[Trigger]Ou comment servir à quelque chose... [Paco]

31.05.22 21:41

Les médicaments gentiment donnés par Bekka fonctionnaient bien mieux que les siens. En fait, ils fonctionnaient tellement bien qu'il se sentait super à l'aise sur le bateau même en cas de roulis. Sauf qu'il ne vomissait plus à cause du mal de mer mais parce qu'il ne les supportait pas. Son estomac décidément bien fragile avait décrété qu'il n'en voulait pas et il devait depuis faire avec les brûlures d'estomac absolument désagréables et les crampes gastriques ! Tout ça pour une toute petite gélule de rien du tout. Le monde entier était contre lui, jusqu'à même les médicaments ! Au moins tout le monde riait à ses dépens et les blagues allaient bon train. Parce que c'était un peu devoir choisir entre la Peste et le Choléra... Et s'il distribuait allégrement les regards noirs, avec malgré tout un sourire amusé au coin des lèvres, il devait bien avouer qu'il aurait été le premier à se moquer de qui que ce soit dans sa situation.

Bien que ce matin alors que le bateau rentrait au port, les blagues étaient un peu plus forcées que d'habitude, alors que tout le monde se concentrait -peut-être un peu trop ?- à sa tâche. Lui le premier. Il faisait profil bas tout en lançant des regards incertains pas si discrets que cela vers un Aaron à l'expression étonnamment fermée. C'est qu'il y avait encore eu un "incident". Et chacun évitait comme il pouvait de se trouver trop près du Viking, et même de lui. Chose particulièrement difficile sur un rafiot à la place forcément limitée... Mais ils n'avaient pas le choix, il leur fallait de toute façon rentrer au port. Et si possible avec tout l'équipage. Parce que certes la mer était démontée ce matin avec des creux qui bousculaient l'embarcation comme une coquille de noix, et des coups de vent qui cherchaient à leur enlever leur bonnet vissé sur la tête et faisait gonfler leur surpantalon ciré, mais le petit chalutier était solide. Et généralement plutôt sûr. Du moins aucun membre d'équipage n'était encore jamais passé par-dessus bord. Jusqu'à aujourd'hui. Et il avait fallu qu'ils s'y mettent à trois pour retenir Jonas du bon côté du bateau.

Tout le monde soupira de soulagement -lui comme les autres, et de façon suffisamment marquée pour que cela soit perçu par tout le monde- lorsqu'ils accostèrent enfin au port. D'ailleurs Aaron le fit débarquer en premier alors qu'il aboyait -le doux Aaron, aboyer ?!- ses ordres. La situation était donc déjà incroyable mais elle atteint un niveau encore insoupçonné lorsque passant sur le quai -et soulagé de retrouver la terre ferme sous ses pieds- il tomba nez-à-nez avec Paco... Et un chien. Il bugga. "Brekke, tu vires ! Jonas, tu vas aux flics et tu me portes plainte contre ce grand malade, Martin, tu me prends des affaires et tu déménages chez..." Non ! Il était hors de question qu'on lui vole une nouvelle fois sa liberté ! Ce fut comme un électrochoc, réagissant dans la milliseconde qui suivit et de façon tout à fait instinctive. "Chez mon petit-ami ! Paco..." Et ce ne fut qu'une fois les mots sortis qu'il réalisait toute l'horreur de tout cela. Mais c'était trop tard. Il tourna donc aussitôt la tête vers Paco pour lui intimer du regard d'entrer dans le jeu alors qu'un -faux- sourire tendre -beurk !- se trouvait plaqué sur ses lèvres. Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire...

Et là, il y eut deux autres réactions totalement différente. Le Viking qui éclatait d'un rire à vous hérisser le poil, et Aaron qui faisait des bruits étranges en s'étranglant. Avant qu'il ne parvienne à respirer à nouveau. Le stress n'était décidément pas bon pour lui ! "BREKKE, TU VIRES ! MAINTENANT !... Martin... Timmy... Tu étais... Par terre dans les toilettes et il... t'étranglait... avec ses mains..." Oui, avec ses mains, pas ses pieds non plus ! "Oui mais c'est le feu de la passion ! L'apogée du sentiment amoureux..." Dieu, il racontait n'importe quoi alors qu'Aaron le fixait avec la bouche ouverte... Mais il le faisait au moins avec un aplomb incroyable alors que discrètement il tapait du pied contre la chaussure de Paco pour lui rappeler d'entrer lui aussi dans le jeu ! C'est qu'il n'avait pas besoin d'un garde-chiourme collé à ses basques, et d'autant plus incapable de faire face à la folie du Viking.

