... ou de la poésie, bref, quelque chose qui puisse toucher l'âme comme l'oeil en plus de la photographie. L'idée est amusante.

Même si tu n'es pas une grande littéraire ; tu apprécies la littérature, bien entendu, mais tu ne possèdes pas la patience ou la créativité nécessaire pour écrire quelque chose de plus fournis qu'une note explicative du fonctionnement de ton appareil photo ; et encore.
Tu ne sais pas trop si tu ferais mieux de prolonger la conversation ou de décréter que tu devais partir. La deuxième solution n'est peut-être pas la meilleure puisque le serveur vient juste de te resservir ton café ; que dire à ton potentiel futur employeur ? Que demander ? Il n'a pas l'air d'être un ancien brigand ni de quelqu'un à avoir de vilains petits secrets.
Quoique.
Un soupir s'échappe finalement de tes lèvres.

— Je suis fatiguée mais j'ai pas spécialement envie de dormir. Dis-moi, quand tu as besoin de te distraire, tu fais quoi en priorité ?

07.03.20 16:48

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Je hoche la tête avec un nouveau sourire, et j'inscris le nom de Moon-jeong dans mon téléphone avant de la laisser me noter son nom d'artiste sur le bloc-notes. Je l'ajoute d'ailleurs aussi à son contact, et je la remercie à nouveau, en glissant le petit bout de papier dans ma poche. « – J'irai faire un tour sur ton Instagram, alors. » Et je m'abonnerai aussi, en passant. Je n'ose pas lui donner le mien pour l'instant, parce qu'elle se rendra bien compte de mon identité quand elle recevra ma notification. Mon compte n'est pas vraiment professionnel, je poste surtout ce qui me passe par la tête. Je devrais peut-être me faire un second compte pour me faire une sorte de book numérique. Mieux vaut m'y pencher dans quelques mois, quand j'aurai (espérons-le) terminé mes études, je me connais sinon : je vais être débordé et je vais me mettre à paniquer pour un rien.

« – Ouais, ça commence à bouger pas mal, c'est cool. J'espère juste qu'on ne va pas finir en surpopulation », j'avoue avec une grimace. Si j'ai bien tout compris, ça ne risque pas d'arriver, parce que ce n'est pas la politique de la ville, mais on ne peut pas non plus contrôler où les gens souhaitent aller. Je fais tapoter mes doigts contre ma tasse désormais vide, au rythme d'une musique inconnue, pendant que je réfléchis au futur livret qu'on pourrait proposer pendant l'éventuelle expo. Certains pourraient dire que je mets la charrue avant les bœufs, et il y a sans doute un peu de vrai là-dedans, mais me projeter, ça m'aide aussi à m'investir vraiment dans un projet. Heureusement, MJ semble être sur la même longueur d'ondes, et je m'autorise à sourire une nouvelle fois en me disant que c'est un bon début. Je ne me suis pas mangé de vent, c'est assez encourageant, et ça rend le néant post-études un peu moins flippant, pour le coup. « – Yep, c'est ça ! On verra en temps et en heure, de toute façon. »

Je m'étire un peu, et je m'apprête à la laisser travailler tranquillement, parce que je ne veux pas prendre trop de son temps. Pourtant, elle me pose une question, et je souris doucement. « – J'écris. » Je réponds presque trop vite, et je hausse ensuite les épaules en rangeant mon téléphone. « – Ça dépend. Je pourrais aussi te dire de rentrer et de te caler avec un plaid et une boisson chaude devant quelque chose d'intéressant à regarder. Je vais au cinéma ou au musée, je peux aussi me poser quelque part et m'imaginer la vie des gens qui passent devant moi. Mais j'suis pas un serial-killer. » J'affiche un petit sourire en coin, et je me relève pour aller déposer ma tasse vide sur le comptoir.

code by Silver Lungs

08.03.20 12:00

Indiscrétion, mon bon ami

S'il décide de s'abonner à ton compte, tu auras certainement une idée de qui se cache derrière ton prochain abonné ; en espérant que tu n'en es pas 100 d'un coup ce qui arrive de temps à autres, la faute à une cyber-popularité qui ne baisse pas avec le temps puisque tu restes toujours assez active.
Tu es en train de finir ton énième café quand il parle d'un problème de surpopulation. Tient, tu n'y avais jamais pensé ; est-ce que ça serait possible que Fredelig ferme les portes à cause d'un souci de popularité, justement ? Tu gardes l'idée dans un coin de ta tête, car après tout pourquoi pas.

Vous verrez en temps et en heure, sauf si tu dois disparaître du jour au lendemain. Ca ne t'a pas traversé l'esprit récemment, mais tu as toujours cette impression d'avoir une légère épée de damoclès au-dessus de la tête. Qui sait où tu seras dans quelques mois, voire dans quelques semaines. Tu souris, ferais-tu des déçus ? Peut-être. Mais toi aussi tu serais déçue de devoir partir, il faudra bien que tu l'admettes un jour. IL s'étire, répond très vite à ta question avant de se reprendre et de compléter. Tu fermes ton ordinateur, peu désireuse de faire traîner une conversation alors que ton interlocuteur a potentiellement d'autres projets en tête. De toute façon vous avez vos coordonnées, vous finirez bien par vous recontacter un jour.

