We have many things to say (Paco)

17.05.22 12:14

We have many things to say

Je raccroche avec la maire alors que je la remercie sans doute une fois de trop après notre échange – depuis que je parle de mes projets artistiques avec Orel, je me suis dit qu’il fallait que je m’y mette. J’ai enfin osé prendre le taureau par les cornes en demandant un rendez-vous à la mairie. Cet appel n’était qu’un préambule pour poser les premières bases et fixer une date de rencontre, mais c’est déjà un premier pas. Et puis, me trouver une activité me fera le plus grand bien. Le Blood Night n’occupe pas toutes mes semaines, et je crois qu’il est grand temps que je trouve aussi mon truc à moi, même si j’aime beaucoup m’occuper du club. Ça n’empêche pas l’autre. Chercher constamment à m’occuper, je sais aussi que c’est un moyen que j’ai trouvé pour échapper à tout ce qui semble me rattraper en ce moment : Svein, Orel, et même le retour inattendu de Timothée. Tant qu’il ne me cause pas de problème, je m’en fiche, mais mes craintes d’adolescent remontent à la surface et je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’il se trame quelque chose de mauvais.

Et puis, on n’en a pas parlé avec Paco. J’ai bien deviné qu’il était aussi au courant et qu’ils s’étaient revus. Je sais aussi que c’est un sujet sensible et qu’en général, on ne parle pas de ça par téléphone mais plutôt de vive voix, alors je ne lui en veux pas de ne pas m’en avoir parlé. Si ça se trouve, il ne se doute même pas qu’on s’est déjà croisés. Mais l’idée d’une telle conversation me rajoute bien sûr un certain niveau de stress. Du coup, pour décompresser, je m’autorise un petit footing. Après m’être changé et avoir pris des écouteurs ainsi que mon téléphone, me voilà parti pour une heure pour me vider la tête. À mon retour à l’appartement, c’est vrai que je me sens un peu mieux, même si les pensées n’ont pas disparu comme par magie.

À mon retour à l’appartement, c’est vrai que je me sens un peu mieux, même si les pensées n’ont pas disparu comme par magie. En entendant du bruit vers la cuisine, je me dirige vers celle-ci, conscient que ce n’est pas Taiyo qui a subitement appris à se faire à manger. J’affiche un doux sourire quand je vois Paco – ça fait très longtemps que je ne l’avais plus vu ici, et ça me fait plaisir de ne pas voir l’appartement si vite. « - Salut ! » Je retire mes écouteurs et je les range dans ma poche avant de déposer le sac de course sur l’îlot central. « - Et voilà tes bouteilles. »

AVENGEDINCHAINS

21.05.22 19:19

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No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Cela lui fait bizarre de revenir dans cet appartement luxueux qui est pourtant le sien. Après des mois passés dans ce loft dans un quartier plutôt calme et avec une vue particulièrement magnifique puisque n’étant qu’une forêt qui respire la liberté. Désormais, il est dans cette demeure, en plein centre-ville, dans le quartier huppé de cette ville. Présent dans ce penthouse depuis presque 2 ans désormais. Se souvient encore de leur arrivé en ces lieux, de ces iris qui brillaient tant il était fier de ce qu’il avait réussie à construire. Alors pourquoi se trouvait-il désormais sur la terrasse de sa propre résidence à observer la vue, assit sur une des chaises longues ? Il ne s’était pas attendu à une telle claque. Si bien qu’il était resté figé un long moment lorsqu’il était rentré dans son loft. Rejouant la scène dans sa tête comme pour se l’imprégner et être certain qu’il n’était pas en train de rêver ou de cauchemarder. Puis la colère avait pris place dans son organise, faisant en sorte qu’il jette tout ce qu’il avait sous la main contre le mur, contre les fenêtres, au sol, la haine désirant être déversé sur quelque chose d’autre que le visage de cette femme qui lui avait offert un petit sourire qui se voulait désolé, mais qui était tout autre. Son obsession jeté au visage. Telle une abomination qui ne devait être présente. Puis il s’était écroulé, à genoux, juste devant le plus grand. Le plus beau. Ce portrait qui lui tenait beaucoup trop à cœur, une vision qui pouvait être terrifiante pour d’autre, mais une des plus grandes merveilles au monde pour lui.

Ignore combien de temps il était resté ainsi, le regard dans le vide. Tous ce qu’il savait, c’est qu’il avait quitté les lieux avec une valise dans la main, emportant ses affaires les plus importantes pour rejoindre l’intérieur d’un taxi, l’emportant ici. Avala la gorgée du vin dont il se gaver depuis plusieurs minutes puis posa le verre à pied sur le sol en bois avant de se lever pour se rendre dans la cuisine. Il ouvrit de nouveau le frigo comme si une nouvelle bouteille allait miraculeusement faire son apparition. Sans surprise, il n’y avait rien et la frustration le fit claquer avec force la pauvre porte avant qu’il ne pose ses coudes sur l’îlot de la cuisine, regardant la pièce de séjour d’un regard torve. Des iris qui se posèrent sur la silhouette qui fit son apparition dans la pièce. A cet instant qu’il eut conscience qu’il n’avait même pas entendu la venue du second habitant des lieux. « Merci. » Il dit tout en tendant son bras pour atteindre la bouteille de crème de whisky tant attendu. Sans aucune grâce, il se positionna droit pour atteindre l’étagère où se trouvait les différents verres et le remplis tout en le fixant avec attention. « Visiblement t’a pas profité de mon absence pour inviter Svein. » Il fait remarquer tout en levant son verre jusqu’à ses lèvres pour en boire une nouvelle gorgée.

