Une bonne interview, c’est celle qui conduit à faire sortir l’interviewé de sa langue de bois. + Ari

Malgré les ambitions de grandeur de certains de son peu de collègues, Ari restait pour l'instant inflexible sur le fait que Geyik était un journal local, et tirait sa force de là. En plus de les exposer à la compétition de publications avec lesquelles ils seraient incapable de rivaliser, travailler sur une plus grande échelle demandait des fonds et des talents de gestion qu'Ari n'avait pas, ou du moins pas encore. Il fallait se satisfaire de ce qu'on avait, et de temps en temps une histoire particulièrement intéressante venait : celle de Lombardi était, par exemple, la première pépite qu'Ari avait trouvé en un bout de temps. Les points communs qu'il s'était déjà trouvé avec lui, et la simple nouveauté d'interviewer quelqu'un qui faisait un boulot un peu plus « glamour » que le vendeur du coin l'avaient amené à prendre contact.
En vérité, bien que l'écriture était son pêché mignon, il avait entendu plus d'une fois que c'était dans les interviews qu'il brillait : en partie parce qu'il s'exprimait aussi lyriquement à l'oral qu'à l'écrit, quand il se décidait à aligner plus de deux phrases, et parce qu'il avait une capacité à s'adapter à n'importe quelle personnalité, enfin tirer de ceux avec qui ils discutait une intimité, une personnalité qui ne ressortait pas lorsqu'ils parlaient avec d'autres journalistes. Fortifié par ce compliment, il était assez confiant en entrant dans l'enceinte du Blood Night -un squelette étrange à voir en pleine journée, quand les fêtards étaient encore confinés chez eux ou en classes, et quand le sol n'étant pas encore collant de verres renversés.
Il avait clairement tiré celui qui vint à sa rencontre d'un boulot plus sérieux qu'une interview pour un pauvre journal local, mais ne s'en sentit pas coupable.
-Bonjour, répondit-il.
Il détourna courtoisement la tête pour laisser à Lombardi le temps de mettre en ordre ses affaires, prétendant d'être captivé par un spot lumineux au plafond, et finalement accepta rapidement la poignée de main qu'il lui offrait. Il avait hâte de commencer.
-Ari Ciller, enchanté, dit-il. Comment allez-vous ?
Quelques fois il avait utilisé son prénom complet pour se présenter à des interviewés, le kitsch de celui-ci étant assez pour détendre l'ambiance, mais pour l'instant Lombardi lui donnait l'impression d'être plutôt penché professionnalisme, et donc il se refusa à faire un trait d'humour.
Sans plus de politesses, il prit place sur le tabouret à côté de celui où Lombard était installé, et sortit le peu d'équipement qu'il avait : un téléphone pour enregistrer le contenu, et un carnet et stylo pour revenir à ses notes, et les modifier si besoin.
-Pour vous faire une présentation rapide, commença-t-il sur le ton habituel, l'article fera juste partie d'une série de profils qu'on fait sur les entrepreneurs de la ville. Je vais vous enregistrer avec ça, et les résultats seront utilisés pour le profil, et il est possible qu'on utilise également des extraits audio dans un podcast mensuel. Si cela vous gêne, c'est le moment de le dire. Autrement, vous pouvez commencer en vous présentant.