— Je n'aime pas spécialement rester chez moi, alors le cinéma est peut-être une option viable, merci.

Tu te demandes s'il n'y a pas un film d'amour en ce moment d'ailleurs, ça fait bien longtemps que tu n'en as pas vu, c'est ton petit péché mignon.

— Je te dis à bientôt ? demandes-tu pour ne pas couper la conversation comme une barbare.

12.03.20 19:22

@Moon-jeong Choi ∞ Bastien L. Teissier

Nice to meet you

Bon, on dirait bien qu'en fin de compte, les choses se terminent bien mieux qu'elles n'ont commencé. C'est vrai, elle aurait carrément pu continuer à m'ignorer pendant que je lui expliquais ma situation, ou pire, demander carrément à ce qu'on me vire du café pour motif de harcèlement. Un garçon qui vient voir une fille à une table et lui parle sans qu'elle montre un signe d'intérêt, c'est rédhibitoire, et plus encore à Fredelig, je pense. Heureusement pour moi, rien de tout ça ne s'est produit. Je m'attendais au meilleur des cas à un "peut-être", et cette conversation se conclue avec quelques projets en tête et un contact, alors banco. Certes, ce n'est que le début, et je n'ai pas encore de quoi crier victoire, mais c'est encourageant pour la suite.

Quand elle me demande ce que je fais pour me divertir quand je m'ennuie, je ne mets pas trop de temps à répondre, et c'est vrai que je doute de passer pour un petit cliché parisien pour le coup, mais je n'obtiens aucun sarcasme en réponse, juste une phrase somme tout normale, et je souris avec un petit air soulagé. C'est peut-être sa manière de tester les gens ; une fois qu'elle a un aperçu de ce qu'ils ont dans le ventre ou de leurs réelles intentions, elle devient peut-être plus douce. « – Ils ne proposent pas les films qu'en Norvégien heureusement, mais ça peut te faire réviser en même temps. » J'ajoute avec un petit sourire amusé, même si de mon côté aussi, j'ai pas mal de boulot à faire pour rattraper mon retard dans cette langue. Le cap des six mois est passé maintenant, je devrais sérieusement m'y mettre, surtout en ayant un petit ami dont c'est la langue maternelle. Heureusement qu'il parle aussi français.

Lorsqu'elle me montre tous les signes qu'elle va partir, je hoche la tête avec un petit sourire à son au revoir, et je tends poliment ma main vers elle, ne sachant pas très bien comment la saluer. « – On fait comme ça ! Et si tu as des idées entre temps, n'hésite pas à m'en parler, j'aime pas jouer au petit chef. » Je finis avec un sourire amusé, mais sincère. Certes, c'est mon idée, mais je crois que ça sera plus sympa si on se met tous à y réfléchir ; si tout le monde donne son point de vue, c'est comme ça qu'on peut aussi se démarquer et faire quelque chose de sympa. Après un dernier signe de la main, je retourne ensuite à ma table, et je déverrouille mon ordinateur portable, décidé à bosser encore quelques minutes supplémentaires dessus avant de partir à mon tour.

code by Silver Lungs

15.03.20 21:43

Indiscrétion, mon bon ami

Tu aimes bien l'observer, il a un visage intéressant. Tu ne le trouves pas spécialement beau, mais la manière qu'il a de paraître gêné plusieurs fois dans la conversation te plait. Tu ne vas pas le prendre en photo, la dernière fois que tu as fais ça à un inconnu assit sur un banc, disons que tu ne t'en es pas sortie assez correctement à ton goût, et tu as un petit tic nerveux au niveau de la tempe en y repensant.
"Quel con quand même."

— Des films en norvégien... ah, dis-tu dans un haussement de sourcils évocateurs. Je parle pas encore cette langue du démon, donc je passes mon tour.

Tu fais un petit geste de la main comme pour pousser l'idée sur le côté, même s'il est vrai que ça ne pourrait pas faire de mal... mais ton amour pour la romance et le drama ne sera assouvit qu'avec des choses dont tu es capable de suivre les dialogues.

C'est finalement l'heure du départ qui approche.

— C'est noté, monsieur-le-pas-petit-chef, dis-tu avec un trop grand sérieux pour être sincère.

Quand il te tend la main, tu te bloques un peu. Il veut faire quoi, avec sa main ? Puis tu réalises soudainement que les gens peuvent se saluer de cette manière. C'est bizarre, toi tu préfères t'incliner légèrement d'un mouvement de tête, mais bon. A Rome, fais comme les romains ! Alors tu tends tes doigts blancs au milieu des siens, dans un geste loin d'être naturel.

— Passe une bonne journée, Bastien.