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26.05.22 0:00

@Paco I. Lombardi

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En temps normal, je me serais contenté de déposer les bouteilles sur la table et de filer sous la douche. Mais ça fait un moment que je ne l’ai pas vu, si on exclue le repas chez Shun-Tao. Il n’a pas l’air d’être prêt à s’envoler d’un instant à l’autre, certes, mais il y a quelque chose dans son attitude qui m’interpelle. Quand on connaît quelqu’un depuis aussi longtemps, c’est presque trop facile de deviner quand quelque chose cloche. Je suis ses mouvements des yeux sans rien dire, et je ne peux pas m’empêcher de faire un rapprochement avec une scène qui s’est tenue exactement dans la même pièce.

J’ai l’impression de revoir Abby devant moi, qui descendait toutes les bouteilles et en cherchait encore d’autres quand elle était à la maison suite à sa rupture. « - J’étais… presque sûr qu’on ne mettait ça que dans les cocktails. » J’observe les deux bouteilles avec une moue dubitative, mais je n’ai pas le temps d’aller plus loin dans mes pensées, qu’il me ramène bien vite à la réalité et au vide de l’appartement. Comme pour l’observer par moi-même, je me retourne pour observer le salon attenant, et c’est vrai qu’il y manque la guitare et les éternels sweats qui traînaient un peu partout. Je réalise aussi qu’il y a de nombreuses choses dont il n’est pas au courant, dont cette pause qui ressemble plutôt à une rupture anticipée et dont personne n’est au courant, à part Orel. Finalement, c’est en sentant un museau humide contre ma jambe que je sursaute et que je me reprends, profitant de l’occasion trop belle pour me reprendre en caressant la tête de Taiyo.

« - Il est encore bloqué à Oslo pour un moment. » J’espère que la distraction ou le soulagement de ne pas voir Svein seront suffisantes pour qu’il ne me pose pas plus de questions à ce sujet. De toute façon, je ne suis pas certain d’avoir les réponses, et c’est bien ce qui me fait roder depuis un moment dans cet appartement comme un fantôme. Pourtant, la question la plus simple qu’il pourrait me poser, c’est pourquoi je ne vais pas voir mon petit ami de temps en temps. Je préfère changer de sujet, essayer de savoir ce qui se passe. Pourtant, si je lui pose la question frontalement, ça ne va pas m’aider. Au mieux, il jouera la comédie. Au pire, il va se braquer. J’essaie alors de la jouer en douceur, et je vais attraper une barre de céréales dans le placard avant de m’asseoir. « - Tu t’es réinstallé, alors ? »

AVENGEDINCHAINS

27.05.22 18:22

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Le liquide coule tout le long de sa gorge, mais il n’est pas brûlant. Raison pour laquelle il préfère la crème plutôt que le whisky propre. « La plupart du temps c’est le cas. » La première fois qu’il en avait goûté, ce fût lors d’une sortie, au même lieu où il avait rencontré Calypso. Peut-être était-ce une raison pour laquelle il appréciait cette boisson. Lui rappelle un bon souvenir. Même si l’évolution de leur relation avait présenté plus de facteur négatif que positif. Il passa sa main dans ses cheveux alors qu’il s’installait sur une des chaises hautes autour de l’îlot et entoura une nouvelle fois sa main autour de la bouteille. « Mais c’est loin d’être dégueulasse. » Il ajoute tout en poussant son verre vers toi pour t’encourager à en prendre une gorgée.

Son attention – un instant attiré par Taiyo, sortant enfin de sa tanière. Cela lui faisait un peu étrange, d’être de retour dans cet appartement, comme s’il était en haut du monde. Sensation étrange, mais loin d’être désagréable. Un maître du monde, mais qui a on venait de refuser un désir. Frustré. Refusant de plus la raison avancée. Obsession. N’était-ce pas de la mauvaise foi de prétendre que les artistes n’étaient pas eux même obsédés par leurs muses ? Pourquoi la sienne n’était pas acceptable ? Rien que d’y repenser l’énervé un peu plus. Tête baissé, le regard fixé sur la surface plate du îlot. Du mal à croiser les prunelles de Bastien. « Je vois. » Cela lui convenait de ne pas avoir Svein dans les pattes, certain qu’il aurait reçu physiquement les conséquences de cette couleur sourde. Avis tranché sur l’homme qui partageait la vie de son petit-frère de cœur. Avis qui ne risquait pas de changer de sitôt, encore moins avec la présence d’Orel en ville. Paco restait certain d’avoir deux âmes sœurs qui avaient du mal à trouver leur chemin vers l’autre. Plutôt bien placé pour savoir que les âmes sœurs avaient toujours du mal à se retrouver. La sienne était sans doute à Londres, en pleine séance d’essayage à cet instant.

« Ouais, c’est trop petit là-bas. » Il fit mine tout en reprenant son verre pour en prendre une nouvelle gorgée.

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31.05.22 16:33

@Paco I. Lombardi

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Lorsqu’il fait glisser son verre vers moi, ma curiosité prend le dessus et je l’attrape pour boire une petite gorgée. « - C’est moins fort que le whisky. » Je fais de mon mieux pour réprimer une grimace. À part la bière ou le vin, je ne suis pas un très grand connaisseur en la matière. Ma tentative pour essayer d’en apprendre plus sur ce qui se passe –car je suis sûr qu’il se passe quelque chose– ne s’avère pas efficace, et pourtant, il est hors de question que je le regarde s’envoyer une ou deux bouteille(s) les bras croisés. Je suis évidemment content de ne plus être tout seul dans cet appart, mais je n’ai pas envie de le voir s’autodétruire en s’enfermant dans sa grotte.