Quand Lombardi annonça être satisfait des termes de l'interview, Ari remercia brièvement leciel de ne pas avoir fait tout ce chemin pour rien, puis prit une seconde pour démarrer l'enregistrement sur son téléphone, avant d'écouter avec attention les prémices de la discussion.
Dès qu'il reçut les premiers éléments, il prit en notes quelques mots seulement : français, puis les dates mentionnés. La prise de note faisait parfois paniquer les gens, qui craignaient qu'Ari se positionne plus qu'en psy qu'en journaliste, mais c'était comme cela qu'il travaillait. Avoir un support avec des sujets de conversations possibles lorsque la conversation ralentissait lui avait sauvé la vie plus d'une fois.
Il laissa donc de côté ces éléments, convaincu qu'ils auraient le temps d'y revenir plus tard, et posa la première question qui lui vint à l'esprit :
-C'est une transition relativement inattendue, de passer des relations internationales aux boîtes de nuit. C'était une idée que vous couviez depuis longtemps ou vous avez juste saisi une occasion lorsqu'elle s'est présentée ?
La plupart des gens n'avaient pas un esprit documentaire : c'est-à-dire qu'au fil de la conversation, ils étaient incapables de développer des points en particuliers et de tirer des traits entre tel et tel élément, comme il était nécessaire de le faire dans un article ou n'importe quel travail construit. Ari avait une fois interviewé un pompier volontaire pendant une heure avant d'apprendre qu'il avait perdu sa maison d'enfance dans un incendie -par ailleurs le type avait été épaté quand Ari avait suggéré que les deux événements, l'incendie et le nouvel emploi, était probablement lié. Bref, tout le monde avait des mises en réseaux à faire, et c'était le nerf de la guerre en interview. Se donner une idée d'une personnalité, en illuminer peu à peu les éléments qui la constituaient, puis tirer un trait qui unissait le tout en une forme à peu près cohérente. Il ne savait pas encore quelle forme il tirerait de cette entrevue-ci, mais ce n'était qu'une question de temps. Pour l'instant, les questions exploratoires étaient assez pour avancer.
Il ajouta encore quelques mots à ses notes, barra quelque chose, puis releva la tête vers Lombardi pour lui jeter un autre élément de conversation, toujours d'un ton posé et professionnel, mais néanmoins assez chaleureux, pour ne pas lui donner l'impression qu'il était en interrogatoire.
-D'accord.Vous faites d'autres choses à côté ou c'est votre seul entreprise pour l'instant ?
De ses recherches préliminaires sur Lombardi, il avait cru comprendre qu'il possédait quelques autres propriétés. Comme Ari écrivait bien sur lui, et non sur la boîte, il allait devoir scruter cela aussi, à un moment ou à un autre.

Ari haussa les sourcils, très impressionné que quelqu'un sache quoi faire au jeune âge de seize ans. Il avait quasiment dix ans de plus et ne savait toujours pas ce qu'il voulait faire. Il ne s'en voulait pas, conscient qu'il était dans le cas de figure de beaucoup d'autres, mais de rencontrer ces personnes à destinées, des gens qui avaient une vocation et s'y tenaient, l'impressionnait toujours. Il s'efforça néanmoins de ne pas trop laisser transparaître la chose et effaça son expression vaguement fascinée de son visage pour poser une question plus incisive.
-Faire la fête et organiser des fêtes sont deux choses très différentes. Surtout à cette échelle. Est-ce qu'il y a des éléments du business qui vont ont déstabilisé au début ?
En écoutant la réponse, Ari jeta un coup d'oeil au téléphone, pour vérifier une énième fois que l'enregistrement était bien en marche. Il aurait aimé être capable de dire qu'il n'avait fait qu'une fois l'erreur de passer une heure de discussion en oubliant d'enregistrer ou sans remarquer une interruption de l'application, mais ce serait mentir. A force, ce genre de trucs le rendaient anxieux.
-Donc j'imagine que vous ne regrettez pas d'avoir arrêté les études ?
Loin d'Ari l'idée d'envoyer un message style « les drogues c'est mal, l'école c'est bien », il ne faisait pas du journalisme pour les 3-6 ans, mais même si elle était fructueuse pour l'instant, c'était le genre de décisions qui pouvait facilement revenir pour botter quelqu'un aux fesses. Il suffirait d'un ou deux mauvais étés et Lombardi était à nouveau dans la rue, sans diplôme. Avait-il assez de foi en lui-même pour se relever et recommencer ou remettrait-il ses erreurs sur le dos du système éducatif ?
D'une main sûre, Ari écrivit « propriétaire » sur un coin de marge et souligna le mot. Toute interview avait besoin d'un petit côté controversé de temps en temps, et peut-être que son élément de conflit était là -il ne lancerait pas un débat complet sur la propriété privée avec Lombardi, mais voir comment il pourrait justifier de la spéculation immobilière vu l'état de pauvreté dans lequel vivaient certaines franges de la population dans la ville serait intéressant. Il ne relança pas l'élément tout de suite, notamment, et préféra rester encore un peu sur le chemin balisé des interviews de routine :
-Pas d'autres entreprises, mais peut-être avez-vous quelques autres projets en tête ?