01.06.22 0:03

Ou comment servir à quelque chose

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Une nuit particulièrement difficile et un réveil qui le fût tout autant. Heureusement pour lui, il fut accueilli par la truffe de son shiba inu tout contre son visage comme s’il avait sentit le besoin d’un de ses maîtres d’être accompagné. Il lui offrit un doux sourire puis enroula son cou de ses bras, le gardant contre lui. L’animal lui avait manqué, il était rentré de son studio depuis quelques jours, s’était totalement plongé dans la réalisation de ses peintures et passant du temps avec son petit-ami. L’oubliant. Maintenant il se rendait compte à quel point il avait grandi. Grognant, il finit par le repousser puis tourna la tête en direction de la grande fenêtre qui ne laissait rien voir, ayant tiré les rideau avant de s’endormir. Il tendit la main pour atteindre son téléphone portable et y voir les quelques notifications qu’il avait manqué, rassuré de ne pas voir un quelconque autre nouveau message de Sven. Visiblement il avait compris qu’il ne voulait pas le voir. Plus qu’à espérer qu’il arrive à l’éviter durant les prochains jours. Lui ainsi que Bastien. Ce sont eux qui allaient être les plus difficiles à éviter. Finalement, il jeta un coup d’œil sur l’heure. Une main sur le poil de l’animal qu’il caressait distraitement. Puis, il se leva, se dirigeant directement en direction de sa salle de bain.

Il fût dehors une bonne heure plus tard, son casque où résonnait de la musique sur les oreilles, les mains dans les poches de son jogging, un bonnet enfoncé sur son crâne et un gros blouson sur les épaules, il marchait tout le long d’un lieu dans lequel il n’aimait pas trop traîner. Ne supportant pas sur le long terme l’odeur de poisson, il gardait un regard attentive sur Taiyo qui gambadait, particulièrement heureux de se dégourdir les jambes. Tellement mieux que de rester dans cet appartement, même s’il était grand.

Un pied devant l’autre, il avançait distraitement, plus concentré sur la musique que sur le reste. Si bien que d’entendre son prénom le fît sursauter sur le moment. Surpris, le regard posé sur le groupe présent juste devant lui. Il écarquilla les yeux en te reconnaissant. Vêtu ainsi. Son regard glissa une nouvelle fois sur ta silhouette comme pour se convaincre qu’il n’était pas en train d’imaginer tout ce qui était en train de se dérouler. Une main sur le casque qu’il baissait, il posa ses iris sur l’homme qui vint d’éclater de rire. Un rire particulièrement désagréable. Il détestait vraiment ce type. Une grimace de dégoût prit place sur son visage, ne pouvant le retenir tandis qu’il le fixait de ses prunelles. Mais il le détourna pour hausser un de ses sourcils, hautain. T’observant déblatérer des bêtises. Devait-il jouer le jeu ? Un jeu aussi grossier ? Rien que le petit coup d’œil en direction de l’autre ancien prisonnier le convainquit. Il désirait le faire rager, lui donner l’impression de te perdre, lui démontrer qu’il ne t’aurait jamais. Ou plutôt plus jamais.