Peut-être que si je me mets à me confier, il fera de même ? C’est un pari à prendre, mais je crois que c’est une des solutions les plus sûres pour éviter que tout ne parte en vrille. Et puis, mieux vaut le mettre au courant maintenant, ça me semble plus juste, même si j’espère qu’il ne va pas tenter une danse de la joie devant moi. Je profite du silence pour manger une partie de mon encas, et je me lève pour attraper une bouteille d’eau dans le frigo. « - Si je dois être honnête, je ne sais pas du tout si t’auras une nouvelle occasion de râler contre les affaires de Svein ici. »

J’ai l’impression que le silence devient plus lourd autour de nous, mais ça vient peut-être de moi. C’est étrange de le dire à voix haute, à quelqu’un d’autre qu’à Orel, parce que ça rend la situation plus réelle alors que je me berce peut-être d’illusions depuis quelques mois maintenant. « - Ça fait plusieurs semaines qu’on a décidé de faire une pause. » Je sais très bien comme ça sonne et je sais aussi que le fait de ne pas avoir franchement de nouvelles, même pendant un break si long, ce n’est pas bon signe. On dirait qu’on était tous les deux d’accord pour appuyer sur le frein, mais qu’on est incapables de décider de quoi faire ensuite, même si le mur se rapproche de plus en plus.

AVENGEDINCHAINS

31.05.22 19:03

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« Ouais, la crème est beaucoup plus agréable. » Il ajoute dans un doux sourire.

Il hausse un de ses sourcils. Surpris de la révélation. Il savait qu’il n’avait pas été aussi attentif que d’habitude ces derniers moments. Préoccupé par ce mariage, puis ce divorce, suivit des fiançailles caché de Sven. Tout cela lui avait pris la tête, au point qu’il s’était isolé et quitté cet appartement. Son chez lui. Le premier dont il était pourtant si fier. Tout cela était responsable de son départ pour l’Europe en compagnie de MJ, il s’était contenté de t’envoyer un simple message, faisant de même avec Sven, ne désirant pas se prendre la tête à expliquer. Un acte généré pour MJ, mais qui lui avait fait tellement de bien. Ces quelques semaines loin de ce pays, de cette ville dont laquelle il n’avait jamais vraiment voulu s’installer. Préférence pour les pays aux tons chaudes, depuis toujours. Mais il ne s’était pas attendu à ce que cela soit à ce point. Qu’avait-il pu se passer pour que toi tu parles ainsi ? Si positif dans tes relations. Même quand elle était voué à l’échec. Pour preuve. Tu t’étais tellement accroché à l’espoir lors de ta relation avec Orel, en sachant parfaitement sa relation sérieuse avec Abby. Ses iris ne se détournaient pas, restant posé sur ta personne, curieux.

Il essayait de se souvenir. Est-ce qu’une seule fois Sven et lui avait effectué une pause ? Non. Pas réellement. Incapable d’engager cette conversation. Rupture brutale. Préférence pour la fuite. La violence. Les larmes. Peut-être que finalement c’était bien mieux que la situation que tu vivais. L’incertitude. Désagréable. « Mais toi qu’est-ce que tu veux ? » La question fût posé. N’était-ce pas cela le plus important ? Tes désirs face à cette relation. Si tu considérais que vous pouviez encore tenir ? Que votre relation méritait que vous tentiez encore une fois. Même plusieurs fois. Comme eux. Totalement accro. Dépendant de l’autre. Malgré les années écoulées. Une drogue qui rend malade, mais dont il ne désirait pas se débarrasser. Cependant, tu n’étais pas lui. Pas Sven. Pas eux. Tu étais beaucoup plus réaliste. Ou peut-être plus du tout.

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03.06.22 22:30

@Paco I. Lombardi

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Bon, la bombe est lâchée maintenant, et je n’ose pas franchement lever les yeux vers Paco pour voir sa réaction. Les derniers mois (et même le début de cette année) n’ont pas été très réjouissants entre la fin du nouvel an, mon anniversaire, puis la Saint-Valentin qu’on a passés séparés – des dates symboliques mais aussi importantes dans notre histoire et qui m’ont donné un sacré coup au moral cette année, mais d’un autre côté, me retrouver seul avec moi-même m’a aussi permis de me retrouver et de faire le point. Je ne lui rejette pas toute la faute évidemment, parce que je sais qu’on partage nos torts. Ce n’est pas parce qu’il est celui de nous qui extériorise le plus sa colère ou ses émotions qu’il est forcément celui le plus à blâmer. Mon histoire passée avec Orel, sa présence en Norvège et ce lien qui nous unit encore a évidemment un rôle à jouer dans cette histoire qui s’est peu à peu essoufflée.

D’ailleurs, ça s’est concrétisé ces dernières semaines, quand j’ai réalisé que passer du temps avec Orel n’était pas seulement un moyen comme un autre de faire passer une journée ou une soirée plus vite. Je le faisais parce que j’en avais envie, et même si cette complicité retrouvée me faisait plaisir, je sais aussi ce qui se cache là-dessous. « - Que ça redevienne simple comme au début ? Qu’on arrive au moins à s’envoyer des messages pour discuter au lieu de faire les morts tous les deux ? » Je lâche un petit rire désabusé, conscient qu’on atteint désormais un point de non retour.

« - Je devrais peut-être prendre l’avion et aller à Oslo pendant quelques jours… Je ne sais pas vraiment ce que je pourrais y trouver, mais peut-être que je serais fixé. » Je ne pense pas forcément à de la tromperie, puisqu’on s’est toujours dit qu’on quitterait l’un ou l’autre avant de faire quoi que ce soit en cas d’attirance trop forte pour quelqu’un d’autre. Mais à l’époque où on s’est fait cette promesse, je ne pensais pas qu’on savait à l’avance que les choses tourneraient au vinaigre pour une toute raison.