Passer direct au sujet du nettoyage suggérait que Lombardi avait encore une certaine part dans les tâches désagréables associées à la boîte, ce qui força le respect d'Ari. Lui-même, s'il avait monté une telle entreprise, se serait précipité pour engager des agents de nettoyage avant même de penser à des barmans ou des videurs. Quant à l'alcool, il était également très au courant qu'il s'agissait d'une affaire sérieuse, peut-être plus que le commun des mortels. Plusieurs fois il avait accompagné sa sœur Safiye dans des escapes à la frontière pour aller acheter de l'alcool moins cher et revenir le revendre en ville : l'adrénaline que les aventures lui avaient procurées était encore inscrite dans ses veines et aujourd'hui il était simplement soulagés qu'ils ne se soient jamais faits arrêter par la police, ou pire.
-Pire achat que vous avez jamais fait ? Demanda Ari, devinant qu'il y avait au fond de la réserve une caisse d'un alcool inbuvable ou trop cher qui y resterait à jamais.
En interview, les gens aimaient plus à parler de leurs réussites que de leurs bêtises, mais à force d'en lire, et d'en faire, Ari se rendait bien compte qu'il n'y avait rien de plus insupportable que trois pages remplies de vantardises. En plus d'être agaçant pour le lecteur, elles finissaient par se confondre et tous les interviewés se ressemblaient : ils avaient tous servis tel ou tel monarque, acheté une maison à tel âge, sauvé la vie de quelqu'un ou donné des milliers à une association. Les erreurs étaient plus drôle, plus distinctives, et plus intimes. C'était le genre d'informations qui donnaient une réelle impression de proximité.
Il hocha la tête patiemment en entendant le « non » direct de Lombardi à sa question, et choisit de ne plus parler d'école. Ca ne semblait même pas avoir été un motivateur, plus un obstacle qu'il avait mis du temps à sortir du chemin. Donc aucun intérêt. En entendant quel projet il avait en tête, en revanche, Ari fronça les sourcils :
-J'imagine que vous allez commencer par de sérieux travaux d'isolation. Pourquoi un hôtel au-dessus d'une boîte de nuit ? C'est le dernier endroit où je penserais pouvoir passer une bonne nuit.

Le regard d'Ari s'attarda quelques secondes de plus sur la barre, lui-même ayant pas mal de souvenirs d'amis tentant leur chance dessus. Ca pouvait passer comme une activité trop dangereuse pour être laissée au libre service dans un endroit qui servait principalement de l'alcool, mais Ari n'avait jamais vu personne se faire mal. Dans les pires cas les danseurs n'en descendaient qu'avec l'ego blessée et des petites brûlûres à cause du frottement.
-Ca fait le charme de la maison, conclut finalement Ari, pour se concentrer sur la suite.
Il écouta la réponse de Lombardi attentivement, quoique le contenu était ce à quoi il s'attendait. Une intention noble, vraiment, mais la stratégie donnait encore un effet prédateur à Ari, quoiqu'il ne savait pas dire exactement d'où venait sa gêne. Il avait lu des articles sur toutes les stratégies employés par les casinos à Las Vegas pour faire perdre aux clients la notion du temps, comme condamner les fenêtres et ne pas accrocher d'horloges, et laisser des gens dormir au même endroit où ils faisaient la fête la veille et le lendemain lui donnait le même effet. La fête devait prendre fin à un moment ou à un autre.
-Dans ce cas-là pourquoi ne pas mettre en place un service de navette ? C'est probablement moins coûteux et moins exigeant au niveau de la logistique.
Il prit encore quelques notes sur la partie hôtel, puis jeta un autre élément, pour être sûr que la conversation ne soit pas trop essouflée après avoir posé des questions aussi visées.
-Et par curiosité, toutes ces idées, l'hôtel par exemple, ça vient de vous ou vous avez un associé ou un groupe avec lequel vous imaginez ce genre de projet ? Un partenaire ?

