Déjà six mois que je suis ici... J'avoue que parfois les Etats-Unis me manquent, enfin surtout ma famille. Je suis contente d'être libérée de Ricardo et de mon ancienne meilleure amie mais il n'empêche que mes habitudes américaines me manquent et je me retrouve parfois très nostalgique...
Aujourd'hui, c'est un jour assez sombre, c'est la date d'anniversaire de mon avortement et du manque de soutient de Ricardo... Et dire que s'il ne m'avait pas demandé d'avorter, je serais maman d'un petit bout de chou qui aurait été probablement adorable. J'avais donc décidé de passer ma journée dans mon atelier. Quand je suis nostalgique, je suis beaucoup plus créative. Mais quand je suis nostalgique, je suis beaucoup plus froide encore. Hors de question que les gens voient une faiblesse chez moi.
Il était vingt-deux heures quand je quittai l'atelier. J'avais fait plusieurs croquis et j'en étais plutôt fière. J'avais envoyé les dessins à ma mère pour qu'elle me dise ce qu'elle en pensait avant de les créer. Je savais qu'elle allait les aimer mais j'aimais que ma mère valide mes créations.
Vingt-deux heures trente, j'étais enfin chez moi, je vivais dans une maison trop petite pour mes besoins mais au mins, je n'étais pas seule. Et mes colocataires étaient ce qui s'approchait le plus d'ami. Bien que je ne sois pas forcément agréable avec eux. Quand j'ouvris la porte, je remarquai rapidement que j'étais seule. Génial, un peu de calme pour une fois, je déposai mes affaires sur le canapé et je pris soin de suspendre ma nouvelle robe sur le chambrant de la porte de ma chambre. J'ouvris la porte du frigo, pris une bouteille de blanc et un verre dans l'armoire et je m'installai sur le canapé.
Je pris une gorgée de vin tout en regardant mes réseaux sociaux sur mon téléphone. Je pensais à ma vie, à mes parents... Et doucement, je sombrai dans mes pensées... Je n'entendis même pas la porte s'ouvrir.
Paco I. Lombardi
dites, quelqu'un a vu mes frites ?
♔ Date d'arrivée : 23/08/2019 ♔ Messages : 3022 ♔ Couronnes norvégiennes : 114660 ♔ Crédits : Ferny ♔ Âge : 27 ans ♔ Statut civil : En couple ♔ Études ou métier : Propriétaire du Blood Night et glandeur la majorité du temps ♔ Pourquoi la Norvège ? : Ne pas laisser Bastien seul ♔ Animaux adoptés : Taiyo, un chien un peu fou et un lapin dragueur ♔ Votre espace :
A cœurs ouverts No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home )•••
Plusieurs jours s’étaient coulés et l’humeur de Paco ne cessait d’être impacté. Qu’un enchainement de mauvaise nouvelle qui le dégoûtait, les mauvaises nouvelles, la réalité de la vie, tout cela qui lui collait à la peau et le forcer à prendre des décisions qui ne lui plaisait pas. Il fuyait. Sa propre demeure, son appartement dont il était si fier suite à une discussion particulièrement éprouvante. Il n’aimait pas cela, dire ses quatre vérités à son meilleur ami, l’une des rares personne qu’il essayait de protéger de l’impact de ses mots. Il avait valser, foutu pour foutu parce qu’il était déçu. Des mots prononcés par cette inconnue. Il avait été si stupide ! C’est pour cela qu’il se trouvait dans le centre-ville de Bergen, une bouteille dans la main, désormais vide. A l’impression de voir flou, alors qu’il enchaîne les pas pour rejoindre cette maison. Là où se trouvait des amis qui étaient habitués de son attitude destructeur, qui savait à quel point il ne cessait de tout foutre en l’air, qui l’acceptait malgré tout. Si étrange. Il tapota dans les poches de son jean, en quête de ses clés et essaya comme il pouvait d’ouvrir cette porte, clé qui glisse. Une fois. Deux fois. Victoire !
Il pénétra à l’intérieur de cette petite maison, ouvrant la porte en grand, comme s’il désirait faire rentrer toute la ville et il resta là. Un moment. Puis referma, doucement. Il grogna. Puis effectua quelques pas, désirant jeter sa bouteille à la poubelle et vit enfin cette forme. Ta personne. Dans la cuisine. Assit sur une des chaises autour de la table. « T’es là toi. » Sa voix était loin d’être agréable, pleine d’amertume alors qu’il jetait l’ordure à la poubelle.
Je fus sortie de mes pensées lorsque j'entendis un petit " T'es là toi". Je reconnaissais cette voix, c'était celle de mon colocataire. Il n'était pas forcément agréable mais il fallait dire que je ne l'étais pas non plus. C'était ça notre relation, se balancer des piques à longueur de journée au grand désarroi de nos autres colocataires. C'est pour ça que je l'appréciais autant. " Sans blague, aux dernière nouvelles, je vis ici ". Dis-je froidement en le toisant du regard. Je bu une gorgée de vin avant de reprendre mon téléphone.
Quelle journée, il faudrait que je travaille moins mais je n'arrive pas à décrocher. Je reçu un mail de ma mère qui confirmait qu'elle aimait ce que j'avais fait. Un sourire se dessina sur mon visage.
C'est donc dans un élan de bonne humeur que je regardai Paco. " Mauvaise journée ? Il y a du vin " dis-je en montrant la bouteille avec la tête. " Par contre, ne rêve pas pour que je te serve, je ne suis pas ta boniche ". Je voulais bien être gentille mais ne faudrait-il pas abuser non plus.
Paco I. Lombardi
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♔ Date d'arrivée : 23/08/2019 ♔ Messages : 3022 ♔ Couronnes norvégiennes : 114660 ♔ Crédits : Ferny ♔ Âge : 27 ans ♔ Statut civil : En couple ♔ Études ou métier : Propriétaire du Blood Night et glandeur la majorité du temps ♔ Pourquoi la Norvège ? : Ne pas laisser Bastien seul ♔ Animaux adoptés : Taiyo, un chien un peu fou et un lapin dragueur ♔ Votre espace :
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“Ouais… malheureusement.” Il ajouta en croisant les bras sur sa poitrine. Son regard s’attardant sur la bouteille de vin posé sur la table. Un regard vitreux, preuve qu’il n’avait pas toutes ses facultés. Les yeux plissés, il tourna la tête un instant. Peu convaincu que cela soit une bonne idée. De s’installer et de te faire face, pas avec ces gorgées qu’il avait enchaîné et ce ressentiment qu’il ressentait au sein de son être. Tu lui ressemblais beaucoup trop. Et pourtant, il aurait dû être heureux de ton arrivée. Première personne avec qui il pouvait converser en italien, tenter de réapprendre l’entièreté de la langue qui commençait à disparaître à force des jours s’écoulant. Et il ne sût pas réellement la raison. Pourtant, il le fit. S’installa sur cette chaise qu’il tira, tombant dessus avec force, les jambes écartés, les coudes sur la table et ses mains croisées juste sous son menton. Te fixant de ses iris ambrées. Le silence s’imposant. « Tu comptes rester ici combien de temps ? » Il lance la question. Elle. Elle ne cessait de disparaître, de laisser son parfum dans les parages pour qu’il ne l’oubli pas. Qu’il attente. Qu’il patiente. Parce qu’il était dépendant. Bêtement. Stupidement. Tu ne pouvais pas être différente. Que faisais-tu ici ? Dans cette foutu ville !
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