Alors, il tendit la main pour attraper ton bras et te coller contre lui tout en enroulant ta taille de son bras d’un air possessif. « Je venais d’apprendre qu’il m’avait trompé. » Il dit dans un ton neutre tout en regardant celui qui était visiblement le chef de cette petite bande. « Je suis curieux de savoir comment est-ce que vous réagiriez si vous vous étiez trouvé dans ma situation. »

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02.06.22 17:34

C'était la poisse. C'était même le pire scénario possible. Aaron qui virait le Viking du bateau, le laissant dans la nature alors qu'il doutait que les flics fassent quoi que ce soit. Déjà parce que c'était des flics, et ensuite parce qu'avec la tempête, il serait bien difficile de prouver que la chute de Jonas n'était pas accidentelle. On pouvait reprocher beaucoup de choses au Viking mais pas son manque d'intelligence. Et il fallait vraiment avoir une foi aveugle en les institutions pour croire que les flics feraient quelque chose. Mais pour l'heure, il avait un autre problème plus urgent à régler. C'est qu'Aaron était bien gentil, Elrick aussi, mais il ne tenait pas à se retrouver hébergé dans une maison remplie de 4 gamins, 2 chiens et 1 perruche, et tout cela pour soi-disant sa sécurité ! Alors qu'il serait plus logique de se préoccuper de celle des autres plutôt que de la sienne. Ca, le Viking s'en chargeait très bien.

Et ne lui demandez pas ce que faisait Paco sur cette partie du port -et encore moins avec un chien- mais puisqu'il était là, il allait se rendre utile. Il sortit donc le premier truc qui lui passa par la tête juste pour se débarrasser au plus vite du problème. Et s'il choqua -un peu...- Aaron, ce ne fut rien à côté de ce que répondit Paco. Et le plus naturellement du monde. Il fallut d'ailleurs quelques seconde à Aaron pour assimiler ce qui venait d'être dit. Et il en eut presque pitié pour lui. "Non... Je ne l'aurais pas étranglé, non... En fait, personne ne fait ça." Et il aurait même pu en rire si Paco ne venait pas de le tirer pour le coller à lui, et c'était... pour le moins inattendu. C'est qu'il pensait qu'il allait confirmer oralement et non vouloir le prouver physiquement ! Et alors qu'il ne pouvait pas aller à l'encontre d'un tel rapprochement sans mettre aussitôt en doute toute sa petite histoire. Qui apparemment ne faisait plus du tout rire le Viking, et il ne se gêna pas pour lui sourire de façon particulièrement moqueuse. Oui, c'était de la pure provocation mais ça lui permettait de se focaliser sur autre chose que ce bras qui le maintenait si fort contre Paco... Ce qui était loin d'être désagréable -très loin d'être désagréable même !- alors qu'il aurait dû détester ça... Et il priait pour que Paco prenne son manque de réaction, et même -oh Dieu !- sa propension à se laisser aller contre lui pour un jeu d'acteur très réaliste. Parce qu'il y avait définitivement un truc qui clochait chez lui...

Sa priorité venant soudainement de changer, il demanda en voyant ses collègues commencer à décharger les caisses de poissons sur le quai. "Laisse-moi finir mon travail, Aaron." Le s'il te plait n'était évidemment pas dit mais l'un comme l'autre savait qu'il était là. Ce qui n'émut absolument pas le marin. "Non, ta tête a cogné et tu as vomi, je veux pas te voir ici avant demain. Et t'as de la chance que je t'envoie pas à l'hôpital... Toi, tu vides ton vestiaire et tu dégages d'ici. Les gars, on s'y remets !" Comme s'il ne vomissait pas tout le temps sur ce fichu rafiot ! Mais surtout, il réalisait alors qu'il tournait la tête vers le bâtiment que quittait Jonas qu'ils allaient s'y retrouver seuls avec le Viking ? Tout comme son mal de crâne, la journée semblait loin d'être finie. Et au sourire mauvais du Viking, celui-ci était parvenu à la même conclusion...

02.06.22 19:47

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No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