AVENGEDINCHAINS

03.06.22 23:12

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Il haussa les sourcils, t’écoutant avec attention alors qu’il se réinstallait plus confortablement sur une des chaises hautes et en entourant ses doigts autour du verre à pied. Sa seconde main fit venir plus près de lui sa bouteille pour se servir à nouveau. « Tu lui envoyé un message ? » Il demande tout en reposant la bouteille puis de porter le verre à ses lèvres à nouveau. Cela fait si longtemps, qu’ils n’avaient pas eu une conversation à cœur ouverte. La dernière personne à qui il s’était confié était Shun-Tao, chez qui il s’était réfugié parce que la sensation étouffante était beaucoup trop forte, qu’il n’en pouvait plus, qu’il voulait juste retrouver quelque chose de familier, de protecteur. Si facile de se comporter comme un enfant fragile lorsqu’il était en présence du plus âgé, comme s’il était en compagnie d’un frère qui désirait prendre soin de lui. Oui, c’était cela. Shun Tao remplaçait le frère qui le regardait avec dégoût, avec mépris. Une facette de lui-même qu’il avait du mal à montrer à Bastien, à Sven, parce qu’il devait être le roc, celui qui tenait debout en toutes circonstances. C’était son rôle. Qu’il s’était imposé.

« Hm, on dirait que tu veux qu’il te trompe pour plus facilement te détacher de lui. » Il dit en s’enfonçant un peu plus dans le siège tout en croisant en partie les bras, gardant son verre dans sa main. Certes, il n’aimait pas du tout Svein, mais s’il y avait une certitude qu’il avait, c’était celle qu’il t’aimait. Réellement. « Est-ce que tu t’es mis à sa place une seule fois ? » Il demande finalement tout en plissant les yeux. Cruel. Parce que lui désirait qu’Orel et Bastien se remette ensemble, il savait qu’il était fait pour être ensemble, que leurs sentiments ne pourraient jamais disparaître, mais il fallait que tu ais conscience des faits. De cette douleur que tu avais créé. De ce jeu tordu que tu avais mis en place malgré toi. « Imagine que son ex arrive, un ex avec qui il a été capable de commencer une relation alors qu’il connaissait la petite-amie du dit mec… » Il débute tout en avalant une nouvelle gorgée. « Même si c’est fini et que ça fait des années… tu aurais accepté que ce gars soit proche de lui ? » Il demande tout en te regardant à travers son verre. « Parce que vous me faites beaucoup rire tous les deux… » Il ricana tout en secouant la tête de droite à gauche. « Vous pouvez pas être des simples amis. »

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05.06.22 21:49

@Paco I. Lombardi

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« - Bien sûr que oui. On se donne des nouvelles, pour savoir comment on va, mais sans rentrer dans le vif du sujet, c’est… Bizarre. » Je joue nerveusement avec la bouteille d’eau, la faisant rouler entre mes mains comme si je pouvais y voir une quelconque réponse à mes questions. Bien vite, les choses prennent une tournure à laquelle je ne m’attendais pas et je fronce les sourcils alors qu’une vague de chaleur se répand dans mon corps. Pas le contrecoup de mon footing non, elle est plutôt due à la surprise et à une colère sourde qui commence à naître, car Paco appuie exactement là où ça fait mal. Et j’ai la certitude qu’il sait très bien ce qu’il fait – ça me paraît pourtant injuste, parce que brutal, et surtout parce que je n’ai jamais cherché à ce que la situation devienne si compliqué. « - Ça fait deux ans que je me mets à sa place et que je sais très bien que ça aurait été facile pour n’importe quel autre mec de prendre la poudre d’escampette à la moindre contrariété. »

Je froisse sans doute un peu trop fort le papier qui contenait ma barre de céréale alors que je sens la frustration des dernières semaines remonter à la surface. Une colère rapide, signe de mon état à fleur de peau. Et peut-être que revoir Timothée y joue aussi un certain rôle. « - J’ai passé des nuits entières à le rassurer, et tu vois ces cernes, là ? Je te rassure, elles ne sont pas apparues parce que je pense uniquement à ma petite personne. » De longs jours à traîner dans l’appartement, à essayer de trouver les mots les plus justes pour revenir vers lui, à regarder son émission pour me rassurer sur son état physique, ou à dessiner ses traits dans une vaine tentative de me consoler un peu. Et puis, sortir pour voir Orel aussi, mais il n’y a rien de mal à ça, n’est-ce pas ? Il ne se passe jamais rien de bizarre. « - Orel avait besoin de moi, j’étais censé faire quoi ? Le laisser sombrer sous prétexte que j’essaie d’avancer ? C’est pas dans ma conception des choses. » Je considère l’avoir déjà laissé tomber une première fois, en rompant avec lui. Un soulagement de courte durée, parce que la culpabilité ne s’en est pas allée avec lui, bien au contraire, elle n’a fait que grandir.

« - Tu sais quoi ? Je sais pas ce qui se passe là, mais il est hors de question que je reste planté là à te regarder descendre les deux bouteilles en te servant de punching-ball. T’as aucune idée de ce qui s’est passé ces derniers mois et t’as pas non plus cherché à le savoir, alors je vois pas de quel droit tu te permets de me juger. » J’ai l’impression d’être face à un Bastien ironique, celui que je vois parfois dans des rêves agités et qui essaie de me convaincre que je ne suis pas une si bonne personne que ça, entre mon incapacité à faire des choix et ces relations compliquées que je semble attirer. Ni une ni deux, je nettoie ma partie de la table en silence, le visage fermé, et je rejoins rapidement ma chambre pour récupérer des vêtements propres, me retenant à grand peine de ne pas balancer tous les sweats de Svein à la figure de Paco pour prouver que je vis bien avec ces fantômes et ces remises en question.

AVENGEDINCHAINS

06.06.22 19:20

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Il hoche distraitement la tête, tout en avançant ses lèvres en une moue alors qu’il porte le verre à ses lèvres. Appréciant le fait d’enchaîner les gorgées. Cette boisson lui avait manqué, comme s’il était de retour à Paris, en compagnie de ces anciennes connaissances et plus dans cet appartement avec son meilleur ami malheureux. Il hausse un de ses sourcils, t’écoutant avant que son petit sourire reprenne place sur son visage. Les mots font mal et il le voit clairement, pourtant il ne ressent aucune peine. Sans doute parce qu’il avait la mauvaise impression que la situation se répétait. Cette fois n’étant plus Orel l’homme en couple, mais son meilleur ami installé juste devant lui. Il reprit une nouvelle gorgée, la faisant rouler dans sa gorge tout en fermant ses paupières comme pour profiter du goût sur le bout de sa langue.