A l'idée de monter sur la barre, Ari fit brièvement la grimace, puis se rappela aussitôt qu'il était face au responsable de son installation. Pour rattraper sa réaction maladroite, il donna la réponse la plus enthousiaste qu'il pouvait formuler sans mentir :
-A chaque fois que je pense à y aller, elle est malheureusement occupée. Un jour, j'espère. Si vous mettez en place un système de coupe-file.
En même temps, s'ils n'essayaient que de les louer...il y avait plein d'activités qui nécessitaient des locaux seulement en journée. Des bureaux d'affaires ou des cabinets médicaux, même des rédactions de journaux...Ari pouvait en nommer quatre ou cinq au moins. Peut-être devait-il se lancer dans l'immobilier.
En écoutant les deux réponses très but-en-blanc de Lombardi à ses questions, Ari se dit qu'il avait peut-être juste mal choisi son sujet. Lombardi était passionné, sûrement, mais n'avait juste pas l'habitude de parler de ce qu'il faisait -en même temps, ce n'était pas au type bossant dans le monde de la nuit qu'on devait poser le plus de questions aux repas de famille. Mais c'était le boulot d'Ari -rendre intéressant le sans-intérêt, rendre éloquent les taiseux, ainsi de suite.
-Du coup vous avez un job assez solitaire, remarqua Ari.
C'était de là que Lombardi devait tenir son économie de mots. Et si ce n'était pas le cas, au moins c'était un autre angle d'attaque que ces histoires d'hôtels.
-Enfin, évidemment vous ne passez pas huit heures par jour devant un écran, mais j'imagine qu'il doit y avoir beaucoup de turnover dans votre personnel, et si le reste est géré par des tiers ça doit être la même chose. Comment vous donnez sens à votre entreprise si vous ne pouvez pas constater l'évolution professionnelle des gens qui en font partie ?

A la proposition d'enfin réaliser son rêve ancestral de danser sur la barre, Ari secoua instinctivement la tête, mais répondit néanmoins le sourire aux lèvres.
-Quand on aura fini d'enregistrer, peut-être.
Ari avait saisi le trait d'humour et voulait le rendre, mais était encore en mode travail. Néanmoins il s'efforça d'expliquer son refus de bondir sur la barre, pour pas qu'il ne soit mal pris :
-Si c'était un reportage filmé, je l'aurais fait, mais en l'occurrence je ne crois pas qu'écouter quelqu'un faire du pole-dance ferait un podcast très intéressant. Que ce soit vous ou moi d'ailleurs.
L'idée de la solitude professionnelle ne sembla pas tant résonner avec Lombardi. Ari hocha la tête en écoutant sa réponse, assez impressionné de constater qu'il n'avait pas eu de départ depuis un an. Dans l'idée d'Ari ce genre de business n'était pas le genre où les gens cherchaient à rester : ils faisaient quelques mois, gagnaient leur pain et passaient à autre chose, ou si c'était leur passion partaient ouvrir leur propre établissement. Il avait plus de préjugés sur le métier qu'il ne pensait, donc -Lombardi n'était pas plus solitaire que lui, qui n'avait que deux collègues en temps partiel et passait la majeure partie de ses journées de travail seul.
-C'est honorable de prendre part au travail, dit-il finalement d'une voix monotone.
Il ne s'était pas désintéressé, mais cherchait simplement où aller ensuite dans la conversation, puisque cette piste-là s'était déjà asséchée. Mais finalement, il revint vers le sujet.
-Du coup c'est ça qui vous intéresse dans le métier ? Le social ?
Tous les portraits d'entrepreneurs en revenaient finalement à cette question. On pouvait se faire de l'argent dans à peu près n'importe quel business tant qu'on était assez requin, donc il était intéressant de connaître cet autre élément qui faisait graviter quelqu'un vers une profession en particulier.