« Ah oui ? » Il fit mine en gardant un ton qui se veut neutre alors qu’il restait ainsi. Une main dans la poche de son jean et l’autre toujours autour de la taille de Timothée, jouant le jeu avec un grand plaisir. Certainement pour énerver le colosse qui les fixait, particulièrement intéressé par leur scène, mais aussi parce qu’il adorait se foutre des gens et puis, il imaginait sans mal ta réaction lorsque les dos allaient se tourner. Combien de temps est-ce que tu allais pouvoir tenir ? C’était ainsi que tu allais t’en sortir avec Bastien ? Curiosité malsaine. Aime jouer avec le feu. Beaucoup trop. Si bien qu’il raffermit un peu plus sa prise lorsqu’il reprit la parole. « Ce petit con aime me prendre pour un idiot… contentez-vous de savoir que je refuse de le perdre et qu’il aime quand je suis comme ça. » Il racontait n’importe quoi, mais qu’est-ce que c’était bon de lire la stupéfaction sur le visage de cet homme. Ce foutu chef qui aimait beaucoup trop donner des ordres à son goût. Certes, il était ton patron ainsi que celui de toute l’équipe ici présente, mais certainement pas le sien. Et il refusait que ces décisions impacte sa vie. Puis il tourna son visage vers toi, si bien que vos visages se trouvaient très proche, le faisant mentalement sourire. « D’ailleurs, tu as fini ? On peut rentrer ? » Il n’aimait vraiment pas ce regard que l’homme avait sur lui. A croire qu’à tout moment, il pouvait te déshabiller. Doutait de plus en plus de ta capacité à t’en sortir. Tant de vice.

Il regardait la scène avec beaucoup d’intérêt, surtout les mots qui furent dit. Visiblement le colosse avait commit une faute grave, assez grave pour se faire virer et il ne manqua pas de lui offrir un petit sourire au coin. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Et comme pour le provoquer encore plus, il ouvrit la bouche pour prononcer un ordre. « Taiyo au pied. » Le chien leva les oreilles, arrivant en courant jusqu’à eux puis s’assit juste devant Paco, comme installant une barrière entre vous et l’homme dont il ignorait toujours l’identité. Décidément Bastien avait bien choisit la race, assez imposant, malgré son air benêt. Attendant avec impatience qu’il quitte les lieux, te laisse tranquille. Malgré les marques sur son visage, encore capable de se montrer hargneux. Sans ne serait-ce qu’une seule particule de peur.

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03.06.22 13:03

Le tout était de ne pas rire. D'autant qu'il avait suffisamment mal au crâne comme ça, mais Dieu que c'était difficile ! Parce que l'expression atterrée d'Aaron au « Ah oui ? » si naturel de Paco valait à elle seule son pesant d'or. Et qu'il préférait se concentrer sur celle-ci plutôt que sur Paco qui le serrait encore davantage contre lui... Il focalisa donc son attention sur ses paroles tentant d'oublier le corps solide contre le sien, ne se gênant pas pour la suite d'y aller de ses commentaires à mesure que Paco parlait. "Ce petit con..." "Pour info, je suis plus vieux que lui." "...aime me prendre pour un idiot…" "Je confirme, il est bel et bien idiot." "contentez-vous de savoir que je refuse de le perdre..." Et là, il se trouva tout con à ne pas trouver quoi répondre. Franchement, qu'est-ce qu'il était censé répondre à ça ?! Et ça ne s'arrêta pas là puisqu'il y eu une suite qu'il ne sut d'ailleurs pas plus quoi en faire. "...et qu’il aime quand je suis comme ça." Quelle idée aussi de dire des trucs pareils !

D'ailleurs, Aaron semblait avoir les mêmes difficultés que lui. "Il faudra qu'un de ces soirs, je t'invite pour qu'on discute de ce qu'est vraiment une relation amoureuse..." Et là, il faillit avaler sa salive de travers rien qu'à l'idée d'une relation amoureuse avec Paco ! Et ça ne s'arrangea pas lorsque celui-ci tourna son visage vers lui pour s'apercevoir qu'ils étaient vraiment très proches... Et il était plus que temps que tout cela en finisse au plus vite ! Parce que finalement, ce petit jeu avait été une très mauvaise idée. "Alors là, ça dépend de quoi tu parles. Ma journée de travail, apparemment, oui. Mais pour le reste, il faut que je passe au vestiaire." Et c'était là que tout risquait de se compliquer. "Tu me libères pour que je puisse y aller ?" Pas qu'il avait spécialement envie de se retrouver à nouveau face au viking mais il n'était pas du genre à reculer devant une échéance, aussi désagréable soit-elle.