« Les mots veulent strictement rien dire dans ce cas de figure. » Il fait remarquer tout en s’enfonçant dans son siège, ne ressentant aucune peine alors qu’il enchaîne les mots, qu’il semble si détaché par rapport à la situation. Oui, il l’était. Sa déception reprenant place sur son ressenti général. Il n’aimait pas Svein, considérant qu’il ne serait jamais capable de rendre son meilleur ami heureux, son cœur appartenant encore à Orel malgré les années écoulées. Au fond, il avait presque pitié de lui parce que c’était inévitable. Il en serait sorti le cœur brisé. « Et c’est là le problème ! » Il dit tout en te pointant du doigt, sautant sur l’occasion avec son sourire qui devint de plus en plus large. Comme si le joker était désormais sa nouvelle inspiration, le regard brillant. « Te sacrifier pour le bien être d’Orel résulte de sacrifier ta relation avec Svein. » Il dit simplement tout en tendant une nouvelle fois la main vers la bouteille, jugeant du regard négativement ce verre qui désormais à peine rempli. « Ca recommence… Tu fais exactement la même chose qu’il y a quelques années, sacrifier ton bien être pour Orel. » Taper fort. Te faire comprendre cet attachement puissant, impossible de détacher de son ami d’enfance. Pour lui, c’était tellement évidant. « Dit moi… combien de personne est-ce que vous allez faire souffrir encore ? » Il demande en penchant la tête d’un côté. Rare était les moments où il se présentait ainsi devant toi. Son meilleur ami, devant lequel il essayait toujours de se montrer dans son meilleur jour.

Dommage. Aujourd’hui, il en avait assez. Et il eut un petit rire tout en amenant une nouvelle fois son verre à ses lèvres.

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12.06.22 16:51

@Paco I. Lombardi

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« - Au contraire, heureusement qu’on a réussi à communiquer. Ça serait pire sinon, savoir que ton mec est en contact avec son ex mais ne rien connaître à ce sujet. » J’écarquille les yeux quand il s’exclame comme le faisait Sherlock Holmes après avoir résolu un mystère, mais cette fois, je trouve qu’il prend un raccourci trop évident pour que ça se rapproche de la vérité. Il a raison sur un point : Orel a assez rapidement repris une place dans ma vie et je ne le soupçonnais pas, mais je ne peux pas le laisser dire que ça a complètement déterminé ma situation amoureuse aujourd’hui. « - Tu parles comme si j’étais tout seul dans cette relation, mais t’as aucune idée des efforts qu’on fait, du passé de Svein, du pourquoi de ses réactions ou de notre pause. T’as été tellement absent que t’as pas remarqué que le service de vaisselle avait été changé ? »

Je suis tellement poussé dans mes retranchements que ça m’échappe, mais je refuse qu’il crache si facilement sur tout ce qui a été fait au cours des deux ans pour préserver mon couple. Le fait que mes amis ne l’aiment pas déjà, le travail sur sa jalousie, et la première épreuve qui a surtout été le sevrage d’Abby, et toutes les insultes qu’on s’est mangées, puis forcés de les pardonner, puisque la jeune femme n’était pas dans son état normal. J’encaisse sa dernière remarque et son sous-entendu sur Abby, et il me faut toute la volonté du monde pour me répéter que c’est sûrement l’alcool qui parle à sa place, mais l’entaille est faite. « - Arrête de faire ta tête de con avec moi », je grogne avant de m’enfermer dans la salle de bains.

C’est bizarre, c’est ce genre de phrase que j’avais pu lui balancer quand il voulait me convaincre que son amitié ne cachait pas un coup bas. Je pensais que ça remontait environ à un million d’années, mais on dirait que le passé n’est pas si loin finalement. Est-ce que ça a un rapport avec le retour de Timothée ? Les sourcils froncés depuis une bonne dizaine de minutes, le moment de la douche n’est pas franchement propice à la détente, et une fois que j’ai terminé, je m’essuie et je m’habille à la va-vite avant de sortir, comme trop pressé d’étaler le nouvel argument qui a fait bouillonner mes neurones. « - Et t’es quand même sacrément hypocrite. Tu te soucies du bien-être de Svein maintenant, mais comment est-ce que tu crois qu’il se sentait quand tu lui faisais des réflexions juste parce qu’il osait respirer dans la même pièce que toi ? »

AVENGEDINCHAINS

13.06.22 22:16

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Il effectua une petite moue, peu certain de valider cela. Mais il avait bien compris avec le temps que la majorité de la société ne pensait pas de la même façon que lui. Préféré faire sortir de la vie de son compagnon tout danger plutôt que de faire avec. Il attrapa une énième fois son verre, vidant ce dernier d’un coup en rejetant sa tête en arrière pour boire jusqu’à la dernière goutte. Soudainement, il posa son verre avec force sur la surface plate et leva d’un coup la tête pour fixer de ses iris son meilleur ami face à lui. Rare était les moments où il le voyait énervé. Il plissa les yeux puis repris la parole. « Mais je m’en fou de son passé. » Il répondit dans un ton ennuyé. « Ca ne change pas… ce que je dis. » Il finit, puis baissa la tête, en fermant ses paupières. Comme pour reprendre sa respiration puis il haussa les épaules. La vaisselle était sa dernière occupation à l’heure actuel. « Je sais que ces dernières années ma vie à particulièrement tournée autour de toi, mais j’ai aussi la mienne. » Il claqua dans l’air dans un ton sans émotion, comme si ces mots n’étaient pas les siens. Ces nombreuses discussions avec Timothée ne cessant de passer encore et encore dans son esprit. Une décennie. Si long. Et en même temps, pas vraiment.