-J'espère bien que tu comptais pas ne m'y forcer.
Percevant la gêne de Lombardi, Ari se décida finalement à le tutoyer. .Habituellement il aimait bien garder une distance, et habituellement les entrepreneurs qu'il interviewait étaient plus âges, et moins timides, et le vouvoiement semblait les conforter dans leur personnalité, dans leur hiérarchie, dans leur talent. Avec Lombardi, cependant, ça semblait plutôt avoir l'effet inverse, et donc, une fois ne faisait pas coutume, Ari se contraignit à abandonner cette forme de politesse.
Il laissa par ailleurs les silences s'éterniser : personnellement il ressentait peu de gênes face au blancs de conversation, et il pouvait sans souci les couper au montage. Ne savant pas encore exactement comment pousser Lombardi à parler, le meilleur moyen qu'il voyait de l'inciter à la parole, c'était de lui laisser de la place.
-Que c'est pour le social ? Quelle partie exactement ? Les employés, les clients ? Le fait d'être avec les gens ?
Ari était curieux d'entendre davantage sur le sujet, d'autant plus que le service à la personne n'était vraiment, vraiment pas sa passion.
Ca et là quand ses circonstances financières l'avaient forcé à prendre un deuxième boulot, et qu'il s'était retrouvé à servir des verres ou replier des sweaters à longueur de journée, il avait trouvé que ce genre de travail le tuait à petit feu. Il avait besoin d'être laissé seul avec ses pensées pour qu'elles s'épanouissent.
Entendre l'avis de quelqu'un dont les pensées s'épanouissaient lorsqu'ils étaient avec les autres promettait donc d'être fascinant. does  

Semblant percevoir l'effort qu'Ari faisait pour venir le rencontrer sur son terrain, Lombardi sembla enfin commencer à se détendre. Si c'était aussi simple que de sortir du tu et de passer au même ton qu'il utilisait avec ses amis, Ari l'aurait fait beaucoup plus tôt. Cela lui apprendrait à faire de son professionnalisme un point de fierté.
De même le déclic semblait complet : sa question sembla enfin toucher quelque chose. Il avait l'impression d'être sur des fouilles archéologiques et enfin de mettre à jour une colonne gréco-romaine à coups de brosses. Le semblant de réponse de Lombardi en semblait d'autant plus précieux, et Ari se tient un moment le souffle coupé pendant qu'il poursuit sa réponse. Il en est presque charmé. N'étant pas quelqu'un de particulièrement énervé, il avait tendance à attirer exactement le contraire : les nerveux, les stressés de la vie, les agités. Il aimait son entourage, mais se trouver au milieu d'une mer de gens détendus, tranquille, avait effectivement quelque chose d'une vision utopique, maintenant qu'il y pensait en ses termes.
-C'est beau, effectivement, dit-il ensuite, fixant encore Lombardi du regard.
Ses yeux retombent ensuite vers le comptoir, en direction des bouteilles sagement rangés, puis vers ses notes d'interview, et enfin le minuteur de l'appareil qui enregistre. Le contenu n'était pas forcément ce qu'il voulait, mais à un moment ou à un autre la carte mémoire allait la contraindre à mettre fin à l'entretien. Il lui restait encore un peu de temps, néanmoins.
-Malheureusement. Ca cause beaucoup de problèmes, ça ? Je sais que quelques-un de tes voisins ont eu des gros soucis avec des clients alcoolisés...