Est-ce que l'appel de Taiyo était censé le rassurer ? En tout cas, Paco avait bel et bien un chien et qui plus est, lui obéissait au doigt et à l'œil ! Question démonstration de force, on pouvait difficilement faire mieux. Et Aaron ne s'y trompa pas puisqu'il lui intima. "Résout ton problème avec Brekke, qu'il nous laisse tranquille, et toi avec." Ce qui s'appelait un peu se moquer du monde et de lui plus particulièrement, chose qu'il sut lui faire remarquer. "Pour rappel, c'est ton frère qui l'a embauché, pas moi !" Mais Aaron avait préféré lui tourner le dos pour retourner au déchargement du bateau alors que le Viking se dirigeait déjà vers les vestiaires...

03.06.22 19:24

Ou comment servir à quelque chose

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Joué la comédie. Pas facile avec un tel partenaire qui prenait un plaisir à le ridiculiser devant des inconnus. Il serrait les dents, se retenant de le pousser et de l’insulter à tout va, se contentant de le pincer le plus discrètement possible tout en restant face à ce chef qui semblait ne plus savoir quoi dire. Aucune peine, il prenait un malin plaisir à se jouer de lui, mais surtout de surprendre le colosse qu’il détestait. Responsable des marques sur son visage, de sa lèvre déchiré et sur laquelle il passa sa langue, comme pour se rappeler qu’elle était bien présente. Petit con. « C’est sûr que votre vision doit être très ennuyeuse. » Il fit remarquer sans aucune peine. Pas totalement un mensonge puisque c’était une pensée vivace, il détestait les règles de la société qui voulait guider les relations amoureuses. Comme si elle était que de belles choses, des beaux sentiments et mielleuses alors que c’était tout autre. De la douleur, de l’adoration et surtout de la dépendance.

Il n’était pas gêné par l’idée d’une relation amoureuse avec l’homme contre lui, comment le pouvait-il alors qu’il en rêvait lorsqu’il était gamin. Avec des idées dites innocentes, si douce. Oui. Plus la personne. Tacheté de noirceur désormais. Et il ignora tes paroles, plus concentré sur l’idée que le colosse s’éloigne de toi, de vous, son attention totalement porté sur lui suite au départ du petit groupe. Tel un combat de coq entre les deux. A croire qu’il n’avait pas retenu la leçon de la veille.

Et lorsque vous fûtes seuls, il perdit pas de temps, te poussant avec force pour t’éloigner de lui. « Tu schlingues ! » Une grimace sur le visage, alors qu’il te fixait de ses iris aux reflets dorés. « Donc ton petit ami a été viré. » Il fait remarquer en croisant les bras sur sa poitrine et ne manquant pas d’étirer ses lèvres en un fin sourire. Satisfait. Même si ce n’était pas assez. Dommage qu’il ne soit pas du genre à porter plainte, il se serait précipité. Peut-être qu’il devrait demander à MJ un petit service. « Bon puisque j’ai réalisé ma bonne action de l’année. » Il posa sa main sur le crâne de son animal. « Me dit pas que tu vis avec ce gars ! » Il demande en fronçant les sourcils, ayant fait sa propre idée suite aux premières paroles du chef de la troupe.

Était-ce à ce point ? Une dépendance maladive. Comment pouvais-tu faire une telle chose ? Avec ce qui s’était passé. Était-tu dépendant malgré toi à cette relation ? Malgré ta fureur. Que ta fierté était l’unique responsable de ta fureur face à des témoins. Destruction mentale. Un poing se forma avec les doigts de sa main libre, alors qu’il sentait une bouffée de colère l’envahir. Une décennie. Pas surprenant si c’était le cas. Douloureux de faire face à cette réalité. Celle que tu étais encore le Timothée du passé, mais avec des fissures causés par cet emprisonnement. Souvenir entaché.

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04.06.22 14:20

Aussi discret que cela soit, Paco savait faire mal. Et apparemment, il n'appréciait pas sa manière de faire. Alors que pourtant, il était le mieux placé pour savoir comment jouer le couple de longue date face à Aaron. Il se fit d'ailleurs une note mentale pour ne jamais placer Bekka face à Paco, son côté macho n'y résisterait pas. Et d'ailleurs, il confirma mentalement les propos de Paco. Le couple était ennuyeux à mourir, et heureusement qu'il y avait Bekka et son féminisme exacerbé qui relevait un peu les choses.