Il roula des yeux, puis attrapa la seconde bouteille pour s’installer sur le canapé et s’enfoncer à l’intérieur. Beaucoup plus confortable, il ferma ses paupières tout en serrant entre ses doigts cette matière dure sans réellement se servir une nouvelle fois. Un long moment s’écoulant sans qu’il ne s’en rende compte. Le bouchon avait volé et rejoint le sol dans un bruit, mais il ne s’en préoccupait pas, il avait la sensation d’avoir la gorge sèche et il voulait juste se remplir la panse. Une grimace prit place sur son visage lorsqu’il t’entendit à nouveau. « Mais moi je lui dois rien. » Il fait remarquer.

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25.06.22 14:56

@Paco I. Lombardi

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Il y a déjà eu des disputes entre nous évidemment, mais pour celle-ci, c’est difficile de ne pas faire un lien direct avec Timothée. Il y a une atmosphère étrange, et j’ai du mal à déterminer si c’est uniquement dû à l’alcool ou à ce retour inattendu. De toute façon, s’il se met à boire autant en pleine journée, c’est qu’il y a forcément quelque chose qui cloche. Et je ne m’attendais pas à ce que mon plan pour tenter de savoir ce qui se passe tourne si mal. Finalement, on s’est bien éloignés de ce qui le préoccupe, et je me rends compte que j’ai sauté à pieds joints dans ce piège. Mais en même temps, il sait parfaitement où piquer, et c’est tellement étrange que ça me tombe dessus, que je ne pouvais pas rester indifférent à ça.

Ça serait facile de lui rendre la pareille et de lui dire que je ne comprends rien à sa relation avec Sven. Mais ça serait entrer dans un cercle vicieux et je n’ai pas envie de ça. La situation est déjà bien assez compliquée, à vouloir défendre d’un côté Svein et de l’autre côté Orel, sans que ça paraisse étrange. Sans trop me livrer pour éviter d’entendre tout haut ces propos dont je m’accuse déjà tout seul. À son commentaire, je me fige un peu, parce que c’est étrange que ça sorte de sa bouche. Et c’est vrai que ça me fait un peu de la peine, mais je fais de mon mieux pour le cacher.

« - Bah je te laisse vivre à ce que je sache. » Je hausse les épaules et je le suis des yeux, le regarde s’enfoncer dans le canapé avec la nouvelle bouteille à la main. Ça me paraît être un bourbier d’aller essayer de lui arracher des mains. Alors à la place, je me dirige vers le frigo, dans l’espoir d’y trouver des bouteilles pour les vider le plus vite possible dans l’évier. Je l’ai déjà fait avec Abby alors, les possibles insultes ne me rebutent pas. Mais je ne trouve rien, et je soupire en refermant la porte. Je lance un dernier regard vers lui et finalement, je décide de retourner dans ma chambre sans un mot. Je n’ai pas envie de rester là là, à le regarder se bourrer la tronche, ni à lui servir de défouloir.

AVENGEDINCHAINS

09.07.22 19:40

We have many things to say

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

L’ignorance. Le meilleur moyen d’exprimer son mépris. C’est ainsi qu’il agit alors qu’il fixe l’écran de la télévision éteinte. Il n’a pas besoin de regarder quoi que ce soit, il a des flash en tête, il a sa vie qui ne cesse pas de se briser. A croire qu’aucun projet ne va réellement se concrétiser. Frustré. Il se mordille la lèvre inférieure. Puis reprend une gorgée. Ne cesse de les enchaîner, par ces images ne le quitte pas, ne cesse pas de venir et de revenir. Encore et encore. Parce qu’autre chose vient. Les paroles. Le visage. Pitié. Refus. Double. Cette femme. Qu’il ne connait pas personnellement, qui est censé être son levier. Son homme. Le refus de vivre ici. Dans cet appartement à ses côtés. Encore une. Glisse dans sa gorge, le pique alors qu’il serre les dents. Enervé. Contre lui-même. La bouteille se vide. Il se lève, chancèle tant cela s’est passé vite. Si bien qu’il s’écroule sans s’y attendre, qu’il ferme avec force les yeux. Sous la surprise. Reste ainsi. Allongé sur ce canapé. Un moment. Pour se reprendre. Puis finalement, il se relève à nouveau, avec plus de concentration, ses mains posés sur les meubles pour se retenir contre quelque chose en avançant un peu plus jusqu’à la cuisine pour retrouver la seconde bouteille. Qu'il ne trouve pas. Ses sourcils se froncent. l'a-t-il réellement déjà bu ? Sans s'en rendre compte ? Il est confus. Si bien qu’il grogne. Parce que ce n’est pas prévu. Va devoir sortir. Descendre dans la boîte et fouille pour trouver ce qu’il désire.

Alors, il commence à marcher, lentement. Prend tout son temps alors qu’il avance jusqu’à l’ascenseur.

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11.07.22 17:55

@Paco I. Lombardi

We have many things to say

Les mots de Paco se mêlent à ceux de Timothée, et je pousse un grognement de frustration pour me retenir de claquer une porte ou de donner un coup dans le meuble le plus proche. J’ai l’impression que dans cette situation, il y a une ligne à ne pas franchir, mais on en est vraiment très proches. Je ne comprends pas comment ni pourquoi les choses ont pu déraper de la sorte, et même si je ne prétends pas être un exemple à suivre, je suis presque sûr que je ne mérite pas qu’on me présente les choses de cette façon. Il y avait quelque chose de bizarre dans son regard et dans son sourire moqueur, et je m’en veux aussi d’avoir sauté à pieds joints dans cet énervement qu’il cherchait sans doute. Mais pourquoi ? Difficile à savoir maintenant. Mon côté dramatique voudrait me faire croire que le retour de Timothée a beaucoup à voir avec ce retournement de situation, mais ça me paraît exagéré. Les gens ne changent pas si vite, pas vrai ? Ou alors, ça voudrait dire que toutes ces années n’étaient qu’une comédie, et ça me paraît trop gros à avaler.