Il ne s'était juste pas attendu à se voir projeté en avant. Etonnamment, il avait oublié qu'il se trouvait appuyé contre Paco mais visiblement celui-ci ne l'aurait pas supporté une seconde de plus que nécessaire. C'est qu'il n'était pas la délicate petite merveille, lui ! Bah oui, son taff était de pêcher du poisson, donc il sentait le poisson ? "Parait que c'est bon pour la peau..." Il en haussa les épaules avec une totale indifférence, qui ne dura que le temps que Paco ouvre à nouveau la bouche. Et parfois, celui-ci ferait mieux de se la fermer. Il lui lança un regard véritablement noir avant de lui assener. "Tu comprends pas quoi dans Je suis hétérosexuel... ?" Secouant la tête devant tant de bêtise concentrée -le Viking, son petit-ami ? Il préférait crever !- il lui fit un vague geste de la main alors que Paco lui annonçait son départ.

Le Viking n'étant toujours pas sorti du vestiaire, il y avait de fortes chances que celui-ci l'y attende. Ce qui n'était peut-être pas plus mal, vu qu'il avait à lui parler. C'est donc toute son attention dirigée vers celui-ci qu'il se détourna de Paco, déjà passé à autre chose. Ou du moins à plus urgent. Sauf qu'il se stoppa net à ce qu'il entendit tout en se demandant d'où ça sortait ! "Mais t'es complètement malade ! Ce type m'étranglait en me laissant semi-inconscient pour pouvoir mieux me violer. "Pour mon bien", parce que j'aimais pas ça. Et il attendait apparemment que je l'en remercie pour cela... Et tu voudrais que j'habite de façon volontaire avec ça ?!" C'est que dans une cellule de 9 m² fermée à double-tour, t'as pas vraiment la possibilité de fuir. Quant à attaquer cette masse de muscles, Paco avait vu par lui-même ce que ça donnait... Donc s'il pouvait se la boucler au lieu de dire des conneries de ce genre, ça lui ferait des vacances ! "Si je suis ici, c'est que j'ai failli me faire remettre en taule pour un vol que j'avais pas commis." Parce que si on n'avait pas retrouvé l'argent dans un autre sac que le sien, on l'aurait collé aux flics sans autre forme de procès. Et avec son passif, va prouver ton innocence ! "J'ai..." Bon sang, les mots étaient durs à sortir. Plantant son regard dans celui de Paco, il avoua finalement. "Pris peur..." Pas très reluisant mais la vérité ne l'était jamais. "Il m'avait proposé un boulot calme et tranquille ici, et il me devait bien ça." Point barre, ça s'arrêtait à ça. Et il n'en revenait pas qu'il se trouvait à se justifier devant Paco ! C'était du grand n'importe quoi. Bien qu'en y réfléchissant, c'était lui qui faisait du grand n'importe quoi. "J'ai été con, j'ai pas pensé qu'il y bossait lui aussi ! Tu l'aurais vu marin-pêcheur, toi ?" Lui clairement pas , surtout sachant ce qu'il avait découvert par la suite.

04.06.22 16:41

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« M’en fou. » Il geint tout en pinçant son nez avec ses doigts, sa grimace toujours présente. Il détestait vraiment cette odeur, la sentant coller à lui. Pas étonnant, tu étais resté contre lui assez longtemps pour que ses propres vêtements soient imprégnés de l’odeur et peut-être de quelques gouttes. Grognant, il regardait les couches qu’il avait sur lui. Décidément. Chaque jour qui passait, tu étais présent pour le transformer en un évènement déplaisant. Ses sourcils se haussèrent sous la surprise face à cette réponse. C’était quoi ton problème ? Si bien qu’il resta un long moment à te fixer, un regard froid et plein de mépris. Tu ne lui faisais même pas de la peine face à tant de haine. « Ton petit… petit ami, tu comprends là ? » Il jette, comme s’il faisait face à un enfant à qui il explique les mots utilisés. Il aurait été idiot de stupide de croire que tu puisses réellement avoir une relation dite sérieuse avec le colosse. Pas avec ce passé tout de même si ? Idée dérangeante. Profondément. « T’inquiète pas pour ta virilité fragile, toute la terre à compris que tu étais hétéro. » Il eut un son moqueur, parce que cela l’amusait à quel point tu t’accrochais à cela. Comme si tu valais mieux pour une simple question de sexualité.

Et la surprise fût violente alors qu’il effectua un pas en arrière, ne s’attendant pas ce cri, à cette rage, cette colère vibrante tandis que ses yeux s’écarquillèrent face aux révélations qui lui giflèrent le visage. Pourquoi lui révélait-tu tout cela sans aucune gêne ? Aucune honte ? Pensée horrible. Et pourtant qui passa dans sa tête tandis qu’il gardait le regard fixé sur ton visage. « Alors qu’est-ce que tu attends pour le tuer lui aussi ? » Il posa la question avec dureté. Certain que c’était l’unique solution pour s’en débarrasser. Aucune douceur, mettant les pieds dans le plat. Tu l’avais déjà fait non ? Une victime de plus ou de moins qu’est-ce que cela changeait ? Ignore les convenances, les règles établies Certaines personnes ne méritaient pas de respirer le même air que tous. Parce qu’il allait recommencer. Paco le sentait sur toutes les parcelles de son corps. Prétendre un arrangement stupide, comme si tu voulais réellement cet arrangement. Et il eut un instant. Cette lueur de pitié. Parce que tu avais été un gamin coincé, pensant avoir le choix alors que ce n’était pas le cas.

Devait-il se sentir touché ? De cette capacité que tu avais à t’ouvrir à lui. A lui dire tout cela, même sur les faiblesses qui te collaient à la peau. Putain ! Il en était bouche-bée, alors qu’il avait envie de détourner le regard. Sous la gêne. Mal à l’aise. Ne vous ressemblez pas. Même pas avec la décennie. Tu restais toujours si maître de toi-même. L’impressionnant. Aujourd’hui, les rôles semblaient s’inverser. Oui, tu avais été bien naïf. « Je le connais pas. » Il répondit en haussant les épaules. L’imaginant en rien d’autre qu’avec une tenue de prisonnier et derrière les barreaux pour plusieurs années.

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05.06.22 3:47

Qu'est-ce que c'était que ces simagrées ? Il en sourit, amusé, avant de rétorquer quelque peu moqueur. "Pauvre petite chose, va !" C'était son taff et on lui aurait demander de sauter dans une fosse septique pour la vider qu'il l'aurait fait. Il avait besoin de son salaire. Et les douches étaient après tout faites pour cela, laver les parties sales du corps, du moins pour les parties extérieures. C'était l'intérieur qu'on ne pouvait pas nettoyer. Et il en savait quelque chose... Alors parler de petit-ami le faisait quelque peu rire. Jaune. "Je crois surtout que toi et moi, on ne vit pas dans le même monde. Alors continue à te boucher le nez et retourne dans tes beaux quartiers avec ta petite merveille... Et tu sauras que dans la fange, les petit-amis ça n'existe pas." Il n'y avait que des gens qui s'utilisaient les uns les autres au mieux de leurs intérêts. Tout en se moquant totalement de ce que vous étiez. Alors oui, parfois clamer pour soi-même ça faisait du bien !

Mais aujourd'hui il ne s'était pas contenté de cela, il avait aussi tout étalé aux yeux de Paco, de façon aussi masochiste que suicidaire. Ou du moins presque tout, gardant l'essentiel loin de ses réactions parce qu'il y avait des choses qui ne devaient pas être abimées... Parce que bien sûr que ça le choquerait, et il n'était pas étonné de son mouvement de recul. Mais surtout, il y avait eu ça. Cet éclat plus destructeur que tous les coups reçus ou les mots qui auraient pu être prononcés. Ca faisait mal -une douleur, horrible, qui tordait et déchirait les entrailles- mais c'était un mal nécessaire. Ils n'étaient plus du même monde, et depuis longtemps maintenant. Alors... C'était pour le mieux. Tout plutôt que cette pitié dans son regard... Et Dieu qu'il avait bien fait de refuser ses visites en prison ! "Eh oui, je suis une pute." Simple, direct et efficace. Campé sur ses deux jambes, il lui faisait face n'ayant pas peur d'appeler un chat, un chat. Ca faisait de toute façon bien longtemps qu'il s'était fait à cette idée. "Que veux-tu, je suis sale, je pue et j'ai du sang sur les mains." C'était Paco lui-même qui le disait. Des tâches indélébiles qui imprégneraient à jamais les esprits bien davantage encore que ses propres mains.