Assis sur mon lit, le regard dans le vide et les sourcils froncés, j’essaie de me calmer, sans succès. Il y a encore tellement de choses que j’ai envie de lui dire, ne serait-ce que pour lui rendre la pareille, à commencer par Timothée et cette histoire de pari qui m’a malgré tout blessé. Mais au lieu de ça, je trouve que le silence à l’autre bout de l’appartement n’est pas normal, voire inquiétant, et encore plus quand j’entends des bruits de pas confus et dispersés. Je pousse alors un soupir et je me résous à retourner dans le couloir pour trouver Paco à quelques mètres de l’ascenseur. Son état s’est clairement détérioré en peu de minutes, et je ne tiens pas à ce qu’il tombe dans les pommes et qu’un.e habitant.e ne le trouve que demain matin. « - Tu penses aller où comme ça ? »

AVENGEDINCHAINS

14.07.22 23:32

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Le regard vitreux, son corps qui tremble et surtout les pas qui ne sont pas du tout droit. Il marche. Essaye d’atteindre l’ascenseur pour rejoindre le rez-de-chaussée et ses sourcils se froncent lorsqu’il t’entend. Parce qu’il n’a aucune envie d’échanger encore plus. Pas alors qu’il désire mettre la main sur une nouvelle boisson. Ses dents se plantèrent dans la lèvre inférieure alors qu’il s’appuya dos contre le mur, juste à côté des boutons pour lui permettre de rejoindre l’étage tant désiré. Le regard qui tente de rester posé sur toi. Te fixant. Pas vraiment. Puisqu’il glisse. Un peu. Beaucoup. « Je croyais… » Il ferma un instant les yeux puis reprit la parole. « que je faisais ce que je voulais de… » Il essaya de poser une main derrière lui, tâtonna, pour se déplacer en quête de ces boutons. « … ma vie. » Et il continua sa scène, en se tournant, essayant de le faire aussi dignement que d’habitude. Mais pas simple dans son état. Si bien qu’il en vient à poser son front sur la surface plate de l’ouverture de l’ascenseur, parce qu’il avait la sensation qu’absolument tout autour de lui était en train de tourner. Il était pas habitué à être dans un tel état. Il aimait bien prendre un verre de temps en temps, mais pas d’être aussi bourré.

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17.07.22 21:57

@Paco I. Lombardi

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J’étais encore énervé il y a quelques secondes, mais je suis plutôt sidéré par ce que je vois maintenant – et aussi inquiet. Je me doutais bien que ce n’était pas forcément ma situation amoureuse qui générait autant d’animosité de sa part. J’ignore toujours ce qui se passe, mais il est hors de question de le laisser tout seul. J’imagine bien qu’il aimerait terminer sa soirée loin de moi, mais je ne compte pas le laisser s’autodétruire sous mes yeux. Et quand je vois qu’il commence à glisser dangereusement vers le sol, je m’approche de lui. Il réussit à retrouver plus ou moins une certaine stabilité. Mais j’ai l’impression qu’il suffit que quelqu’un active l’ascenseur quelque part pour que les tremblements de l’appareil le fassent tomber.

« - Alors oui, mais pas un coma éthylique de préférence. » Par réflexe, je saisis l’un de ses bras et je le passe autour de mon cou, histoire qu’il puisse s’appuyer sur moi. Et puis j’ajoute assez rapidement : « - T’as besoin de t’allonger. » Je me souviens encore de la bagarre avec Orel, débutée alors qu’ils avaient tous les deux déjà trop bus, alors je préfère l’informer de mes intentions avant de me prendre une patate d’un coup. Je passe ma main libre dans son dos pour l’aider à soutenir et j’essaie tant bien que mal de le conduire jusqu’à sa chambre.

AVENGEDINCHAINS

30.07.22 20:21

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No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Un Regard vitreux se pose une nouvelle fois sur l’homme qui n’est autre que son meilleur ami. Celui qui semble vouloir le protéger, mais qui est actuellement son adversaire. Et c’est encore pire tandis qu’il se retrouve avec un bras levé et son corps appuyant sur celui d’un gringalet beaucoup plus grand que lui. Ses yeux s’écarquillent alors qu’il tente de te pousser, de se dégager de cette prise non désiré et il n’y arrive pas. Ses forces sont si faible, des bras qui semble cotonneux et il serre les dents avant de fermer les yeux. N’a pas d’autre choix. « Je t’ai rien demandé. » Il grogne. Parce que cela semble être la seule chose qu’il peut faire pour démontrer son refus. Son envie de descendre, rejoindre sa boîte de nuit et de chercher une nouvelle bouteille. Rare sont les moments où il enchaîne les gorgées, appréciant rester sobre à tout instant.

Son dos contre le fauteuil. Désormais allongé. La tête qui tourne. Si bien qu’il pose sa main sur son crâne et grimace. Un moment qui passe. Ne peut pas déterminer combien de temps. Tout ce qu’il sait, c’est que lorsqu’il ouvrit les yeux et qu’il fit face à ton regard. Il eut envie de te choquer. « Je me suis marié avec Sven. »

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03.08.22 22:04

@Paco I. Lombardi

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Ça me paraît étrange quand Paco essaie de se débattre, mais fort heureusement, aucun poing ne s’écrase sur mon visage. Je sais parfaitement qu’il a bien assez de force pour me coller uen sacrée patate, mais son état ne le lui permet pas, et ça me rend quand même triste de le voir comme ça, même si je suis aussi sacrément remonté contre lui. Je reste silencieux face à son commentaire, trop concentré pour le conduire jusqu’au canapé sans encombre. J’ai l’impression d’y déposer un poids mort pour être honnête, et je pousse un petit soupir en me redressant.

Je m’apprête à aller lui chercher du paracétamol, mais son regard me fige sur place parce qu’il ne m’annonce rien de bon, et j’en ai la confirmation dans les secondes qui suivent. Mes yeux s écarquillent eux-mêmes sous la surprise, et je lâche finalement un rire désabusé. Ça fait un peu trop d’un coup, et même si le mieux serait sans doute de ne pas entrer dans son jeu, je ne peux pas m’empêcher d’être amer. Et en même temps, quand est-ce que je pourrais lui parler de ça, si ce n’est maintenant, où apparemment, on se balance nos 4 vérités en face ? « - Merci pour l’invitation. Tu comptais me le dire avant ou après ton histoire de pari avec Timothée ? T’as gagné au fait, félicitations j’imagine. »

AVENGEDINCHAINS

27.08.22 18:26

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No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Ne peut retenir ses doigts de se lever pour atteindre la bague qui se trouve au bout de cette chaîne autour de son cou. La fait rouler entre ses doigts. Unique prévue encore de ce passage, de cet acte qu’ils ont réalisés. Stupide ! Finalement, c’est lui qui fini avec le Coeur au bord des lèvres. " T'inquiète pas, je vais pas partir d'ici, il n'est pas intéressé à vivre avec moi." Cependant, son coeur s’emballe pour une autre raison, qui fait en sorte qu’un de ses sourcils se hausse et qu’il se retient de se soutenir sur les coudes pour te regarder. Non, il se contente d’avoir un sourire amer. Peu surprise. “Tient, il n’a pas tenu longtemps.” Timothée a frappé malgré le fait qu’ils ne se voient plus. Sans doute l'envie de briser votre amitié. Oui, il avait bien compris que ça le dérangeait que vous soyez encore ensemble. Mais il n'avait pas bien de comprendre les raisons, c'était ainsi. Vous étiez si bien à vivre l'un avec l'autre, présent. Le fait de savoir que tu étais dans cet appartement, même s'il n'était pas présent pendant plusieurs jours était rassurant. Personne n'avait besoin de comprendre votre relation. "Bof, c'était surtout pour lui démontrer que tu n'étais pas aussi naïf qu'il ne le pensait." Il répond, plutôt fier de son coup.

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07.09.22 17:53

@Paco I. Lombardi

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Cette histoire de mariage me semble étrange, parce qu’il me semble que ni l’un ni l’autre n’était vraiment emballé par ce genre de cérémonie, mais après tout, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis. J’ignore si c’est une simple pique pour essayer de m’énerver davantage, mais je tombe dans le panneau en contre-attaquant avec l’histoire de Timothée. Je ne m’attendais pas non plus franchement à des excuses, mais finalement, je lâche un rire nerveux tellement il paraît déconnecté pour ces deux sujets. L’alcool est sûrement en cause.

« - C’est tout ce que tu réponds ? » Je lève les sourcils à mon tour, et je finis par soupirer avant de contourner le canapé pour quitter la pièce. Je ne peux pas rester devant lui ad vit æternam pour m’assurer qu’il reste bien sur ce fichu canapé, et pourtant, je sais que je serai encore derrière lui pour lui éviter de faire une nouvelle bêtise. « - T’es trop aimable. » Et je m’apprête à regagner ma chambre, mais quelque chose me pousse quand même à m’arrêter par la salle de bains. Je récupère la boîte de paracétamol, et je reviens à l’entrée du salon, la lançant ensuite en direction du canapé. « - Pour ta tête ou ton ventre. »

AVENGEDINCHAINS

18.09.22 18:22

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Il effectue une moue boudeuse tout en laissant sa tête se renverser en arrière et que ses paupières se ferment. Il souhaite lever ses bras au ciel, mais n’a pas assez de force alors l’image ne ressemble plus à grand-chose. “Qu’est-ce que tu veux que je te dise ?” Ses bras retombent ridiculement sur lui, alors qu’il cherche à s’endormir confortablement sur ce canapé qu’il est heureux d’avoir bien choisit. “N’est-ce pas.” Il fit mine en ayant un petit sourire, suivit par un gloussement. L’alcool a un sacré impact sur lui. Il ne s’en rend pas complètement compte. Semble être partit dans un autre monde, celui des songes, mais une mauvaise surprise lui tombe littéralement sur le crâne, si bien qu’il sursaute et qu’il geint, loin d’être heureux. “Putain !” Il serre les dents, n’a pas envie d’ouvrir ses yeux, la lumière naturelle est beaucoup trop forte pour lui, il cherche à s’échapper, en attrapant cet oreiller qu’il pose sur sa tête pour se réfugier dans la noirceur. Un semblant de noirceur réconfortant.

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09.10.22 22:25

@Paco I. Lombardi

We have many things to say

Ce n'est définitivement pas aujourd'hui que j'aurai des réponses à mes questions. Est-ce qu'il en existe, d'ailleurs ? On a tellement passé de temps éloigné l'un de l'autre que j'ai l'impression que ce n'est même pas le même Paco qui se tient en face de moi. Mon Paco. Est-ce que ce sont ses vieux démons qui remontent à la surface, maintenant que Timothée est de retour en ville ? Ou alors, est-ce qu'il en marre de m'avoir dans sa vie ? Ça se pourrait aussi. Après tout, même si Timothée l'influence, il a dit tout seul, comme un grand, qu'il s'était déjà bien assez occupé de moi.

Jele regarde encore quelques secondes et je pousse un petit soupir, décidé à le laisser tranquille cette fois. J'ai l'impression qu'il est sur le point de s'endormir de toute façon, et ça m'étonnerait qu'il risque quoi que ce soit. J'ignore ce que ça donnera quand il se réveillera en revanche. Et je ne sais même pas si j'aurai envie d'être là quand ce sera le cas. En attendant, je préfère aller m'isoler dans ma chambre, histoire de tenter de remettre au clair mes idées.

AVENGEDINCHAINS