Haussant les épaules avec nonchalance, il tourna la tête vers le bâtiment où se trouvait toujours le Viking. "Il ne vaut pas les années de prison que je prendrais pour lui." Quoique son père ne les méritait pas non plus. Mais Illyana, si. "Bon retour chez toi, et n'oublie pas ta douche !" Se détournant, il lui fit un vague geste de la main et marcha sans se retourner vers le vestiaire. Parce qu'il y en avait un autre aujourd'hui à virer de sa vie. Et après Paco, tout serait facile maintenant. Quoi qu'il puisse se passer.

05.06.22 4:13

Ou comment servir à quelque chose

No matter how hard I try, you’re never satisfied. This is not a home I think I’m better off alone. ( Three Days Grace → Home ) •••

Te lance un regard faussement outré tandis qu’il frotte les endroits où il soupçonne l’odeur de s’être imprégné. Et il leva les yeux au ciel, faussement ennuyé. Décidément, tu prenais très personnellement tout ce qui était en lien avec ta sexualité. Cela pouvait même en être suspect, si bien qu’il croisa les bras sur sa poitrine avant de répliquer. « Décidément tu es vraiment obsédé par lui. » Cela n’avait pas durer longtemps avant que tu en fasses mention. « Peut-être que le pari n’est qu’une excuse bidon pour te rapprocher de lui. » suggéra-t-il avec ce fameux sourire au coin qui étira un des coins de ses lèvres. Il était pas du tout blessé par les propos, il n’avait pas honte de sa réussite, s’était battu, avait manqué les vacances en compagnie de ses amis, il avait bossé pendant ses études, s’était privé de beaucoup de chose. Puis, il avait eu la chance, de rencontrer la bonne personne, un ami qui avait eu assez confiance en lui pour lui offrir ce prêt. Lui permettant ensuite de rembourser, petit à petit en lui offrant des parts au sein de la boîte. Donc oui, il était fier, très fier de lui. De pouvoir profiter de son penthouse avec beaucoup de satisfaction et en observant la ville.

« Faudrait peut-être mieux négocier tes tarifs. » Il lance d’un air détaché tout en posant une nouvelle fois sa main sur la fourrure de l’animal. Que pouvait-il dire ? Rien ne lui venait. Juste ses iris fixés sur ton visage avant qu’il ne se contente de hausser les épaules. Il n’y avait rien à ajouter. Il n’avait aucune envie d’appuyer encore plus fort, te mettre plus bas que terre. Il n’en éprouverai aucun intérêt. Pas à cet instant.

N'y-a-t-il pas une autre solution ? Tu étais de ce monde, celui des délinquants, très dangereux. Tu n’avais aucun lien ? Vouloir rester ainsi, avec une épée de Damoclès juste au-dessus de la tête. La fierté. Oui, c’était certainement cela qui était responsable de ton entêtement, de cette capacité à continuer comme si de rien n’était. D’être à ses côtés, de traîner avec lui, de boire avec lui. Tellement d’occasion. Et il eut un frisson. Profondément inquiet. Mais tu ne voulais pas de son aide. Tu préférerais sans doute mourir plutôt que d’y avoir recours alors il resta ainsi. Ne prononçant pas les mots. Vient avec moi. Non. Il resta te regarder, ne te saluant pas en retour, non le regard fixé sur toi jusqu’à finalement tourner les talons et reposer son casque sur son crâne, la musique de nouveau dans ses oreilles. Taiyo trottant à ses côtés.

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